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7 septembre 2008 7 07 /09 /septembre /2008 17:28

 7 septembre 2008
+ Au nom du Père et du Fils et du Saint Esprit. Amen.

Frères et Sœurs,

« Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de tout ton âme et de tout ton esprit. Voilà la premier des commandements, et le second lui est semblable :  Tu aimeras ton prochain comme toi-même. »

Ce commandement de l’amour, bien difficile à mettre en pratique, nous est rappelé par le Christ Jésus.  Merci à ce légiste de poser la question. De siècles en siècles, la réponse de Jésus permettra à des milliers d’hommes et de femmes de témoigner, d’être les martyrs de cet amour partagé, en donnant leur vie pour lui. C’est ce à quoi on reconnaissait les premiers chrétiens et dans Marseille, ils furent nombreux, connus ou inconnus à ensemencer, à empourprer notre sol, Lazare, Volusien et Fortunat, Victor et ses compagnons, ainsi que les martyrs anonymes de la rue Malaval, ensevelis dans le sol de l’antique église St Etienne.

A notre tour d’être des témoins ! C’est ce que nous mettons en pratique jour après jour, vivant sous le regard du Christ, évitant le contact de l’esprit du mal, du démon, comme le rappelle la collecte de cette messe du 17ème dimanche, pour nous attacher avec un cœur pur, au Seigneur notre Dieu. Et Saint Paul, alors qu’il est en prison, demande aux Ephésiens de vivre une vie digne et belle, d’être fidèles aux promesses de leur baptême.

Imaginez un instant, que nous vivons, nous aussi dans l’humilité, la mansuétude et le partage. Que nous nous supportions les uns les autres avec amour et générosité ! Que nous conservions entre nous l’unité dans l’Esprit ! Ce serait le monde à l’envers ! Plus de critiques entre nous. Plus de jalousies, de calomnies chuchotées dans le secret de l’oreille, pour affaiblir l’autre et le détruire, le rendre méprisable, le soupçonner, tout en lui souriant, comme si nous l’aimions vraiment. Est-ce possible de mettre cela en pratique ? Oui, nous le pouvons.

Voilà ce à quoi nous provoque l’amour du Christ. Nous avons été appelés, par notre baptême à mener une vie digne d’enfants de Dieu où le péché, la haine, l’injure doivent faire place à l’amour et à l’attention que nous devons porter aux autres, qui sont nos semblables. Nous oublions trop souvent cette phrase importante du Notre Père : « Pardonnez-nous nos offenses, comme nous pardons nous-même à ce qui nous ont offensés… » Oui, nous oublions cette phrase du Notre Père, tant nous nous sommes habitués à la réciter, sans la prière vraiment.

Ne pensez pas que je ne mette pas dans le lot des médisants et des pécheurs. Moi-même, si ne je prends garde, je tombe souvent dans ce travers. Mais l’Esprit-Saint est là pour nous aider, pour nous reprendre, et voyez combien d’efforts nous faisons pour nous conduire selon notre vocation de baptisés.

Et nous avons raison de faire attention. Car nous devons être et devenir une communauté exemplaire, où l’amour, le partage, le don de soi, doivent être toujours premiers.

Pourquoi ? Mais parce que nous sommes du Christ, et que nous l’avons chanté dans l’Introït : « Heureux ceux qui sont purs en leurs voies et marchent dans la loi du Seigneur. » (psaume 118).

Oui, Frères et Sœurs, mettons en pratique le commandement du Seigneur, car c’est sur lui que reposent toute la Loi et les Prophètes. C’est d’ailleurs ce qui a conduit le Seigneur Jésus à sa Passion. Trois ans de prédications, de miracles, de témoignage, de pardon… Que l’on se rappelle la guérison de l’aveugle-né, le père qui pardonne à son jeune fils, la femme adultère… Lui qui avait semé tant d’amour, il récoltait tant de haine. Trois ans durant, il n’a cessé de rappeler ce commandement, jusqu’à l’ultime où sur la croix, il a pu encore dire : « Père, pardonne-leur, car ils ne savent pas ce qu’ils font. »

Nous-même, par nos prières, nos sacrifices, notre vie donné au Seigneur, nos comportements, nos paroles et nos actes, montrant que nous sommes du Christ.

A la fin de cette Eucharistie, dans la prière de la Postcommunion, nous dirons : « Que vos mystères qui sanctifient, opèrent en nous la guérison de nos vices et nous apportent un remède d’éternité. » Oui, Seigneur, nous souscrivons à cette prière que nous faisons notre, et qui accompagnera et soutiendra la prière de toute notre semaine.

Que Marie, la Mère du bel amour, dont nous célébrerons la Nativité demain, nous donne ce surcroît d’amour qui nous permette de convertir nos vies, pour vivre sous le regard de celui qui nous dit : « Tu aimeras ton prochain, comme toi-même. »

Le dimanche 14 septembre, et donc dimanche prochain, en la fête de la Croix glorieuse, nous méditerons sur ce commandement et nous verrons comment mieux aimer Dieu, pour mieux nous comporter et pour mieux aimer les autres.

+ Au nom du Père et Fils et du St Esprit. Amen.      Mgr Jean-Pierre Ellul

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