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17 octobre 2009 6 17 /10 /octobre /2009 09:30
MESSE


  • Dimanche :
9h : messe basse 
10h 30 : Messe chantée en grégorien avec chorale et orgue

  • Semaine :
mercredi à 18h : Abbé Eloi Gillet
jeudi à 18h : Mgr JP Ellul

avec la récitation du chapelet à 17h 30


CATECHISME

  • mercredi de 11h à 12h : primaire
  • mercredi 17h à 18h : collège
  • un mercredi sur deux : débat-pizza avec les lycéens
  • une fois par mois : cours pour étudiants
avec l'abbé  Eloi GILLET
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5 octobre 2009 1 05 /10 /octobre /2009 08:48
Eglise Saint Charles – dimanche 4 octobre 2009.
Messe de 10h 30, célébrée par l'abbé Laurent Grégoire de Frélibert ; diacre : Abbé Fabrice Loiseau ; sous-diacre : Pierre Federicci - Chorale grégorienne et orgue. Les photos sont de Vital Galicher (c). A la fin de la messe solennelle Mgr Ellul, représentant Mgr l'archevêque, accompagné du diacre permanent Georges Renoux, s'exprime en ces termes :

Frères et Sœurs bien aimés,

Le Père Laurent GREGOIRE est appelé à un autre ministère. En date du 1er octobre, à l’officiel du diocèse, Mgr Georges Pontier, lui  confie le soin d’accompagner les malades à l’hôpital de La Timone et d’être notre collaborateur, notre vicaire à la basilique du Sacré-Cœur.

Nous accueillons cette nomination, comme toutes nominations, dans l’obéissance mais également avec des sentiments de reconnaissance, car l’obéissance nous permet de toujours mieux servir dans la vigne du Seigneur. Un adage plein de sagesse faisait dire à nos anciens dans le ministère lors des nominations : « Ne rien demander, ne rien espérer, ne rien refuser ! »


Nous ne sommes jamais propriétaires du ministère qui nous est confié et comme le firent les disciples, quand Jésus les envoya prêcher l’Evangile, nous essayons d’aller nous aussi, où l'on nous envoie et de n’emporter ni tunique de rechange, ni monnaie pour la route, seulement sa Parole d’amour et le soutien de l’Esprit-Saint.

 

Comme vous, je voudrais le remercier le Père Laurent, pour ces huit années passées au service de notre communauté. Vous avez pu l’accompagner de votre amitié et de votre prière, dans les joies comme dans les difficultés. Il vous a dit d’ailleurs, ses sentiments de reconnaissance et d’amical attachement.

Son ministère ne fut pas toujours facile, pour coordonner, accompagner, être à votre écoute. Puis il y a deux ans maintenant, nous était proposée cette belle église St Charles au passé si glorieux. Nous voulions un lieu de culte, une église : elle nous a été accordée ; nous voulions la catéchèse pour nos enfants : le Père Grégoire les a reçus, trop peu nombreux, nous le regrettons, mais il les a préparé à la première communion, à la Profession de foi, et j’ai moi-même confirmé au nom de notre archevêque, 3 adolescents. Nous avons alors continué de qui se vivait, dans la communion avec notre archevêque.



Mgr Georges Pontier pensait à l’avenir. Il a prié, consulté, cherché, qui pouvait prendre la suite de ce qui s’était enraciné, dans une continuité diocésaine, tout en gardant la liturgie et les sacrements célébrés en latin dans le rite de 1962, comme le propose, le pape Benoît XVI, pour les fidèles qui y sont attachés.

Et c’est vers les Prêtres de la Société des Missionnaires de la Divine Miséricorde, du diocèse de Toulon  et à son responsable, l’abbé Fabrice Loiseau, et aux prêtres qui forment cette communauté, qu’il a proposé ce ministère paroissial.



En son nom je remercie les prêtres qui viendront, sous ma charge pastorale de recteur, célébrer les mystères du Seigneur et recevoir et animer les groupes de jeunes, que j’espère nombreux. Je dois vous dire que nous avons été très sensibles à l’accueil que notre archevêque nous a réservé lors de notre premier contact pour préparer la nomination à St Charles. Lorsque que l’abbé Loiseau lui a parlé des Missionnaires de la Divine Miséricorde, Mgr Pontier a dit « Oh oui, la miséricorde ! Cela est indispensable dans notre vie chrétienne ! »

Miséricorde, puisée dans le côté ouvert du Christ en croix. Miséricorde telle que l’entendait Ste Marguerite-Marie de Paray-le-Monial et Ste Faustine, mais sans oublier ce qui s’est vécu ici à Marseille, puisque au XVIIIe siècle, n’est-ce pas la vénérable Anne-Madeleine Rémuzat, visitandine, honorée des visions du Sacré-Cœur, qui demanda lors de la grande peste 1720, de la part de Jésus, à Mgr Henry de Belsunce, de  consacrer son diocèse et la ville de Marseille à Cœur Sacré ? Premier diocèse et première ville au monde à lui être consacré. Le diocèse de Toulon en sera le second. C’est sous ce beau patronage de la Miséricorde que nous accueillons officiellement nos frères.

Cher Père Laurent, Cher Père Loiseau, continuons d’annoncer le Christ ressuscité et de célébrer les sacrements de la foi, avec toute notre communauté chrétienne, dans le respect de chacun. Notre communauté est une belle communauté, priante et fervente, si bellement assemblée tous les dimanches en cette église St Charles et qui ne demande qu’à se développer.

Vous en découvrirez les joies et les richesses, les visages et les cœurs, mais aussi les détresses cachées et une aspiration à mieux vivre l’Evangile et a en témoigner.



En recevant la communauté pour l’Eucharistie dominicale, animé par la chorale grégorienne, soutenue par l’orgue, en nous mettant sous le patronage de St Charles Borromée, en découvrant les services cachés mais combien indispensables des sacristains et de ceux qui entretiennent avec discrétion et disponibilité, la maison du Seigneur, nous serons à la fois reconnaissants envers celui qui est l’Amour, mais très humbles, d’une humilité intérieure, sans critiques ni jugements, d’une humilité reconnaissant l’autre, comme étant le Christ, et fiers d’être ensemble au service de Celui qui est la Mansuétude.

Que la Vierge Marie, en ce mois du Rosaire, soit notre soutien, notre secours, notre recours, comme nous venons de le chanter, elle qui est sans péché et qui nous demande de faire tout ce que son Fils nous proposera de réaliser.

Déjà, unis les uns aux autres, en cette année sacerdotale, dans l’amour et le respect mutuel, nous souhaitons bon ministère au Père Laurent, et nous vous disons, cher Père Loiseau : bienvenue, vous qui venez « in nomine Domini. »      Mgr J.P. Ellul


Mgr Georges PONTIER
archevêque métropolitain
de Marseille


Aux fidèles
  de l'église de Saint-Charles  (lettre lue par Georges Renoux, diacre au Sacré-Coeur)

  

 

            Mes frères,

 

         Vous avez pu remercier M. l'abbé Laurent Grégoire de frélibert pour les années de ministère au service de votre communauté, d'abord à la chapelle de St Just, puis à l'église de la Palud, enfin à St Charles depuis 2 ans.

Mgr Jean-Pierre Ellul demeure Recteur de St Charles, avec la charge pastorale de votre communauté. Il sera désormais secondé par deux prêtres de la Société des Missionnaires de la Divine Miséricorde du diocèse de Toulon, et par le P. François-Xavier Gaillot-Drevon. Je pense qu'ainsi le service en sera enrichi.

Je remercie les prêtres qui viennent nous rendre ce service, je les confie à votre prière. Je sais qu'ils sauront avec Mgr Ellul, nourrir votre vie chrétienne et votre lien au diocèse.

 

Je vous assure de ma prière et me confie à la vôtre.

 

 

 

+ Georges Pontier

Archevêque de Marseille


Quelques photos : (c) Vital Galicher.

 

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1 octobre 2009 4 01 /10 /octobre /2009 16:28


Les nouvelles nominations sont parues dans le diocèse de Marseille en date du 1er octobre 2009, en la fête de Ste Thérèse de l’Enfant-Jésus. Le Père Laurent GREGOIRE  est nommé vicaire paroissial à mi-temps à la basilique du Sacré-Cœur et aumônier à mi-temps à l’hôpital de La Timone.


Après plus de six ans de ministère auprès de nos frères de la communauté chrétienne du diocèse de Marseille qui participent aux célébrations dans le rite latin de 1962, notre archevêque à cru bon devoir le nommer à un autre ministère. Je reste recteur de l’Eglise St Charles. L’abbé Grégoire n’est ni malade et surtout pas en dépression, comme le rapporte, mais avec erreur, le blog de Christophe Saint-Placide, « Summorum Pontificium Observatus » qui doit être mal renseigné ; je viens d’ailleurs de le nommer avec le frère Alexandre Baccam OMI, responsable de la catéchèse du primaire au Sacré-Coeur. Il est également aumônier de notre Ecole paroissiale de Notre-Dame de la Paix. 


Notre archevêque à bien voulu demander aux Prêtres Missionnaires de la Divine Miséricorde de Toulon, de venir animer cette paroisse du centre-ville. Je compte sur leur impact évangélique et le soutien de toute la communauté pour continuer d’amplifier et de faire rayonner l’Evangile du Christ, sous le regard aimant de la Vierge Marie, que nous invoquons à St Charles sous le vocable de Notre-Dame des Malades.


Mais peu de fidèles viennent à la messe en semaine (deux ou trois), seulement quelques enfants au catéchisme mais le dimanche pour les deux messes, une centaine de fidèles sont présents. Ces messes sont bellement animées par le groupe choral grégorien sous la direction de M.  Bonifay, avec à l’orgue Blandine Piccinini, que je remercie pour leur présence.

Notre église est une très belle église, restée comme l’architecte l’a conçue au XIXe siècle. Elle est souvent ouverte, grâce aux paroissiens qui s’y relaient pour accueillir ceux qui viennent y prier. Une petite feuille explicative est à leur disposition pour la visiter…puis ils sont invités à s’arrêter devant le Saint-Sacrement pour confier au Seigneur leurs intentions de prière…

La mairie de Marseille prévoit en son temps de procéder à la restauration du décor intérieur, après avoir revu les toitures. L’orgue doit être très prochainement restauré. Tout est prêt, comme il y a deux ans pour accueillir celles et ceux qui nous feront l’honneur de venir célébrer les mystères du Seigneur. J’espère qu’ils seront très nombreux… Merci pour votre fidélité à toute épreuve.

                                                                                     Mgr Jean-Pierre ELLUL


La messe solennelle d’au revoir du Père Laurent GREGOIRE, avec diacre et sous-diacre aura lieu en l’Eglise Saint-Charles, le dimanche 4 octobre à 10h 30. Un apéritif nous réunira dans la cours de l’église à la fin de la messe.

 

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26 août 2009 3 26 /08 /août /2009 22:45

null C'est avec une grande joie que nous venons d'apprendre la nomination de Mgr. Jean-Pierre ELLUL au grade d'officier des Arts et des Lettres (le 24 juillet dernier) .

Le ministre de la Culture, M. Frédéric Mitterand lui adressait à cette occasion ces quelques mots :
"Je suis particulièrement heureux de marquer par cette nomination au grade d'officier dans l'ordre des Arts et Lettres, votre contribution et votre engagement passionnés au service de la culture de notre pays. Je tiens à vous adresser mes sincères félicitations".
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Le Maire de notre ville, M. Jean-Claude Gaudin et le Préfet de notre Département, M.   Michel Sapin lui ont envoyé un courrier à cette occasion.

Toute notre Equipe Pastorale et notre paroisse se réjouit et adresse à son curé ses félicitations pour cette nomination bien méritée !
La paroisse St Charles se joint aux félicitations adressées à notre recteur et prie pour lui...


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extraits du blog de la Paroisse du Sacré-Coeur de Marseille

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7 juin 2009 7 07 /06 /juin /2009 22:15
 

+ Au nom du Père et du Fils et du Saint Esprit. Amen.

 

Frères et Sœurs,

Toute l’homélie est résumée dans cette formule trinitaire. Ainsi en faisant le signe de la croix, mais plus particulièrement durant la messe, les formules trinitaires viennent nous rappeler que nous prions un Dieu unique, en trois personnes distinctes. Mystère de l’Eglise, qui très tôt, a voulu en préciser les termes, pour ne pas tomber dans l’hérésie.

Il nous faudrait étudier les premiers conciles de l’Eglise pour voir se préciser ces affirmations de foi. Pourtant les séparations, ont sali et déchiré la tunique sans couture du Christ, la lacérant en autant de lambeaux qu’il y avait d’affirmations erronées. Mais nombreux ont été les chrétiens à vouloir célébrer et attendre le retour du Christ avec un même credo, celui que nous chanterons dans un instant. Car le mystère de la Ste Trinité est le mystère central de la foi et de la vie chrétienne.

L’année dernière, nous avions médité longuement sur les thèmes trinitaires, précisant que Dieu seul, peut nous en donner la connaissance, en se révélant comme Père, Fils et Esprit-Saint, comme il le fit au 18è siècle à la vénérable Anne-Madeleine Rémuzat.


L’Incarnation du Fils de Dieu, révèle que Dieu est le Père éternel, et que le Fils est consubstantiel au Père, c'est-à-dire, qu’Il est en Lui et avec Lui, le même Dieu unique.

La mission du Saint-Esprit, envoyé par le Père au nom du Fils et par le Fils « d’auprès du Père », révèle qu’il est avec eux le même Dieu unique : et comme nous le proclamons : « Avec le Père et le Fils, il reçoit même adoration et même gloire . »

Par la grâce du baptême, conféré au nom du Père et du Fils et du Saint Esprit, nous sommes tous appelés à partager la vie de la bienheureuse Trinité, ici-bas, souvent dans l’obscurité de la foi, et au-delà de la mort, dans la lumière éternelle.

La foi catholique consiste donc en ceci : vénérer un seul Dieu dans la Trinité, et la Trinité, dans l’Unité, … sans confondre les personnes, sans diviser la substance : car autre, est la personne du Père, autre, celle du Fils, autre, celle de l’Esprit Saint ; mais du Père, du Fils, et de l’Esprit Saint, une est la divinité, égale la gloire, coéternelle la majesté.

Inséparables dans ce qu’elles sont, les personnes divines sont aussi inséparables dans ce qu’elles font. Mais dans l’unique opération divine, chacune manifeste ce qui lui est propre dans la Trinité, surtout dans les missions divines de l’Incarnation du Fils et du don du Saint-Esprit. (C. E. C. n°261-267).

En essayant de vous faire un cours de « théologie accélérée », cela me permet de me souvenir, 45 ans en arrière, de ma vie spirituelle et de mes études théologiques, lorsque j’étais au Grand Séminaire St Joseph à Marseille. Venant des Hautes-Alpes, de Salérans, où le Cher Père Avril m’avait préparé à affronter l’adversité, je me penchais sur ce grand mystère, comme le fit en son temps St Augustin, sans bien comprendre qu’il fallait d’abord avoir la foi, pour ensuite goûter la présence des trois personnes divines qui, dans nos vies, animent nos existences.

Pour moi c’était le temps de la préparation à l’ordination sacerdotale et ce mystère trinitaire était important, car en étudiant l’Eucharistie et plus particulièrement le Canon de la messe, toutes les formulations trinitaires étaient affirmées par la liturgie de l’Eglise.

Nous avions longuement étudié ce canon romain,  venant des premiers siècles de l’Eglise, puis révisé et augmenté par les papes et plus particulièrement par le Pape  St Pie V, comme le lui avait demandé le Concile de Trente. Le 14 juillet 1570, il était promulgué, et pouvait être célébrées, mais sans jeter dans l’oubli ou interdire, les liturgies précédentes, qui avaient plus de 200 ans d’âge. Il faudra des années pour que tout se mette en place. Ainsi, dans l’Eglise universelle, et plus particulièrement européenne, des rites divers, comme le rite parisien, le rite lyonnais, le Rite Ambrosien, et même chez nous, à St Victor, le rite bénédictin, co-existaient.

Il faut lire St Vincent de Paul, pour se rendre compte du manque de pratique liturgique des prêtres des 17éme et 18éme siècles. En effet, écrit M. Vincent, l’un commence la messe par le Pater, l’autre ne disant même pas les paroles de la consécration, d’autres encore prenant des libertés, ce qui fit que Vincent de Paul, voyant l’urgence de la formation du clergé, préconisera une réforme totale et pour ce faire, ouvrit des séminaires où l’Ecriture Sainte, la Théologie, l’étude des sacrements et les réalités indispensables à la vie sacerdotale, seraient enseignées au clergé, pour sa sanctification et pour le bien du peuple de Dieu. Plus tard, le « best-seller » des lectures de séminaristes, le « Traité des saints Ordres », de Louis Tronson, en 1676, fera que le prêtre est maintenant, pour l’ensemble du corps social, un modèle de sainteté dans sa manière de marcher, de s’habiller, de parler, de dormir. Comme le Christ il est maître de lui-même, grave, pieux et attentif aux autres…

Comme vous le savez, il faudra attendre Dom Guéranger au milieu du 19éme siècle, pour inviter les diocèses, les prêtres et les évêques à mettre un peu d’ordre dans tout cela. Si des chrétiens de ce temps revenaient de nos jours, ils seraient étonnés devant la profondeur et la piété de nos célébrations actuelles, même si quelquefois on peut y trouver à redire.

C’est vrai, qu’étant encore séminariste, puis jeune prêtre, dans les années 1965-1975, je ne comprenais pas pourquoi les deux rits, celui du Concile de Trente, puis le même missel, rénové en 1962, par le bienheureux pape Jean XXIII et celui du Concile de Vatican II, ne pouvaient exister conjointement.

Ce fut une erreur, à mon humble avis, d’interdire d’un trait de plume, ce missel avec lequel des générations de prêtres et de fidèles s’étaient sanctifiés, et qui nous a été redonné par le Motu proprio, alors qu’il n’avait jamais été abrogé.

Il faudra quand même, revoir bientôt le calendrier et la célébration de la fête des saints, et également, à mon sens, le lectionnaire, afin de l’amplifier pour que le peuple de Dieu soit nourri de la Ste Ecriture, comme le fit le pape Pie XII pour la liturgie Pascale. Que de larmes et de dissensions, de jugements téméraires, de guerres larvées, de rejets dans notre Sainte église, de prise de position « théologico-politiques » stériles aurions-nous pu éviter. Surtout en France ! Car nombreux furent ceux qui s’éloignèrent sur la pointe des pieds ou  qui contestèrent radicalement les changements, se coupant de la Ste Eglise, du pape et du Concile, pour se faire les champions de la Tradition, comme si la grande Tradition de l’Eglise était fixiste et que l’on pouvait soi-même en fixer les normes !

Cette douloureuse expérience m’a permis de réagir et j’ai fait ce que j’ai pu, durant ces 40 ans de sacerdoce, pour rester dans la fidélité et l’obéissance à l’Eglise. Ce ne fut pas facile, mais l’Esprit-Saint aidant, j’ai avancé en tenant bon. Mais je dois le confesser, je revenais souvent de réunions ecclésiastiques, à la fois perplexe et étonné, car j’avais l’impression, en ce temps-là, que je faisais dans mes petites paroisses, le contraire de ce qui était dans le vent et à la mode ! Tout cela évidemment n’était pas dans le Concile, dont on se prévalait si facilement, réactions adolescentes qui perdurent encore malheureusement ! Puis vint le temps de l’apaisement, et bientôt celui de la réconciliation.

Les jeunes, qui dans un instant seront confirmés dans la foi de leur baptême, oints par le St Chrême du Salut, devront vivre dans notre Eglise, comme des témoins du Christ ressuscité. C’est ce à quoi le Père Laurent Grégoire vous a préparé durant votre retraite, et notre archevêque, Mgr Georges Pontier, compte sur vous et sur vos familles pour que vous rayonniez de votre foi en Christ ressuscité.

Frères et Sœurs, donnons-leur l’image d’une Eglise, d’une communauté fervente et aimante, aminée par l’Esprit du Seigneur qui restaure toute chose, comme le chantions le jour de la Pentecôte. Que l’Esprit-Saint nous montre le chemin qui conduit au Père, à Jésus son Fils, venu témoigner de son amour pour nous. Il a vécu sur notre terre, sur cette terre de Palestine. Il a prêché, donné son Corps et son Sang, s’est laissé conduire au supplice de la croix. Mis au tombeau, il est sorti du sépulcre, il est ressuscité d’entre les morts.

Avec les Chevaliers de Malte, et les Chevaliers et Dames du St Sépulcre, gardiens du tombeau de la résurrection, prions pour tous ces chrétiens, confortés dans leur foi en Christ, lors du dernier pèlerinage du Pape Benoît XVI.

Avec eux, soyons des témoins de la foi, en toute humilité, comme le rappelle la devise de St Charles Borromée. Lui aussi dut amener l’Eglise à se restaurer, à surmonter les épreuves et à en sortir victorieux, alors que beaucoup, en son temps, essayaient de l’empêcher de mener à bien la restauration de l’Eglise de Dieu.

Comme lui, n’ayons pas peur, bien au contraire ! L’Esprit de Dieu est sur nous, le Christ est avec nous, le Père nous fait signe et nous bénit. Que craindre ? C’est la joie qui doit prédominer !


La joie et l’action de grâce, puisque vous avez voulu avec moi, remercier le Seigneur pour ces 40 ans de sacerdoce. Oui, je suis dans la joie et la sérénité, car depuis que j’ai reçu l’imposition des mains, jamais je n’ai regretté le pas que j’avais fait, et malgré les difficultés, j’ai toujours fait confiance à Marie, que nous vénérons ici sous le vocable de Notre-Dame des Infirmes.

Que Marie nous aide, en ce dimanche de la Trinité, à percevoir quelle route emprunter, pour qu’elle nous conduise, sans détours, vers la sainteté de Dieu, afin que nous devenions nous-même des saints. Amen.

+ Au nom du Père et du Fils et du Saint Esprit. Amen.

 

Après le chant du Credo, confirmation de

Blandine Scemama - Jean-Guillaume Scemama 

Jeanne Neviaski

                                              Photos : V. G. 

 

Un grand merci à tous : chorale, organiste, sacristains, organisateurs, servants de messe, etc... et évidemment au Père Laurent Grégoire qui à eu la charge de préparer cette belle célébration. Une image souvenir à même été proposée aux fidèles au sortir de cette messe solennelle et lors du vin d'honneur. Encore tous mes remerciements. Mgr Ellul. 

 

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21 janvier 2009 3 21 /01 /janvier /2009 18:32

Soyez joyeux dans l'espérance, patients dans la tribulation, persévérants dans la prière.

Au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit. Ainsi soit-il.

Mes biens chers frères, la liturgie de ce dimanche reprend cette recommandation de Saint Paul dans son épitre aux Romains, et l'adresse a tous les Baptisés comme une devise devant guider et éclairer leurs vies chrétiennes.

L'Eglise fait sienne aujourd'hui les paroles de l’Apôtre, elle les fait résonner dans sa Liturgie afin qu'elles habitent notre coeur et notre esprit, afin qu'elles soient pour nous comme une règle de vie: Soyez joyeux dans l'espérance patients dans la tribulation, persévérants dans la prière.

La joie appartient essentiellement a la vie chrétienne, la joie fait partie de notre vie chrétienne.

Non pas une joie superficielle et instable, non pas une joie fragile, sans cesse soumise aux caprices de notre nature humaine, mais une joie fondamentale, une joie profonde qui s'enracine dans les paroles mêmes du Christ: Et moi je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin des temps.

Le motif de notre joie est surnaturel, le motif de notre joie a la solidité et la pérennité de ce qui vient de Dieu.

Or l’espérance est justement cette vertu que Dieu a déposée en notre âme au jour de notre baptême, afin qu'elle nous accompagne tout au long de notre pèlerinage sur la terre, afin qu'elle éclaire notre vie terrestre et nous rappelle sans cesse que nous avançons vers Dieu, et que pourvu que nous restions fideles à ses enseignements, nous le verrons un jour face a face.

Non seulement l'espérance nous rappelle cette vérité, mais, appuyée sur la foi, elle nous en donne l'assurance - et une assurance si ferme, que nous pouvons répéter, à la suite de Notre-Seigneur : Notre joie personne ne pourra nous la ravir.

Non, mes biens chers frères, personne ne pourra nous ravir cette joie surnaturelle de se savoir créés par un Dieu qui nous aime, accompagnes par un Dieu qui nous aime, attendus par un Dieu qui nous aime.

Certes, cela ne supprime pas les difficultés, les souffrances ou les angoisses qui peuvent assaillir nos existences, mais celles-ci restent alors des tempêtes de surfaces, incapables de troubler la paix et la joie qui règnent au plus profond de notre âme. Celles-ci sont d'un autre ordre.

L'espérance est ainsi la vertu des voyageurs, la vertu de la terre. Au Ciel nous n'aurons plus l’espérance car alors nous posséderons ce que nous désirions.

Mais tant que nous ne sommes pas arrives au terme, tant que nous ne sommes pas dans la lumière de Dieu, l’espérance nous accompagne et nous fait traverser les épreuves et les doutes de cette vie, en gardant les yeux fixés vers le Ciel.

Elle seule peut nous donner la force, comme nous le demande encore Saint Paul, d'être « patients dans les tribulations ».

Dieu a voulu que le Salut du monde passe par les tribulations, les souffrances et la mort.

Le Christ aurait pu nous sauver sans souffrir, la vie du Christ aurait pu se dérouler entre Noel et l'Ascension, sans passer par la passion, la mort et la résurrection.

Mais Dieu a voulu souffrir, Dieu a voulu connaitre la souffrance, non seulement pour lui donner un sens, mais pour la rendre féconde, pour lui donner une force et une puissance qui n'appartiennent qu'a elle.

Dieu a voulu que le sommet de l'amour coïncide avec le sommet de la souffrance.

Et c'est désormais une loi de l'amour d'être purifie, d'être affiné par les douleurs acceptées et offertes.

Cela ne signifie certes pas qu'il faille demander à Dieu de nous envoyer des épreuves, mais cela signifie qu'il nous faut demander dans la prière suffisamment de foi et de force pour accepter et offrir les souffrances que Dieu permettra que nous rencontrions.

Si souvent nous souffrons comme des païens, si souvent nous gaspillons nos souffrances, c'est-a-dire qu'elles n'occasionnent chez nous que plaintes et gémissements : nous oublions qu'elles peuvent être rédemptrices pourvu que nous les unissions à celles du Christ.

Mes biens chers frères il importe de « christianiser » nos peines, c’est-à-dire de leur donner la puissance et la richesse que le Christ a voulu leur communiquer en mourant sur la croix.

Certes cela n'empêchera pas la souffrance de brûler notre coeur, cela n'étouffera pas nos larmes et nos sanglots mais ceux-ci ne seront plus vains, car alors nos souffrances auront non seulement un sens, mais une « efficacité ».

Et toutes les difficultés et les épreuves de cette vie peuvent ainsi nous rapprocher de Dieu pourvu que nous les acceptions et les offrions à Celui qui a voulu leur donner un prix.

Enfin, mes biens chers frères, tout cela ne sera possible que si nous faisons notre le troisième conseil de l'Apôtre : « soyez persévérants dans la prière ».

La prière conditionne toute notre vie chrétienne, la prière est la respiration de notre âme.

Sans elle nous vivons loin de Dieu, sans elle Dieu nous est inconnu et lointain.

Par la prière nous dialoguons avec Dieu, nous parlons a Dieu, nous l'écoutons dans le silence de notre âme, nous vivons habituellement près de lui.

La prière entretient la vie de notre âme, elle nous fait vivre «sous le regard de Dieu ».

Aussi, demandons aujourd'hui la persévérance dans la prière, demandons a Notre-Dame de nous aider à prier tous les jours, dans la joie ou dans les larmes.

Comprenons que de notre prière dépend toute notre vie, comprenons qu'elle est vitale: sans elle il nous est impossible de rester près de Dieu, de vivre selon ses commandements, de rester dans son amitié.

La prière prolonge nos communions, elle entretient en notre âme la vie de la grâce, la vie de Dieu.

Aussi, que nous ne passions pas un jour sans parler à Dieu, sans lui confier notre journée, sans lui rendre grâce, sans lui demander pardon.

Mes biens chers frères, seule la prière nous permet de vivre réellement avec Dieu, seule elle nous permettra de connaitre cette joie dont nous parle Saint Paul et de traverser les peines de cette vie avec foi et patience.

Aussi demandons à l'Apôtre de nous donner sa force et sa constance pour suivre les conseils qu'il nous donne aujourd'hui et vivre des ici bas dans la paix de l'âme et la joie de Dieu. Ainsi soit-il.

P. Benoît PAUL-JOSEPH

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26 décembre 2008 5 26 /12 /décembre /2008 20:08

Homélie pour le 4ème dimanche de l'avent
21 décembre 2008 – Paroisse St Charles

 

Frères et Sœurs,

 

        Alors que les cieux répandent leur rosée, comme le rappelle l’Introït, avec ce magnifique « Rorate Caeli desuper », viennent d’en haut les nuées d’où va pleuvoir le Juste. Il est temps de  nous lever, de se laisser aider par la force irrésistible du Sauveur. Mais pour bien recevoir cette grâce de la naissance du Rédempteur, il nous faut scruter nos âmes, regarder nos vies et demander le pardon de nos fautes, pour célébrer dignement la Naissance de l’Enfant-Dieu.

L'apôtre Paul dans l’une de ses lettres écrit que : "C'est le moment : l'heure est venue de sortir de notre sommeil... La nuit est bientôt finie, le jour est tout proche. Rejetons les activités des ténèbres, revêtons-nous pour le combat de la lumière..."

        Nous venons de vivre dans la prière, ces quatre dimanches remplis de paix et de lumière où Dieu se fait tout proche dans sa miséricorde et dans sa tendresse. Et voilà que sa grâce se répand dans nos cœurs, car par le message de l'ange Gabriel, il fait connaître à Marie, l'Incarnation de Jésus son Fils bien-aimé.

Désormais, c'est Dieu, qui envoie son fils en ce monde. Il vient parler en son nom. Plus besoin de signes extraordinaires, d’appels des prophètes. Dieu se révèle dans l'immédiateté de nos vies, et lui-même nous donne un signe : "voici que la jeune femme, l'Alma, est enceinte, et qu'elle va enfanter un fils et elle lui donnera le nom d'Emmanuel, car Dieu, désormais est avec nous"...

        Mais Joseph doute ; il veut répudier Marie en secret. Comment comprendre ce que Dieu veut ? Oui, comment comprendre avec nos catégories, nos mentalités, nos petitesses, nos doutes ? Le songe de Joseph peut aider à notre recherche de Dieu. Car nous aussi, nous doutons, nous nous posons des questions, nous recherchons, sans vraie liberté quelque fois, et sans que Dieu, croyions,  vienne nous parler en songe !

        Souvent, nous ne comprenons plus rien... et l'on se prend à penser qu'avant... bien avant... disent certains, tout était bien plus facile. Et puis ne sommes-nous pas emportés par un tourbillon de vitesse, de bruits, de radios, télés, satellites, d’Internet ; tout semblerait s'interposer pour nous cacher Dieu ?

Mais penser cela, c'est penser que Dieu ne peut plus nous parler, que nous sommes incapables de l'entendre. Nous avons toujours tendance à le rechercher et à le vouloir le trouver là où il n'est pas !

Car Dieu, qu'on le veuille ou non, est au cœur de ce tourbillon de vie ; il est là présent, mais discret, caché en bien des personnes, des apparences, des manques, des doutes, des peurs, des rejets, du cynisme, du racisme ... Il est là, en pleine vie, et il prend corps en chacun de nous, et nous, nous le recherchons toujours là où il n'est pas.

Alors ? Qui est Dieu pour nous ? Est-il ce Dieu de terreur, ce Dieu vengeur, nous aliénant jour après jour? Le voyons-nous comme un boutiquier, répertoriant nos fautes, aimant nos répétitivités stériles, nos manques d’amour, nos rancœurs ? Aime-t-il nos enfermements, nos aliénations, notre orgueil à nous reconnaître toujours les meilleurs, les plus justes, au regard de ceux que nous disons s’être fourvoyés ? Vous me direz, voilà bien des questions en ce temps de préparation à Noël ! Mais nous devons nous poser ces questions ! Car ou est-il l'Amour, la Tendresse ou est pour nous le Père des Miséricordes, de la mansuétude ? Comment le prions-nous ? Surtout, l'écoutons-nous, nous parler au cœur et nous dire son amour, nous demander de pardonner, de ne pas juger ? Alors, où en sommes-nous ?

        Ces questions je les pose à moi-même évidemment et à notre paroisse en cette dernière semaine de l'Avent, non pas pour vous entraîner dans une spirale de haine, bien au contraire, mais pour nous provoquer tous à une prise de conscience spirituelle.

Il me semble, toutefois que la majorité d'entre nous n'en pas besoin. Car vous avez suivi ces quatre semaines de l’Avent, avec attention et respect, dans la prière confiante, recevant de nous, prêtres, ce que nous vous annoncions de la part du Seigneur. Je vous ai gardé dans ma prière et en chacune de mes méditations, dans le silence de l’Adoration au Christ dans l’Eucharistie ; je vous ai porté tous et un chacun, d'une manière toute particulière auprès de lui, demandant pour vous, grâce, acuité spirituelle, pardon pour vos péchés, lumière pour votre âme, lumière sur la route de votre vie.

Nous vous avons donc proposé de convertir votre cœur, nous vous avons donné le goût de la conversion, vous proposant de rejeter le péché... mais également les moyens d'entrer et de parcourir cette route spirituelle comme le propose l’Evangile de ce jour : « Préparez le chemin du Seigneur, aplanissez sa route… afin que tout homme voie le sauveur envoyé par Dieu ! » Bonne chance et courage, Frères et Sœurs, sur le chemin de notre conversion et déjà belles et saintes célébration de Noël dans la joie et la paix.   Amen.

Mgr. Ellul

 

       

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18 décembre 2008 4 18 /12 /décembre /2008 16:25

Mgr Jean-Pierre ELLUL
Curé du Sacré-Coeur
et recteur de la paroisse
célébrera la messe de 10h 30
en la Paroisse St Charles
à la rue Grignan
avec Diacre et Sous-Diacre
et prononcera l'homélie

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3 novembre 2008 1 03 /11 /novembre /2008 07:47
Paroisse Saint-Charles 26 octobre 2008


Frères et Sœurs,

            Nous célébrons dans la joie ce dimanche du Christ-Roi de l’Univers. « Pour avoir été mis à mort, l’Agneau sans tâche mérite de recevoir les attributs du Roi : puissance, divinité, sagesse, force et honneur. A Lui gloire et puissance aux siècles des siècles… Car il est le Principe et la Fin, Premier-né de ceux qui sont ressuscités d’entre les morts. (Col. 1,18)

Et St Paul précise que le Ressuscité, comme premier-né est le principe du Royaume de Dieu sur la terre. Et lui-même il en est le Roi.

Cette liturgie solennelle s’inscrit dans la récapitulation du mystère chrétien… Elle se veut le couronnement de tout ce que nous avons cherché durant l’année liturgique, demandant au Seigneur grâce et miséricorde, car souvent nous « traînons les pieds » sur la route de la conversion, alors que nous devrions être comme « des elfes », élancés vers sa gloire, sa puissance d’amour et sa royauté.

Dans l’Evangile de St Jean que nous venons de proclamer, il y a dans ce texte toutes les clefs de la compréhension de cette fête.

Lorsque Jésus fut crucifié, on a placé sur le poteau de la Croix, au-dessus de sa tête couronnée d’épines, un texte écrit en grec, en latin et en hébreu signifiant : « Celui-ci est le Roi des Juifs. » (Lc 23,38).

Le titre « le roi des juifs » se référait dans la conscience qu’avait Israël en ce temps-là, à la tradition des rois qui étaient à la tête de leur nation et faisait immédiatement penser au plus grand d’entre eux, le Roi David, dont l’onction comme roi est évoquée dans le Livre de Samuel. Mais l’inscription « Roi des Juifs », est surtout le chef d’accusation, que les membres du Sanhédrin, ont présenté à Pilate contre Jésus. L’accusation est fausse, car Jésus à répondu à Pilate : « Dis-tu cela de toi-même ou d’autres te l’ont dit de moi ? » ; ce titre lui fut attribué comme moquerie. Et pourtant l’un des condamnés lui demandera d’être introduit dans son Royaume et Jésus lui répondit qu’il serait avec lui dans le Paradis après sa mort.

C’est par la Croix et la Résurrection que le Christ est Roi, et il est le Premier-né de ceux qui sont ressuscité d’entre les morts et par-là, il confirme sa primauté sur toutes choses. Elles lui appartiennent depuis l’origine, car il est l’image du Dieu invisible, il est le premier-né de toute créature. Il est donc Roi par nature et son Royaume a été inscrit dans l’œuvre même de la création. Il précède toute créature et par lui et en lui, dans son Royaume nous sommes marqués de son sceau. Il règne, non comme un roi de puissance, mais comme un roi d’amour, car son Royaume n’est pas terrestre, il n’est pas de ce monde. Il est venu dans le monde pour ceci : rendre témoignage à la Vérité. C’est pour cela qu’il a été crucifié, et par la croix il est devenu le Christ-Roi ; cette croix et le mystère de la Rédemption, lui ont obtenu de régner sur toutes choses comme St Paul nous le rappelle.


A nous d’écouter sa voix, à nous d’entendre ses paroles et les faire nôtres, en pratiquant ses commandements d’amour. Le Christ Jésus est terme de notre histoire humaine. Il est aussi le point vers lequel convergent les désirs de l’histoire et de la civilisation, le centre du genre humain, la joie de tous les cœurs et la plénitude de toutes nos aspirations. C’est pour cela que jour après jour, nous nous efforçons de tout faire, « afin de tout instaurer en Lui, et ramener toutes choses sous un seul chef, le Christ, celles qui sont dans les cieux et celles qui sont sur la terre » comme le dit St Paul dans sa lettre aux chrétiens d’Ephèse, et comme nous le recommandait, en son temps, le Pape St Pie X.

Frères et Sœurs, bonne fête du Christ-Roi de l’Univers. Que la méditation de ces textes de la Parole de Dieu vous soit profitable, et j’ose espérer que nous n’en resterez pas seulement aux « péricopes » proposées par votre missel, mais que chez vous, vous irez ouvrir la Parole de Dieu, pour relire et pour méditer dans le contexte, cet Evangile de St Jean et cette magnifique lettre aux Colossiens, comme le recommande le Synode qui s’achève à Rome sur « La Parole de Dieu dans nos vies. » Nous devons en connaître les textes sinon par cœur, du moins par le cœur…

Car nous ne sommes pas seulement des spécialistes en rubriques liturgiques, ou en répétitivité antérieure, même si cela reste beau et pour certains, comme l’essentiel… Nous sommes aussi des catholiques fervents, remplis de l’Esprit-Saint, méditant les paroles de Jésus le Christ, aimant son Eglise qui est l’Eglise catholique et le pape Benoît XVI, notre diocèse et notre archevêque, conscients de nos responsabilités pastorales, devant rayonner de l’amour du Christ dans tous les actes de notre vie chrétienne, familiale, personnelle, professionnelle.

C’est à cela que l’on nous reconnaîtra comme de vrais disciples de Notre-Seigneur Jésus-Christ, et non comme ceux qui ayant regardé leurs visages dans un miroir, oublient l’instant d’après, leurs effigies.

Marqués du sceau du baptême, confirmés par l’Esprit, communiant au Corps du Christ, allons à la rencontre du Seigneur dans l’amour et la paix, et que notre communauté de Saint-Charles, grandisse et s’amplifie. C’est là mon vœu le plus cher.

Après un an de présence parmi vous, je voudrais vous remercier de m’avoir si bien accueilli, fait confiance, apporté aide et soutien, comme vous le faites quotidiennement avec le Père Laurent Grégoire qui porte, lui le poids du jour et de la chaleur et à qui je dis ma gratitude et ma reconnaissance.


Nous sommes sur la bonne route, le Seigneur est content de votre exemple et de votre charité.

Je vous en prie… de sa part, continuez ainsi ; montrez et témoignez l’amour et la charité que vous avez les uns pour les autres, et que la Vierge Marie, notre Mère nous garde sous son regard et le regard de son Fils, le Christ-Roi de l’Univers.

Amen.

 

 

 

       

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15 septembre 2008 1 15 /09 /septembre /2008 16:29


Exaltation de la Sainte Croix.

Paroisse St Charles - 14 septembre 2008 - Messes de 9h et 10h 30.

Au nom du Père et du Fils et du Saint Esprit. Amen.

 

S’il est un signe, le signe de la Croix que nous venons de faire sur nous, avec grande dévotion, c’est bien aujourd’hui qu’il faut le faire. Ce signe de la croix, est notre fierté, comme le dit St Paul dans la lettre aux Galates et dans l’Introït que nous avons chanté : « Pour nous, toute notre gloire est dans la Croix de notre Seigneur Jésus-Christ, en qui est notre salut, notre vie et notre résurrection, par qui nous avons été sauvés et libérés. » Gal 6, 14.

Ce signe de la Croix rythme notre quotidien. Du début de la journée, jusqu’au coucher, la Croix nous rappelle que le Christ est mort sur elle, une fois pour toute, afin de nous libérer du péché et de nous introduire, par sa résurrection, dans la vie éternelle. Dès le sacrement de baptême, notre front et notre poitrine ont été marqués par la Croix du Christ, elle est là au moment ultime où le prêtre  dit : « Je te baptise, au nom du Père, du Fils et du St Esprit. Là encore, tracée sur notre front avec le St Chrême, ce signe nous signale que nous sommes configurés au Christ.

Et après notre vie terrestre, marquée par la joie de la rencontre avec Christ et l’Eglise, mais également par les croix de la souffrance, de la maladie, de la solitude et du péché, nous serons introduits, par les prières des funérailles, mais aussi accompagnés par l’eau bénite, tracée en signe de la Croix sur notre dépouille mortelle, rappel de notre baptême et par l’encens, dans l’intimité du royaume, accueillis par les fruits de la rédemption du Christ, dans sa sublime lumière.

Cette fête vient souligner, mais vous le savez déjà, la découverte par St Hélène de la Croix de Jésus ; c’est aussi le rappel de la dédicace, en 335, de l’Eglise du Saint Sépulcre de Jérusalem et le retour de la Sainte Croix, rendue par les Perses en 629. Liturgie triomphante, elle célèbre les trophées de la rédemption.

La semaine dernière, le Christ nous demandait d’aimer notre prochain comme nous même. Dans la semaine, nous avons d’ailleurs relu dans l’évangile de St Luc, la péricope de la poutre et de la paille. Et je réalisais une fois encore, que souvent nous « regardons » ce qui nous dérange dans l’autre, qui est créature, créée à l’image de Dieu, le jugeant, sans regarder la poutre qui est dans notre œil.

Esprit faux, dit Jésus, enlève d’abord la poutre de ton œil, puis après tu pourras parler à l’autre en charité. En fait, il nous faut être dans les sentiments du Christ Jésus. Lui qui était dans la condition de Dieu, il ne revendique pas d’être son égal. Bien au contraire, il s’anéantit lui-même et prend la condition d’esclave. Même, il se fait semblable aux hommes. Pensons un instant que le Logos, le Verbe de Dieu, se fait l’un des nôtres, et ainsi la Parole incarnée, dira le Pape Benoît XVI, avant-hier aux Bernardins, cette parole s’incarne, montre et parle de Dieu. Et c’est Dieu lui-même qui communique avec nous. Un Dieu d’amour qui aime tous les hommes et les recherchent. Oui, Dieu prend l’initiative, et nous, nous ne le voyons pas, tant nous sommes pris par nos idoles de toutes sortes. Il faut donc rejeter le péché, nous faire obéissant, comme le fit le Christ Jésus, afin qu’un jour nous aussi nous soyons exaltés, c’est-à-dire, configurés, mis en présence de celui qui a donné sa vie pour nous.

Oui, élevé de terre, le Christ attire à lui tous les hommes et nous avec. Il est là présent au milieu de nous, par sa Parole et par son Eucharistie, Saint-Sacrifice de la messe que nous célébrons en ce dimanche. 

« Saint Paul nous demande de faire usage non seulement de notre raison, mais surtout de notre foi pour le découvrir. Le pain que nous rompons est communion au Corps du Christ. Depuis déjà vingt siècles, le Seigneur ressuscité se donne à son peuple... Entourons donc de la plus grande vénération le sacrement du Corps et du Sang du Seigneur, le Très Saint-Sacrement de la présence réelle du Seigneur à son Eglise et à toute l'humanité. »

La messe,  a poursuivi hier le Pape Benoît XVI, sur l’esplanade des Invalides, "est le sacrifice d'action de grâce par excellence, celui qui nous permet d'unir notre propre action de grâce à celle du Sauveur... La messe nous invite à discerner ce qui, en nous, obéit à l'Esprit de Dieu et ce qui, en nous, reste à l'écoute de l'esprit du mal. »

         « Elever la coupe du salut et invoquer le nom du Seigneur, n'est-ce pas précisément le meilleur moyen de fuir les idoles, comme nous le demande saint Paul ? »

Chaque fois qu'une messe est célébrée, chaque fois que le Christ se rend sacramentellement présent dans son Eglise, c'est l’œuvre de notre salut qui s'accomplit... Lui seul nous apprend à fuir les idoles, mirages de la pensée".

Mais, s'est exclamé le Saint-Père, "qui peut élever la coupe du salut et invoquer le nom du Seigneur au nom du peuple de Dieu tout entier, sinon le prêtre?"

Et Benoît XVI a lancé "un appel à la foi et à la générosité des jeunes qui se posent la question de la vocation religieuse ou sacerdotale. N'ayez pas peur de donner votre vie au Christ ", leur a-t-il dit.

"Rien ne remplacera jamais le ministère des prêtres au cœur de l'Eglise ! L'espérance demeurera toujours la plus forte ! L'Eglise, bâtie sur le roc du Christ, possède les promesses de la vie éternelle, non parce que ses membres seraient plus saints que les autres hommes, mais parce que le Christ a fait cette promesse à Pierre : Tu es Pierre, et sur cette pierre, je bâtirai mon Eglise, et la puissance de la mort ne l'emportera pas sur elle".

Ces forces du mal, pas très nombreuses, ont eu beau se faire jour, pour dénoncer un Pape timide et professoral, ayant peur des foules ou le comparer à Jean-Paul II, il n’en reste pas moins, que le peuple de France, du moins ceux qui étaient à Paris et à Lourdes et qui nous représentaient, relayés par les nombreux fidèles qui devant leurs postes de télévision, ont suivi le St Père, ont été des témoins de la foi, des témoins tellement nombreux que les commentateurs, car je ne regardais pas KTO, mais une chaîne nationale, ne pouvaient, malgré quelques commentaires acerbes, ne pouvaient pas ne pas se rendre compte de la foi de tout un peuple qui acclamait le Pape et célébrait avec lui. Certains ont même essayé ou voulu minimiser ces rassemblements, face à ceux de l’Islam ou à d’autres religions spiritualistes, mais les catholiques ont fait la démonstration de leur force et de leur foi profonde.

Même si l’on a cherché çà et là dans la foule des fidèles des intervenants aux commentaires non-conformes, d’autres, dont on tronquait d’ailleurs les réponses, ont affirmé, haut et fort leur foi en Christ ressuscité et en l’Eglise Une, Sainte, Catholique et apostolique. Et cela est pour nous tous, une grande espérance et une grande fierté.

Frères et Sœurs, célébrons dans la joie et dans la paix cette fête de l’Exaltation de la Ste Croix du Seigneur Jésus, et prions en ce dimanche, unis au Pape Benoît XVI qui célèbre à Lourdes, devant la grotte de la Vierge Immaculée, pour les vocations, pour la paix dans l’Eglise et les uns pour les autres.

Oui, la lumière est venue dans le monde, illuminer de ses feux toute notre vie. Cette lumière, c’est le Christ, comme nous le chantons le soir du Samedi Saint, durant la Veillée Pascale : « Joyeuse lumière, Parole éternelle du Père, saint et bienheureux Jésus-Christ. » Oui, Seigneur Jésus, avec toi et en toi, nous voulons rester des enfants de la lumière, pour illuminer tous ceux qui attendent cette lumière dans le monde. Aide-nous, avec Marie ta Mère, à être ces foyers ardents de lumière et de charité. Amen.

Au nom du Père et du Fils et du Saint Esprit. Amen.

                                                                         Mgr Jean-Pierre Ellul.

 

 

 

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