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13 février 2012 1 13 /02 /février /2012 08:31

Homélie pour le Dimanche de la Sexagésime 

Paroisse St Charles – 12 février 2012.

Note d'explication concernant la liturgie Tridentine dans le Temps de la Septuagésime. Ce temps dans la liturgie ancienne compte trois dimanches ; il commence toujours la neuvième semaine avant Pâques. Les noms de Septuagésime, Sexagésime et Quinquagésime, désignent non la semaine, mais la dizaine au cours de laquelle tombe chacun de ces dimanches. Ces dimanches préluent au Carême : plus de gloria, ornements violets, le chant de l'alléluia est supprimé. Ce dimanche de la Sexagésime, la station était à Saint-Paul-hors-les-murs. Les textes de la Parole de Dieu : la 2ème lettre de St Paul aux Corinthiens, 11, 19-33 ; 12, 1-9 et l'Evangile de St Luc 8,4-15.

Chers Frères et Sœurs,

        Ce dimanche de la Sexagésime, nous fait entrevoir que le temps de pénitence, le temps du carême, est tout proche et ces dimanches précèdent le mercredi des Cendres que nous célébrerons le 22 février prochain. Ce sera l’appel à la conversion du cœur…

        Comme St Paul, soyons fous, fous de Dieu, fous de porter et de témoigner son messager, fous de croire totalement, intégralement aux paroles du Christ. Rien ne pourra nous séparer de l’amour du Christ, rien ! Ni la faim, ni les persécutions larvées que subit notre Eglise catholique, même pas les critiques ou les quolibets. Rien !

Car nous restons les yeux fixés sur Notre-Seigneur Jésus-Christ, nous vivons de lui et par lui. Comme l’apôtre St Paul dont nous venons d’entendre la lettre aux Corinthiens, nous tenons fermement dans la foi.

Que de souffrances et de tribulations et surtout pour lui, ce souci de toutes les Eglises. Il se veut tout à tous, prêt à tout, et se glorifie même dans sa faiblesse, car dit-t-il, même quand je suis faible, c’est alors que je suis fort !

Cela lui vient de cette prodigieuse révélation sur le chemin de Damas, lui qui fut élevé auprès du Seigneur de gloire.  C’est lui, Jésus qui l’a converti, qui lui a parlé au cœur, lui disant ces paroles secrètes qui ont bouleversé sa vie. Et il a porté témoignage, malgré l’écharde qu’il avait dans la chair, afin qu’il ne s’enorgueillisse pas !

Pour lui, la Parole de Dieu est tombée dans de la bonne terre. Rien n’a pu l’étouffer. Le semeur à bien lancé sa semence et atteint son but. Et pourtant dès son plus jeune âge, il ne fut pas tenant du Christ, il en était même le persécuteur ayant une haine farouche contre les premiers témoins de la résurrection. Pensons à Etienne qui fut lapidé. Saül était là, à regarder et à approuver. Mais la puissance de Dieu l’a retournée… cette Parole, - puisée dans la Thora, la Loi et les Prophètes,- cette Parole, la Parole du Père,- lui a été révélée dans son Fils Jésus-Christ. Le diable n’a pas pu l’ôter de son cœur, car il n’était pas sans racines, bien au contraire, et rien n’a pu l’étouffer. En est-il de même pour nous ?

Nous, ce qui nous marquera toujours c’est cette force de persuasion. Il est temps, de continuer de proclamer la Parole de Jésus dans notre monde et dans notre vie, dans nos familles, dans notre milieu de travail, à l’école et partout. On nous accusera de prosélytisme ? Non, nous ne sommes pas des prosélytes, nous sommes des croyants, nous sommes du Christ, nous sommes de l’Eglise catholique, nous avons la charge de porter humblement sa parole et d’en témoigner avec intrépidité au milieu du monde.

Changeons de vies ! Soyons en adéquation avec l’Evangile…

Encore me direz-vous ! Mais ce n’est pas moi qui vous le dit, c’est le Christ, c’est l’Eglise qui nous le propose avec force. Et nous, nous répondrons oui ! Oui, Seigneur, je veux porter ta Parole, je veux être au milieu des autres, un véritable témoin, rempli d’amour et d’espérance.

Hier en fêtant Notre-Dame de Lourdes, nous avons tous réentendue les Paroles de la Vierge Marie à Bernadette : conversion et pénitence ; priez pour les pécheurs, lui disait-elle, embrassez la terre en signe de pénitence, mangez l’herbe amère, lavez-vous avec l’eau que je vous donne, oui, grattez la terre pour trouver cette eau, et même si elle est sale, laissez-là couler pour en retrouver sa limpidité ; venez ici en procession, montrant que vous êtes un peuple de marche, que vous avez été lavés par l’eau du baptême et que, plongés en Christ dans le bain de régénération, vous allez vers le sacrement de réconciliation pour le pardon de vos péchés, afin de recouvrer la grâce baptismale.

Hier, la fête de Notre-Dame de Lourdes, en cette journée de prière pour les malades, nous rapprochait de la statue de la  Vierge de Saint-Charles, évoquée ici sous le beau vocable de Notre-Dame des Malades. Nous avons besoin de la tendresse de Marie, car elle nous montre le chemin d’amour que nous pouvons parcourir sous son regard, pour aller vers Jésus son Fils, dans l’Esprit-Saint qui nous fait découvrir l’amour du Père et l’amour que se portent les trois personnes divines.

La servante de Dieu, Sœur Anne-Madeleine Rémuzat l’a bien perçu au XVIIIe siècle, lorsque Jésus lui apparaissait dans son couvent de la Visitation, derrière la Vieille Charité. Là elle fut témoin de la tendresse et de la miséricorde du Seigneur, qui lui montrant son cœur, faisait d’elle une messagère de l’amour miséricordieux. Elle retournera vers son Seigneur, vers le Sacré-Cœur, le 15 février 1730, après qu’elle eut proposé à Mgr de Belsunce de consacrer la ville et le diocèse à son cœur sacré.

Que de révélations divines, dont Marseille et les marseillais ne se souviennent même plus, tant nous avons perdu la mémoire des saints et des saintes qui vivaient dans notre ville. Nous sommes une ville de grande sainteté, mais l’indifférence religieuse actuelle, précédée par le siècle des Lumières, la Révolution Française, les détournements de mai 68, et notre indifférence souvent, tentent d’effacer toutes racines chrétiennes. Mais après l’avoir constaté, comme pour nous en dédouaner, que faisons-nous ? C’est pour cela que nous vivons intensément cette année, comme une année missionnaire.

Revenons vers ces témoins de la foi, car ils nous montrent le chemin. C’est si simple actuellement de retrouver leurs vies et leurs messages. Ils nous renverront tous vers l’Evangile et vers l’Eglise, car ils furent obéissant à l’Eglise et au Magistère, et ce, même durant les temps d’épreuves qu’ils furent à affronter. Pensons, en ces années-là au Jansénisme par exemple… Jamais ils ne se séparèrent de l’Eglise, car ils savaient que là où est Pierre, là est l’Eglise.

Comme eux, nous restons fidèles à Pierre, c’est-à-dire au Pape et au Magistère de l’Eglise, sachant que lorsqu’on tient la main de Pierre on tient la main du Christ, que l’on ne se fourvoie pas et que l’on est dans le droit chemin de la proclamation du Royaume.

Voyez la Parole de Dieu est semée largement. Fasse qu’elle tombe dans de la bonne terre, la bonne terre de nos existences, afin que vous-même, vos enfants et vos petits enfants, toutes nos familles, soient des témoins privilégiés de la foi à Marseille, et que grâce à l’enseignement que vous leur permettez, ils soient nos continuateurs et puissent dire avec nous : « Nous croyons en toi Seigneur ; augmente notre foi et donne-nous le courage de la proclamer à temps et à contre temps. »

L’avenir de l’Eglise qui est à Marseille en dépend et notre archevêque, dans sa lettre pastorale, nous invite à toujours vivre du Christ, à le rayonner, à le proclamer, sous le regard aimant de la Vierge Marie. Le Seigneur sème en nous sa Parole, soyons confiants, soyons sereins, soyons témoins. Amen.

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22 janvier 2012 7 22 /01 /janvier /2012 20:57

 

Messe 12 janvier 2012

 

Eglise Saint Charles

Chers amis, frères et sœurs,

C’est pour moi une joie que de célébrer avec vous aujourd’hui l’ouverture de l’année judiciaire de votre tribunal. C’est aussi une grande joie que de constater et de louer la fidélité avec laquelle vous participez à cette célébration.

Cette fidélité n’est pas uniquement une tradition, aussi pieuse qu’elle soit, je pense qu’elle signifie beaucoup plus que cela. Bien sûr d’aucuns pensent sans doute y voir la manifestation un peu ostentatoire d’une foi que l’on voudrait voir reléguer dans les oubliettes de nos consciences sinon de l’Histoire elle-même. Mais je ne crois pas, là encore que vous soyez venus ce matin devant le Seigneur par esprit de fierté ou d’orgueil. Je pense même qu’il s’agit exactement du contraire.

En vous plaçant au début de cette année sous le regard de Dieu, nous y voyons une démarche d’humilité véritable et juste. Vous qui êtes chargés de grandes responsabilités, de dire le droit et de rendre la Justice, vous venez ici en ce matin demander à Dieu la force et la clairvoyance nécessaires pour faire cela d’une manière digne et compétente. Cette démarche est bien la marque d’une humilité face à un devoir qui vous dépasse tous, face à une fonction qui est la vôtre et dont vous sentez bien qu’elle ne peut se résumer ni à une élection ni à une nomination aussi prestigieuse soit elle.

En venant devant le Seigneur, ce n’est pas l’orgueil ou je ne sais quel esprit de revendication qui vous anime, mais le sentiment profond que vous êtes les dépositaires d’une mission, d’un ministère dont la légitimité se fonde bien au-delà et bien au-dessus de la simple application des Lois. Montesquieu voulait que les juges fussent seulement la « bouche de la Loi », mais cela ne saurait suffire à donner à vos décisions la force et la valeur nécessaires, il vous faut être surtout les instruments de la Justice, d’une justice rendue pour les hommes et au service des hommes.

Là où vous êtes et dans les circonstances actuelles que nous vivons c’est bien l’humanité qu’il nous faut prendre en compte afin de nous souvenir que nous ne sommes pas des mécaniques ou les jouets d’une situation économique. L’humanité, le respect de la dignité de la personne humaine est le cœur ou devrait être le cœur de nos préoccupations notamment dans la vie économique et sociale que vous avez à connaître. La recherche de la justice ne saurait être la simple application logique presque arithmétique de principes juridiques, il convient d’y mettre de l’humanité et de se souvenir que tout cela n’existe que par et pour l’humanité.

Pour nous chrétien nous connaissons la réponse à notre recherche de la Justice, elle se trouve dans le visage du Christ, dans les gestes et les paroles de Celui qui est venu dans ce monde non pas seulement pour nous guérir physiquement, comme dans l’évangile que nous venons d’entendre, mais aussi et surtout pour nous révéler par là même, la grandeur et la beauté de la personne humaine : la vocation à l’Amour. Oui à la place où vous êtes, vous avez certainement conscience que dire le droit c’est avant tout prendre soin de la beauté de la personne humaine, y compris lorsqu’il convient de la redresser, parce qu’il y a quelque chose en elle qui transcende la seule réalité subjective et que vous êtes au service de cette transcendance et non pas des intérêts des uns ou des autres voire de vous-même. En un mot, vous participez à la recherche de ce Bien Commun si cher à la Doctrine Sociale de l’Église qui est le seul cadre possible dans lequel la recherche commune du bonheur et de la place de chacun peut trouver sa force et son plein épanouissement. Le Concile Vatican II s’exprimait ainsi, « dans la vie économique et sociale aussi, il faut honorer et promouvoir la dignité de la personne humaine, sa vocation intégrale et le bien de toute la société. C’est l’homme en effet qui est l’auteur, le centre et le but de toute la vie économique et sociale ». GS 63.

Je crois que les affaires auxquelles vous êtes confrontés tous les jours vous rappellent au combien la vérité de cette simple constatation. La justice que vous rendez ne saurait être seulement la recherche de l’ordre, elle doit surtout au final exprimer l’amour des hommes. Notre Saint Père le Pape Benoît XVI nous rappelle « Non seulement la Justice n’est pas étrangère à la charité, non seulement elle n’est pas une voie alternative ou parallèle à la charité : la justice est inséparable de la charité, elle lui est intrinsèque ». C’est là la véritable grandeur de votre mission. Et il est beau en ce matin de voir des hommes et des femmes revêtus de cette haute fonction de dire la Justice, venir rappeler par cet acte d’humilité devant le Créateur, la vive conscience que vous avez de ce ministère au service du Bien commun de notre société. Soyez attentifs dans vos décisions à vous souvenir que le bien commun n’est pas simplement la recherche d’un bien considéré en lui-même, mais qu’il est la recherche d’un bien pour les personnes qui appartiennent à notre société. « On aime d’autant plus efficacement l’autre que l’on travaille davantage en faveur du bien commun » C’est, en dernière analyse, au service de la Charité que tout votre engagement, toute votre mission, doivent tendre pour répondre à cette question de la valeur de la Justice que vous être chargés de rendre.

Seul Dieu peut nous empêcher du vertige qui pourrait nous prendre lorsque nous considérons l’immense distance qui sépare la Justice que nous rendons et la Justice que nous voudrions rendre. C’est la contemplation simple et profonde du visage du Christ qui peut nous instruire sur le chemin à suivre et les actes que nous devons poser pour rendre à chacun ce qui lui est du.

Oui chers amis, frères et sœurs, je suis heureux aujourd’hui de célébrer avec vous cette Messe où nous faisons preuve de cette humilité qui est la marque de la véritable grandeur. En vous mettant à l’écoute de la Sagesse de Dieu vous manifestez la véritable sagesse que l’on se doit d’attendre de vous. Hors de toute polémique vous vous situez dans la seule attitude juste possible. Inscrits dans le temps, dans l’espace dans une société donnée qui est la nôtre, votre engagement au service de la Justice et partant de la charité envers toute personne qui vient à vous, vous ouvrez un chemin qui nous place tous devant la beauté de la personne humaine appelée dès ici-bas à manifester son attachement au monde à venir, à l’avènement de la Cité de Dieu. Faisons donc notre cet appel pressant du Christ, « Recherchez d’abord le Royaume de Dieu et sa Justice et tout le reste vous sera donné par surcroît » (Mt 6,33)

Ainsi, ayant l’amour comme guide et but de votre ministère par cet acte fidèle d’humilité vous en aurez manifesté l’immense grandeur.

 Monsieur l'Abbé Stéphan SCIORTINO-BAYART
Presbytère
Cour de Clastre
13400 AUBAGNE


 

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16 janvier 2012 1 16 /01 /janvier /2012 06:59

           

 Photo-St-Charles-034.jpgChers frères et sœurs,

Voilà que se termine le cycle de Noël, où nous avons pu contempler le mystère de l’Incarnation. Marie, Joseph, Jésus, nous étaient montrés dans leurs pérégrinations où toutes les difficultés les attendaient ; ils avaient obéis à l’ordre qui leur demandait de se rendre dans leur pays d’origine pour le recensement.

Les temps où elle devait mettre au monde de Fils de Dieu étaient accomplis et c’est une simple mangeoire qui recevait le Fils du Père Eternel, chair prise de notre chair, dans une humilité totale, contemplée par la Vierge Marie et celui qui devait conduire ses premiers pas. Mais les anges étaient là pour interpeller les bergers, ceux qui étaient repoussé dans les campagnes et dormaient dehors, honnis de leurs contemporains, mais les premiers appelés à aller contempler ce que le Seigneur avait fait pour eux, la naissance du Messie-Seigneur, né dans la ville de Bethléem.

            Puis ce seront ces étrangers, universels contemplateurs du Roi-Messie, venus de loin, pour s’incliner devant l’Enfant, grâce à l’étoile qui les guidait. L’humanité connue en ces temps-là venait vérifier ce que le Seigneur Sabahot avait fait pour elle ; désormais elle avait un sauveur, né d’une femme, en tout soumis à la loi, en tout, sauf le péché.

Ils devront repartir par un autre chemin, et ce sera, dès qu’Hérode l’apprendra, le massacre de ces jeunes enfants, de ces saints innocents, assassinés par haine de celui que les Mages nommaient le Roi des Juifs, et dont Rama entend encore les plaintes des mères à qui les enfants étaient arrachés, pour témoigner, premiers témoins qui en engendreront d’autres, quand après l’Ascension et la Pentecôte, les premiers chrétiens subirent le même sort.

L’Egypte, là d’où son peuple partit pour la Terre Promise, sera sa terre, et c’est là que l’enfant Jésus fera ses premiers pas, comme s’il reprenait à son compte la marche vers la mer des roseaux, puis le passage à pied sec de cette mer qui s’ouvrit pour laisser passer son peuple. Quand ils reviendront, ils s’établiront à Nazareth, et là il grandira en sagesse et en taille devant Dieu et devant les hommes. Joseph lui servira de guide ; lui apprenant l’art de la menuiserie et peut-être qu’il travaillera le bois dans la ville basse de Séphoris, œuvrant avec lui pour monter, scier et clouer. Le travail bien fait, la fatigue, tout cela le Fils de Dieu l’a appris et mis en pratique, nous montrant le chemin du travail, de l’honnêteté, de la fierté, et pour nous, de cette parcelle de divinité qui nous permet de créer.

Il apprenait la Thora à la synagogue et sera devant les docteurs, à Jérusalem celui qui, allant dans la profondeur des questions, étonnera ces maître de la Loi et des Prophètes.

Mais le temps venu ; il faudra partir sur les routes de Galilée, pour annoncer la Parole de Père. Après sa mort et sa résurrection et son ascension dans le ciel, lorsque l’Esprit-Saint remplit l’âme et le cœur des apôtres au jour de la Pentecôte, on rappellera pour que nous en soyons témoins, tous les faits et gestes du Seigneur Jésus.

C’est pour cela que ce cycle après Noël, dans notre liturgie dominicale, nous dévoile à nouveau, le mystère du Christ, de ses paroles et de ses gestes, qui sont pour nous autant de catéchèses qui nous permettent de nous rapprocher de sa divinité, faisant de nous des témoins intrépides. Pour les évangiles synoptiques, la chronologie de sa vie, permettra aux premiers chrétiens de retrouver celui -Dieu d’amour- en qui ils ont mis leur foi, en recevant le baptême et d’en témoigner jusqu’au martyr.

Pour Jean l’évangéliste, ce seront les signes qui accomplissent la mission du Christ qu’il proposera, et le premier, sera de l’eau changée en vin lors des noces à Cana.

Nous connaissons tous le symbolisme de cette péricope de son évangile au chapitre 2. Jean nous conduit dans la maison où se tiennent les noces, fêtes qui durent plusieurs jours. La Vierge Marie est déjà là et Jésus arrive avec ses disciples. « Voici l’Agneau de Dieu », dira Jean Baptiste après qu’il l’eut baptisé dans les eaux du Jourdain, alors que deux de ses disciples vont désormais suivre Jésus. « Venez et voyez » leur dira-t-il, alors qu’il est presque 4h de l’après-midi. Désormais ils accompagneront le Maître et seront témoins de ses miracles.

Le vin manque ! Marie est là toute attentive. La réponse de Jésus en un peu brutale, mais il va quand même accomplir le signe de l’eau changée en vin, ce vin qui symbolise déjà l’Eucharistie, mais également l’alliance nouvelle en son sang, répandu pour la rémission de nos péchés, ce sang précieux du Seigneur avec l’eau qui jaillit de son côté, lorsqu’il est en croix, nous donnant les sacrements de l’Eglise. St Jean en est le témoin privilégié. Car ce qu’il écrit, il l’écrit pour nous, afin que nous en soyons, nous aussi les témoins, et que nous puissions, sous l’action de l’Esprit-Saint, transformer en nous, tout ce qui est péché, tiédeur, lâcheté.

Qu’en cette messe, Frères et Sœurs, nous puissions continuer de convertir nos cœurs et nos vies. Et la Vierge Marie, comme à Cana, encore aujourd’hui, nous dit : « Faites tout ce qu’il vous dira ! »

Et nous répondons dans notre cœur, avant de chanter notre credo, notre acceptation, notre oui. Oui, nous nous mettons à l ’écoute du Christ ; oui, nous allons essayer, encore une fois, d’être témoins d’amour et de paix, et qu’en cette année missionnaire, proposée par notre archevêque pour tout le diocèse, nous seront des propagateurs de l’amour divin, avec les dons que St Paul vient de rappeler dans sa lettre aux Romains, et cela sans honte, mais avec la conscience que Jésus est notre sauveur et notre Dieu, et qu’il n’y a pas d’autre nom par qui nous soyons sauvés.

A lui la gloire pour les siècles des siècles. Amen.

Mons. Jean-Pierre ELLUL.

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22 décembre 2011 4 22 /12 /décembre /2011 19:31

Chers paroissiens

voici les horaires des

 confessions :

 

samedi 24 décembre 2011 

 de 10h à 12h et de 16h à 19h

puis pour ceux qui le désirent

de 21h à 22h30

 

Veillée à 23h

et

messe de minuit

à.... minuit

Dimanche 25 décembre

Messe de l'aurore à 9h

Messe solennelle de la Nativité

à 10h 30

Bonnes et saintes fêtes de Noël à tous

dans la paix et la joie

du Sauveur qui nait parmi nous

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30 octobre 2011 7 30 /10 /octobre /2011 17:58

Homélie pour la fête du Christ Roi de l’Univers –

St Charles 30 octobre 2011.

Chers Frères et Sœurs,

         Cette fête du Christ Roi nous remet devant le visage du Christ, couronné de gloire et de splendeur, que le livre de l’Apocalypse à si bien définit en disant : Il est l’Alpha et l’Oméga ! Il est, il était et il vient, le Maître-de-tout.

« Parle, commande et règne, nous sommes tous à toi ».

Du moins ceux qui reconnaissent le Christ comme leur Dieu et sauveur, le Fils bien aimé du Père, mort pour nos péchés et ressuscité dans la gloire. Ses souffrances rédemptrices, ses chutes sur le chemin du calvaire, ses douleurs venant des clous qui le retenaient au bois d’ignominie, sa mort sur la croix, nous ont valu notre rédemption et la vie éternelle. Désormais le bois du supplice est devenue signe salvateur. Jésus, le Christ ressuscité, est vivant, il règne, et son règne n’a rien à voir avec la domination ou l’orgueil. C’est un roi doux et humble de cœur, qui nous entraîne à sa suite, pour devenir et être nous-mêmes d’humbles annonciateurs de la foi. Nous voyons et contemplons son visage ; dans ce visage, nous y voyons le Père et l’Esprit Saint, et nous avons que, sous le vocable de ce Dieu, des trois personnes de la Sainte Trinité ; de ce Dieu trois fois saint, nous avons reçu le baptême, sacrement qui fait de nous tous, ayant revêtus le Christ, des témoins intrépides de la foi.

         C’est dans un écœurement total, que nous voyons bafoué le visage du Christ Notre Seigneur, et comme tant d’autres nous en sommes indignés.

Comment peut-on supporter, sans réagir, que l’on salisse le visage du Fils de Dieu et que l’on se permette, au nom de la liberté d’expression d’attenter à notre foi ? La « christianophobie » est désormais en marche, avec ses concepteurs, ses chantres, ses en-dessous, qu’il nous faut mettre au jour et dénoncer. Sous couvert d’art, d’expression artistique, de création, peut-on tout se permettre ? Peut-on attenter à nos conceptions religieuses sans que personne ne réagisse ?

J’ai rencontré de nombreux artistes lorsque j’étais responsable d’Art, Culture et Foi dans le diocèse de Marseille. J’ai vu et discuté avec des personnes en indélicatesse avec l’Eglise, d’autres avaient des comptes à régler avec Dieu et très souvent, en entrant en dialogue avec eux, quelle souffrance sourdait de leurs écrits, de leur peinture, de leur sculpture. La plupart s’essayaient à donner un début d’explication, retenus devant les réactions que cela pouvait provoquer. Tous étaient quand même conscients, que la part de créativité qu’ils avaient reçue venait de plus haut et certains parlaient de puissance divine.

On était loin de ces provocations infantiles, où sous couvert de liberté et de respect de l’œuvre crée, on se permet de salir Dieu, le Christ, et l’Eglise. Mais pour qui se prennent-ils ? Croient-ils que les chrétiens, les catholiques, les hommes et femmes de bonne volonté resteront comme ils en avaient souvent l’habitude, bouche bée et sans réactions ?

Bien au contraire ! Le temps de la veulerie, du regard bobo, de la peur est terminé. Nous devons défendre l’honneur de notre foi chrétienne. Et n’allez pas me dire, que quelques communiqués, piqué à la marge de « la langue de buis », peuvent arranger les choses et nous permette de nous faire entendre. Non, au contraire !

Les jeunes réagissent et ils ont raisons ! On les traite de fanatiques, peut-être pour certains, mais où sont tous les autres ? Il y en a, certainement, mais il y a également des jeunes conscients de l’insulte infligé au Fils de Dieu. Mais de suite le politique s’en mêle ; droite, gauche, extrême : on respecte les uns, on salis les autres, on les traite de rétrogrades, de retardataires, jusqu’à ce que des évêques, de prêtres et jusqu’au le Père Guy Gilbert, qui ne peut être taxé de toutes ces insinuations, et d’autres encore, disent haut et clair leur désapprobation et leur dégout, devant que ce qui se montre sur cette scène parisienne, que l’ on a expurgé et dont l’œuvre avait déjà été offensante au Festival d’Avignon !

Pourquoi ce blasphème et cette provocation gratuite ? Oui, je sais, le fond de la pièce est comme une supplique devant la déchéance et la souffrance d’un homme ; je sais aussi combien il est difficile de regarder l’autre en le grandissant, devant la maladie qui le détruit ; mais a-t-on besoin de jeter des couches souillées sur une photo grandeur nature ou le Christ est représenté et d’en faire flotter l’odeur, au cas où l’on aurait pas bien compris, de la caillasser ?

Depuis je prie pour l’auteur de cette pièce. Ressent-il les réactions que cela provoque ? Comment peut-il vivre comme si rien ne se passait ? Quelles questions se pose-t-il. Mais nous connaissons ses réponses, et en en parlant, nous lui faisons malheureusement de la publicité !

Si l’on a des comptes à régler, mais pourquoi ne pas aussi s’en prendre aussi à la représentation de Dieu que les autres religions proposent à leurs fidèles ? Même le sociologue bien connu Odon Vallet, d’affirmer qu’il y a aujourd'hui une inégalité de traitement entre religions, aux dépens du christianisme. Je cite : "Il est évident que, si au lieu du portrait du Christ, il y avait eu celui de Mahomet ou de Moïse, la pièce ne serait pas passée, par crainte d'une islamophobie raciste ou d'un antisémitisme aux relents nauséeux. C'est vrai qu'on défend moins les convictions des croyants chrétiens en se disant qu'ils seront plus tolérants. Cela pose problème". Fin de citation.

 Oui, car on aurait trop peur d’être attaqué, et tous les lobbyings connus se lèveraient comme un seul homme, pour faire interdire l’œuvre, annuler les représentations, boycotter la presse. Nous, nous avons droit à un communiqué, je le disais, à la langue de buis, où à une grande démonstration d’humilité, excusant tout ! Allons, laisserions-nous tout faire et tout dire sur notre Seigneur Jésus-Christ, sans réagir ?

 

Mais non, pour nous on envoie des policiers et des gendarmes, étonné de voir des jeunes prier et manifester en silence, chantant des cantiques, presque désolé de devoir obéir aux ordres, et pour la plupart, leur donnant raison et contraints de les faire monter dans les cars de polices pour être conduit dans un Commissariat. C’est à la fois consternant et pitoyable !

Alors que nous faut-il faire ? Prier pour cet artiste et pour tout ceux qui dans quelques semaines, ont programmé des œuvres aussi regrettables, qui n’ont plus aucun respect des autres. Prier, pour que, nous aussi, nous soyons assez forts pour ne pas répondre par la violence aux provocations.

Oui, la prière sur nos lèvres et dans nos cœurs. La prière, comme Jésus au jardin de Gethsémani, la prière, avec les paroles qu’il prononça sur la croix, qui doivent être dans nos bouches, après avoir gravi, comme lui, le chemin qui mène au calvaire, tombant sous les coups de ceux qui nous veulent du mal, et qui savent que cela nous fera mal, à l’intime de nous-mêmes, de notre foi, de nos valeurs chrétiennes. Et comme Jésus nous redirons encore et toujours : « Père pardonne-leur, car ils ne savent pas ce qu’ils font ».

Avant la résurrection du Christ Jésus, on pouvait croire qu’il n’était qu’un homme, un simple prophète. Mais après plus de 20 siècles de christianisme, on sait que Jésus de Nazareth, est le Fils de Dieu qui s’est abaissé devenant obéissant jusqu’à la mort et la mort sur la croix ; c’est pourquoi Dieu l’a souverainement élevé et qu’il lui a conféré le nom qui est au dessus de tout nom, afin qu’à son nom, tout genoux fléchissent, au ciel, dans les abîmes et sur la terre, et que tout être proclament, que le Seigneur, c’est Jésus-Christ à la gloire de Dieu le Père.

Cette fête du Christ-Roi de l’Univers, nous permet une fois encore, de fortifier notre Foi. Le Saint-Père, le pape Benoît XVI nous le dit dans sa lettre sur la Foi : (6.) Le renouveau de l’Église passe aussi à travers le témoignage offert par la vie des croyants : par leur existence elle-même ; dans le monde, les chrétiens sont en effet appelés à faire resplendir la Parole de vérité que le Seigneur Jésus nous a laissée. La Constitution dogmatique Lumen gentium affirme : «Tandis que le Christ, ‘saint, innocent, sans tâche’ (He 7, 26), n’a pas connu le péché (cf. 2 Co 5, 21), venant seulement expier les péchés du peuple (cf. He 2, 17), l’Église, elle, qui enferme des pécheurs dans son propre sein, est donc à la fois sainte et appelée à se purifier, et poursuit constamment son effort de pénitence et de renouvellement. ‘L’Église avance dans son pèlerinage à travers les persécutions du monde et les consolations de Dieu’, annonçant la croix et la mort du Seigneur jusqu’à ce qu’il vienne (cf. 1 Co 11, 26). La vertu du Seigneur ressuscité, est sa force, pour lui permettre de vaincre dans la patience et la charité les afflictions et les difficultés, qui lui viennent à la fois du dehors et du dedans, et de révéler fidèlement, au milieu du monde, le mystère du Seigneur, encore enveloppé d’ombre, jusqu’au jour où, finalement, il éclatera dans la pleine lumière ».(…)

(…) En effet, la foi, se trouve être soumise plus que dans le passé à une série d’interrogations qui proviennent d’une mentalité changée qui, particulièrement aujourd’hui, réduit le domaine des certitudes rationnelles à celui des conquêtes scientifiques et technologiques. (…) Aussi nous tiendrons le regard fixé sur Jésus Christ, « à l’origine et au terme de la foi » (He 12, 2) : en lui trouve son achèvement, tout tourment et toute aspiration du cœur humain. La joie de l’amour, la réponse au drame de la souffrance et de la douleur, la force du pardon devant l’offense reçue, et la victoire de la vie, face au vide de la mort, tout, trouve son achèvement, dans le mystère de son Incarnation, du fait qu’il s’est fait homme, qu’il a partagé avec nous la faiblesse humaine pour la transformer par la puissance de sa résurrection. En lui, mort et ressuscité pour notre salut, trouvent pleine lumière les exemples de foi qui ont marqué ces deux mille ans de notre histoire de salut. »

Notre archevêque le souligne dans sa lettre pastorale : « Il nous faut revenir au Christ, approfondir toujours plus notre amitié avec lui, mieux le connaître, goûter sa présence, lui redonner la première place dans nos vies personnelles, familiale, associatives, citoyenne. C’est lui notre lumière, notre chemin, notre vérité, notre vie. » (page 8)

Que le Christ-Roi de l’Univers, nous permette d’annoncer son message d’amour, puisée dans sa Parole. Qu’il fasse de nous tous, des croyants intrépides à défendre son message d’amour. Qu’il nous donne aussi de convertir notre cœur, pour essayer de devenir des saints, comme ceux et celles qui on tellement mit l’Evangile en pratique dans leurs existences, que l’Eglise nous les propose comme des modèles de vie.

Et ils sont nombreux à Marseille, ceux qui nous sont donnés en exemple. Avec eux, nous marchons dans cette grande cohorte, ayant lavé et purifié nos robes de vie, dans le sang de l’Agneau, venant vers son trône sacré, pour nous découvrir humbles et petits, mais grands, de la grandeur de celui à qui la gloire et la puissance, sont données, et qui règne désormais au milieu de nous, pour les siècles des siècles. Amen.

 Mons. Jean-Pierre Ellul.

 

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24 octobre 2011 1 24 /10 /octobre /2011 05:48

Samedi 19 novembre 2011

 

Messe de l’Œuvre d’Orient

 

célébrée selon le rite chaldéen

par Mgr Michel Kassarji,

évêque de Beyrouth des Chaldéens,

sous la présidence de Mgr Georges Pontier.

 

A 17h à la basilique du Sacré-Cœur,

81,avenue du Prado (8e).

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18 octobre 2011 2 18 /10 /octobre /2011 06:33

LETTRE APOSTOLIQUE
EN FORME DE MOTU PROPRIO

PORTA FIDEI

DU SOUVERAIN PONTIFE
BENOÎT XVI

PAR LAQUELLE EST PROMULGUÉE L'ANNÉE DE LA FOI.

 

Dalle-St-Charles.jpg

1. « La porte de la foi » (cf. Ac 14, 27) qui introduit à la vie de communion avec Dieu et permet l’entrée dans son Église est toujours ouverte pour nous. Il est possible de franchir ce seuil quand la Parole de Dieu est annoncée et que le cœur se laisse modeler par la grâce qui transforme. Traverser cette porte implique de s’engager sur un chemin qui dure toute la vie. Il commence par le baptême (cf. Rm 6, 4), par lequel nous pouvons appeler Dieu du nom de Père, et s’achève par le passage de la mort à la vie éternelle, fruit de la résurrection du Seigneur Jésus qui, par le don de l’Esprit Saint, a voulu associer à sa gloire elle-même tous ceux qui croient en lui (cf. Jn 17, 22). Professer la foi dans la Trinité – Père, Fils et Saint-Esprit – équivaut à croire en un seul Dieu qui est Amour (cf. 1 Jn 4, 8) : le Père, qui dans la plénitude des temps a envoyé son Fils pour notre salut ; Jésus-Christ, qui dans le mystère de sa mort et de sa résurrection a racheté le monde ; le Saint-Esprit, qui conduit l’Église à travers les siècles dans l’attente du retour glorieux du Seigneur.

2. Depuis le commencement de mon ministère comme Successeur de Pierre, j’ai rappelé l’exigence de redécouvrir le chemin de la foi pour mettre en lumière de façon toujours plus évidente la joie et l’enthousiasme renouvelé de la rencontre avec le Christ. Dans l’homélie de la messe pour l’inauguration de mon pontificat je disais : « L’Église dans son ensemble, et les pasteurs en son sein, doivent, comme le Christ, se mettre en route, pour conduire les hommes hors du désert, vers le lieu de la vie, vers l’amitié avec le Fils de Dieu, vers celui qui nous donne la vie, la vie en plénitude ». Il arrive désormais fréquemment que les chrétiens se préoccupent davantage pour les conséquences sociales, culturelles et politiques de leur engagement, continuant à penser la foi comme un présupposé évident du vivre en commun. En effet, ce présupposé non seulement n’est plus tel mais souvent il est même nié. Alors que dans le passé il était possible de reconnaître un tissu culturel unitaire, largement admis dans son renvoi aux contenus de la foi et aux valeurs inspirées par elle, aujourd’hui il ne semble plus en être ainsi dans de grands secteurs de la société, en raison d’une profonde crise de la foi qui a touché de nombreuses personnes.

3. Nous ne pouvons accepter que le sel devienne insipide et que la lumière soit tenue cachée (cf. Mt 5, 13-16). Comme la samaritaine, l’homme d’aujourd’hui peut aussi sentir de nouveau le besoin de se rendre au puits pour écouter Jésus qui invite à croire en lui et à puiser à sa source, jaillissante d’eau vive (cf. Jn 4, 14). Nous devons retrouver le goût de nous nourrir de la Parole de Dieu, transmise par l’Église de façon fidèle, et du Pain de la vie, offerts en soutien de tous ceux qui sont ses disciples (cf. Jn 6, 51). L’enseignement de Jésus, en effet, résonne encore de nos jours avec la même force : « Travaillez non pour la nourriture qui se perd, mais pour la nourriture qui demeure en vie éternelle » (Jn 6, 27). L’interrogation posée par tous ceux qui l’écoutaient est la même aussi pour nous aujourd’hui : « Que devons-nous faire pour travailler aux œuvres de Dieu ? » (Jn 6, 28). Nous connaissons la réponse de Jésus : « L’œuvre de Dieu, c’est que vous croyiez en celui qui l’a envoyé » (Jn  6, 29). Croire en Jésus Christ est donc le chemin pour pouvoir atteindre de façon définitive le salut.

4. A la lumière de tout ceci j’ai décidé de promulguer une Année de la foi. Elle commencera le 11 octobre 2012, lors du cinquantième anniversaire de l’ouverture du Concile Vatican II, et se terminera en la solennité de Notre Seigneur Jésus-Christ Roi de l’univers, le 24 novembre 2013. Le 11 octobre 2012, aura lieu aussi le vingtième anniversaire de la publication du Catéchisme de l’Église catholique, texte promulgué par mon Prédécesseur, le Bienheureux Pape Jean-Paul II, dans le but d’exposer à tous les fidèles la force et la beauté de la foi. Ce document, fruit authentique du Concile Vatican II, fut souhaité par le Synode extraordinaire des Évêques de 1985 comme instrument au service de la catéchèse et fut réalisé grâce à la collaboration de tout l’épiscopat de l’Église catholique. Et j’ai précisément convoqué l’Assemblée générale du Synode des Évêques, au mois d’octobre 2012, sur le thème de La nouvelle évangélisation pour la transmission de la foi chrétienne. Ce sera une occasion propice pour introduire la structure ecclésiale tout entière à un temps de réflexion particulière et de redécouverte de la foi. Ce n’est pas la première fois que l’Église est appelée à célébrer une Année de la foi. Mon vénéré Prédécesseur, le Serviteur de Dieu Paul VI en avait décidée une semblable en 1967, pour faire mémoire du martyre des Apôtres Pierre et Paul à l’occasion du dix-neuvième centenaire de leur témoignage suprême. Il la pensa comme un moment solennel pour que dans toute l’Église il y eut « une profession authentique et sincère de la même foi » ; en outre, il voulut que celle-ci soit confirmée de manière « individuelle et collective, libre et consciente, intérieure et extérieure, humble et franche ». Il pensait que de cette façon l’Église tout entière pourrait reprendre « une conscience plus nette de sa foi, pour la raviver, la purifier, la confirmer et la proclamer ». Les grands bouleversements qui se produiront en cette Année, ont rendu encore plus évidente la nécessité d’une telle célébration. Elle s’est conclue par la Profession de foi du Peuple de Dieu, pour attester combien les contenus essentiels qui depuis des siècles constituent le patrimoine de tous les croyants ont besoin d’être confirmés, compris et approfondis de manière toujours nouvelle afin de donner un témoignage cohérent dans des conditions historiques différentes du passé.

5. Pour certains aspects, mon Vénéré Prédécesseur a vu cette Année comme une « conséquence et une exigence de l’après-Concile », bien conscient des graves difficultés du temps, surtout en ce qui concerne la profession de la vraie foi et sa juste interprétation. J’ai considéré que faire commencer l’Année de la foi en coïncidence avec le cinquantième anniversaire de l’ouverture du Concile Vatican II peut être une occasion propice pour comprendre que les textes laissés en héritage par les Pères conciliaires, selon les paroles du bienheureux Jean Paul II, « ne perdent rien de leur valeur ni de leur éclat. Il est nécessaire qu’ils soient lus de manière appropriée, qu’ils soient connus et assimilés, comme des textes qualifiés et normatifs du Magistère, à l’intérieur de la Tradition de l’Église… Je sens plus que jamais le devoir d’indiquer le Concile comme la grande grâce dont l’Église a bénéficié au vingtième siècle : il nous offre une boussole fiable pour nous orienter sur le chemin du siècle qui commence ». Moi aussi j’entends redire avec force tout ce que j’ai eu à dire à propos du Concile quelques mois après mon élection comme Successeur de Pierre : « Si nous le lisons et le recevons guidés par une juste herméneutique, il peut être et devenir toujours davantage une grande force pour le renouveau, toujours nécessaire, de l’Église ».

6. Le renouveau de l’Église passe aussi à travers le témoignage offert par la vie des croyants : par leur existence elle-même dans le monde les chrétiens sont en effet appelés à faire resplendir la Parole de vérité que le Seigneur Jésus nous a laissée. Justement le Concile, dans la Constitution dogmatique Lumen gentium affirmait : « Tandis que le Christ, ‘saint, innocent, sans tâche’ (He 7, 26), n’a pas connu le péché (cf. 2 Co 5, 21), venant seulement expier les péchés du peuple (cf. He 2, 17), l’Église, elle, qui enferme des pécheurs dans son propre sein, est donc à la fois sainte et appelée à se purifier, et poursuit constamment son effort de pénitence et de renouvellement. ‘L’Église avance dans son pèlerinage à travers les persécutions du monde et les consolations de Dieu’, annonçant la croix et la mort du Seigneur jusqu’à ce qu’il vienne (cf. 1 Co 11, 26). La vertu du Seigneur ressuscité est sa force pour lui permettre de vaincre dans la patience et la charité les afflictions et les difficultés qui lui viennent à la fois du dehors et du dedans, et de révéler fidèlement au milieu du monde le mystère du Seigneur, encore enveloppé d’ombre, jusqu’au jour où, finalement, il éclatera dans la pleine lumière ».

Dans cette perspective, l’Année de la foi est une invitation à une conversion authentique et renouvelée au Seigneur, unique Sauveur du monde. Dans le mystère de sa mort et de sa résurrection, Dieu a révélé en plénitude l’Amour qui sauve et qui appelle les hommes à convertir leur vie par la rémission des péchés (cf. Ac 5, 31). Pour l’Apôtre Paul, cet Amour introduit l’homme à une vie nouvelle : « Nous avons donc été ensevelis avec lui par le baptême dans la mort, afin que, comme le Christ est ressuscité des morts par la gloire du Père, nous vivions nous aussi dans une vie nouvelle » (Rm 6, 4). Grâce à la foi, cette vie nouvelle modèle toute l’existence humaine sur la nouveauté radicale de la résurrection. Dans la mesure de sa libre disponibilité, les pensées et les sentiments, la mentalité et le comportement de l’homme sont lentement purifiés et transformés, sur un chemin jamais complètement terminé en cette vie. La « foi opérant par la charité » (Ga 5, 6) devient un nouveau critère d’intelligence et d’action qui change toute la vie de l’homme (cf. Rm 12, 2 ; Col 3, 9-10 ; Ep 4, 20-29 ; 2 Co 5, 17).

7. « Caritas Christi urget nos » (2 Co 5, 14) : c’est l’amour du Christ qui remplit nos cœurs et nous pousse à évangéliser. Aujourd’hui comme alors, il nous envoie par les routes du monde pour proclamer son Évangile à tous les peuples de la terre (cf. Mt 28, 19). Par son amour, Jésus-Christ attire à lui les hommes de toutes générations : en tous temps il convoque l’Église lui confiant l’annonce de l’Évangile, avec un mandat qui est toujours nouveau. C’est pourquoi aujourd’hui aussi un engagement ecclésial plus convaincu en faveur d’une nouvelle évangélisation pour redécouvrir la joie de croire et retrouver l’enthousiasme de communiquer la foi est nécessaire. L’engagement missionnaire des croyants, qui ne peut jamais manquer, puise force et vigueur dans la redécouverte quotidienne de son amour. En effet, la foi grandit quand elle est vécue comme expérience d’un amour reçu et quand elle est communiquée comme expérience de grâce et de joie. Elle rend fécond, parce qu’elle élargit le cœur dans l’espérance et permet d’offrir un témoignage capable d’engendrer : en effet elle ouvre le cœur et l’esprit de tous ceux qui écoutent à accueillir l’invitation du Seigneur à adhérer à sa Parole pour devenir ses disciples. Les croyants, atteste saint Augustin, « se fortifient en croyant ». Le saint Évêque d’Hippone avait de bonnes raisons pour s’exprimer de cette façon. Comme nous le savons, sa vie fut une recherche continuelle de la beauté de la foi jusqu’à ce que son cœur ne trouve le repos en Dieu. Ses nombreux écrits, dans lesquels sont expliquées l’importance de croire et la vérité de la foi, demeurent jusqu’à nos jours comme un patrimoine de richesse inégalable et permettent encore à de nombreuses personnes en recherche de Dieu de trouver le juste parcours pour accéder à la « porte de la foi ».

Donc, la foi grandit et se renforce seulement en croyant; il n’y a pas d’autre possibilité pour posséder une certitude sur sa propre vie sinon de s’abandonner, dans un crescendo continu, entre les mains d’un amour qui s’expérimente toujours plus grand parce qu’il a son origine en Dieu.

8. En cette heureuse occasion, j’entends inviter les confrères Évêques du monde entier à s’unir au Successeur de Pierre, en ce temps de grâce spirituelle que le Seigneur nous offre, pour faire mémoire du don précieux de la foi. Nous voudrons célébrer cette Année de manière digne et féconde. La réflexion sur la foi devra s’intensifier pour aider tous ceux qui croient au Christ à rendre plus consciente et à revigorer leur adhésion à l’Évangile, surtout en un moment de profond changement comme celui que l’humanité est en train de vivre. Nous aurons l’opportunité de confesser la foi dans le Seigneur ressuscité dans nos cathédrales et dans les églises du monde entier ; dans nos maisons et auprès de nos familles, pour que chacun ressente avec force l’exigence de mieux connaître et de transmettre aux générations futures la foi de toujours. Les communautés religieuses comme celles des paroisses, et toutes les réalités ecclésiales anciennes et nouvelles, trouveront la façon, en cette Année, de rendre une profession publique du Credo.

9. Nous désirons que cette Année suscite en chaque croyant l’aspiration à confesser la foi en plénitude et avec une conviction renouvelée, avec confiance et espérance. Ce sera aussi une occasion propice pour intensifier la célébration de la foi dans la liturgie, et en particulier dans l’Eucharistie, qui est « le sommet auquel tend l’action de l’Église, et en même temps la source d’où découle toute sa force ». En même temps, nous souhaitons que le témoignage de vie des croyants grandisse en crédibilité. Redécouvrir les contenus de la foi professée, célébrée, vécue et priée, et réfléchir sur l’acte lui-même par lequel on croit, est un engagement que chaque croyant doit faire sien, surtout en cette Année.

Ce n’est pas par hasard que dans les premiers siècles les chrétiens étaient tenus d’apprendre de mémoire le Credo. Ceci leur servait de prière quotidienne pour ne pas oublier l’engagement pris par le baptême. Avec des paroles denses de signification saint Augustin le rappelle quand dans une Homélie sur la redditio symboli, la remise du Credo, il dit : « Le symbole du saint témoignage qui vous a été donné à tous ensemble et que vous avez récité aujourd’hui chacun en particulier, est l’expression de la foi de l’Église notre mère, foi établie solidement sur le fondement inébranlable, sur Jésus-Christ Notre Seigneur …On vous a donc donné à apprendre et vous avez récité ce que vous devez avoir toujours dans l’âme et dans le cœur, répéter sur votre couche, méditer sur les places publiques, ne pas oublier en prenant votre nourriture, murmurer même intérieurement durant votre sommeil ».

10. Je voudrais, à ce point, esquisser un parcours qui aide à comprendre de façon plus profonde non seulement les contenus de la foi, mais avec ceux-ci aussi l’acte par lequel nous décidons de nous en remettre totalement à Dieu, en pleine liberté. En effet, il existe une unité profonde entre l’acte par lequel on croit et les contenus auxquels nous donnons notre assentiment. L’Apôtre Paul permet d’entrer à l’intérieur de cette réalité quand il écrit : « La foi du cœur obtient la justice, et la confession des lèvres le salut » (Rm, 10, 10). Le cœur indique que le premier acte par lequel on vient à la foi est don de Dieu et action de la grâce qui agit et transforme la personne jusqu’au plus profond d’elle-même.

L’exemple de Lydie est tout à fait éloquent à ce sujet. Saint Luc raconte que Paul, alors qu’il se trouvait à Philippes, alla un samedi annoncer l’Évangile à quelques femmes ; parmi elles se trouvait Lydie et « le Seigneur lui ouvrit le cœur, de sorte qu’elle s’attacha aux paroles de Paul » (Ac 16, 14). Le sens renfermé dans l’expression est important. Saint Luc enseigne que la connaissance des contenus à croire n’est pas suffisante si ensuite le cœur, authentique sanctuaire de la personne, n’est pas ouvert par la grâce qui permet d’avoir des yeux pour regarder en profondeur et comprendre que ce qui a été annoncé est la Parole de Dieu.  

Professer par la bouche, à son tour, indique que la foi implique un témoignage et un engagement publics. Le chrétien ne peut jamais penser que croire est un fait privé. La foi, c’est décider d’être avec le Seigneur pour vivre avec lui. Et ce « être avec lui » introduit à la compréhension des raisons pour lesquelles on croit. La foi, parce qu’elle est vraiment un acte de la liberté, exige aussi la responsabilité sociale de ce qui est cru. L’Église au jour de la Pentecôte montre avec toute évidence cette dimension publique du croire et du fait d’annoncer sans crainte sa propre foi à toute personne. C’est le don de l’Esprit Saint qui habilite à la mission et fortifie notre témoignage, le rendant franc et courageux.

La profession de la foi elle-même est un acte personnel et en même temps communautaire. En effet, c’est l’Église le premier sujet de la foi. Dans la foi de la communauté chrétienne chacun reçoit le baptême, signe efficace de l’entrée dans le peuple des croyants pour obtenir le salut. Comme atteste le Catéchisme de l’Église catholique : « ‘Je crois’ ; c’est la foi de l’Église professée personnellement par chaque croyant, principalement lors du Baptême. ‘Nous croyons’ : c’est la foi de l’Église confessée par les Évêques assemblés en Concile ou, plus généralement, par l’assemblée liturgique des croyants.  ‘Je crois’ : c’est aussi l’Église, notre Mère, qui répond à Dieu par sa foi et qui nous apprend à dire : ‘Je crois’, ‘Nous croyons’ ».

Comme on peut l’observer, la connaissance des contenus de foi est essentielle pour donner son propre assentiment, c'est-à-dire pour adhérer pleinement avec l’intelligence et la volonté à tout ce qui est proposé par l’Église. La connaissance de la foi introduit à la totalité du mystère salvifique révélé par Dieu. L’assentiment qui est prêté implique donc que, quand on croit, on accepte librement tout le mystère de la foi, parce que Dieu lui-même qui se révèle et permet de connaître son mystère d’amour, est garant de sa vérité.  

D’autre part, nous ne pouvons pas oublier que dans notre contexte culturel de nombreuses personnes, bien que ne reconnaissant pas en soi le don de la foi, sont quand même dans une recherche sincère du sens ultime et de la vérité définitive sur leur existence et sur le monde. Cette recherche est un authentique « préambule » à la foi, parce qu’elle met en mouvement les personnes sur le chemin qui conduit au mystère de Dieu. La raison de l’homme elle-même, en effet, porte innée l’exigence de « ce qui a de la valeur et demeure toujours ». Cette exigence constitue une invitation permanente, inscrite de façon indélébile dans le cœur humain, à se mettre en chemin pour trouver Celui que nous ne chercherions pas s’il n’était pas déjà venu à notre rencontre. La foi nous invite justement à cette rencontre et nous y ouvre pleinement.

11. Pour accéder à une connaissance systématique des contenus de la foi, tous peuvent trouver dans le Catéchisme de l’Église catholique une aide précieuse et indispensable. Il constitue un des fruits les plus importants du Concile Vatican II. Dans la Constitution apostolique Fidei depositum signée, et ce n’est pas par hasard, à l’occasion du trentième anniversaire de l’ouverture du Concile Vatican II, le Bienheureux Jean-Paul II écrivait : « Ce Catéchisme apportera une contribution très importante à l’œuvre de renouveau de toute la vie ecclésiale… Je le reconnais comme un instrument valable et autorisé au service de la communion ecclésiale et comme une norme sûre pour l’enseignement de la foi ».

C’est justement sur cet horizon que l’Année de la foi devra exprimer un engagement général pour la redécouverte et l’étude des contenus fondamentaux de la foi qui trouvent dans le Catéchisme de l’Église catholique leur synthèse systématique et organique. Ici, en effet, émerge la richesse d’enseignement que l’Église a accueilli, gardé et offert au cours de ses deux mille ans d’histoire. De la sainte Écriture aux Pères de l’Église, des Maîtres de théologie aux Saints qui ont traversé les siècles, le Catéchisme offre une mémoire permanente des nombreuses façons dans lesquelles l’Église a médité sur la foi et produit un progrès dans la doctrine pour donner certitude aux croyants dans leur vie de foi.

Dans sa structure elle-même, le Catéchisme de l’Église catholique présente le développement de la foi jusqu’à toucher les grands thèmes de la vie quotidienne. Page après page on découvre que tout ce qui est présenté, n’est pas une théorie, mais la rencontre avec une Personne qui vit dans l’Église. À la profession de foi, en effet, succède l’explication de la vie sacramentelle, dans laquelle le Christ est présent, agissant et continue à construire son Église. Sans la liturgie et les sacrements, la profession de foi n’aurait pas d’efficacité, parce qu’elle manquerait de la grâce qui soutient le témoignage des chrétiens. De la même manière, l’enseignement du Catéchisme sur la vie morale acquiert toute sa signification s’il est mis en relation avec la foi, la liturgie et la prière.

12. En cette Année, par conséquent, le Catéchisme de l’Église catholique, pourra être un véritable instrument pour soutenir la foi, surtout pour tous ceux qui ont à cœur la formation des chrétiens, si déterminante dans notre contexte culturel. Dans ce but, j’ai invité la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, en accord avec les Dicastères compétents du Saint-Siège, à rédiger une Note, par laquelle offrir à l’Église et aux croyants quelques indications pour vivre cette Année de la foi de manière plus efficace et appropriée, au service du croire et de l’évangélisation.

En effet, la foi, se trouve être soumise plus que dans le passé à une série d’interrogations qui proviennent d’une mentalité changée qui, particulièrement aujourd’hui, réduit le domaine des certitudes rationnelles à celui des conquêtes scientifiques et technologiques. Toutefois, l’Église n’a jamais eu peur de montrer comment entre foi et science authentique il ne peut y avoir aucun conflit parce que les deux, même si c’est par des chemins différents, tendent à la vérité.

13. Il sera décisif au cours de cette Année de parcourir de nouveau l’histoire de notre foi, laquelle voit le mystère insondable de l’entrelacement entre sainteté et péché. Alors que la première met en évidence le grand apport que les hommes et les femmes ont offert à la croissance et au développement de la communauté par le témoignage de leur vie, le second doit provoquer en chacun une sincère et permanente œuvre de conversion pour faire l’expérience de la miséricorde du Père qui va à la rencontre de tous.

En ce temps  nous tiendrons le regard fixé sur Jésus Christ « à l’origine et au terme de la foi » (He 12, 2) : en lui trouve son achèvement tout tourment et toute aspiration du cœur humain. La joie de l’amour, la réponse au drame de la souffrance et de la douleur, la force du pardon devant l’offense reçue et la victoire de la vie face au vide de la mort, tout trouve son achèvement dans le mystère de son Incarnation, du fait qu’il s’est fait homme, qu’il a partagé avec nous la faiblesse humaine pour la transformer par la puissance de sa résurrection. En lui, mort et ressuscité pour notre salut, trouvent pleine lumière les exemples de foi qui ont marqué ces deux mille ans de notre histoire de salut.

Par la foi, Marie a accueilli la parole de l’Ange et elle a cru à l’annonce qu’elle serait devenue Mère de Dieu dans l’obéissance de son dévouement (cf. Lc 1, 38). Visitant Elisabeth elle éleva son cantique de louange vers le Très-Haut pour les merveilles qu’il accomplissait en tous ceux qui s’en remettent à lui (cf. Lc 1, 46-55). Avec joie et anxiété elle met au jour son fils unique, maintenant intacte sa virginité (cf. Lc  2, 6-7). Comptant sur Joseph son Époux, elle porta Jésus en Égypte pour le sauver de la persécution d’Hérode (cf. Mt 2, 13-15). Avec la même foi elle a suivi le Seigneur dans sa prédication et elle demeura avec lui jusque sur le Golgotha (cf. Jn 19, 25-27). Avec foi Marie goûta les fruits de la résurrection de Jésus et, conservant chaque souvenir dans son cœur (cf. Lc 2, 19.51),  elle les transmit aux Douze réunis avec elle au Cénacle pour recevoir l’Esprit-Saint (cf. Ac 1, 14 ; 2, 1-4).

Par la foi, les Apôtres laissèrent tout pour suivre le Maître (cf. Mc 10, 28). Ils crurent aux paroles par lesquelles il annonçait le Royaume de Dieu présent et réalisé dans sa personne (cf. Lc 11, 20). Ils vécurent en communion de vie avec Jésus qui les instruisait par son enseignement, leur laissant une nouvelle règle de vie par laquelle ils auraient été reconnus comme ses disciples après sa mort (cf. Jn 13, 34-35). Par la foi, ils allèrent dans le monde entier, suivant le mandat de porter l’Évangile à toute créature (cf. Mc 16, 15) et, sans aucune crainte, ils annoncèrent à tous la joie de la résurrection dont ils furent de fidèles témoins.

Par la foi, les disciples formèrent la première communauté regroupée autour de l’enseignement des Apôtres, dans la prière, dans la célébration de l’Eucharistie, mettant en commun tout ce qu’ils possédaient pour subvenir aux besoins des frères (cf. Ac 2, 42-47).

Par la foi, les martyrs donnèrent leur vie, pour témoigner de la vérité de l’Évangile qui les avait transformés et rendus capables de parvenir au don le plus grand de l’amour avec le pardon de leurs propres persécuteurs.

Par la foi, des hommes et des femmes ont consacré leur vie au Christ, laissant tout pour vivre dans la simplicité évangélique l’obéissance, la pauvreté et la chasteté, signes concrets de l’attente du Seigneur qui ne tarde pas à venir. Par la foi, de nombreux chrétiens ont promu une action en faveur de la justice pour rendre concrète la parole du Seigneur venu annoncer la libération de l’oppression et une année de grâce pour tous (cf. Lc 4, 18-19).

Par la foi, au cours des siècles, des hommes et des femmes de tous les âges, dont le nom est inscrit au Livre de vie (cf. Ap 7, 9 ; 13, 8), ont confessé la beauté de suivre le Seigneur Jésus là où ils étaient appelés à donner le témoignage de leur être chrétiens : dans la famille, dans la profession, dans la vie publique, dans l’exercice des charismes et des ministères auxquels ils furent appelés. 

Par la foi, nous vivons nous aussi : par la reconnaissance vivante du Seigneur Jésus, présent dans notre existence et dans l’histoire.

14. L’Année de la foi sera aussi une occasion propice pour intensifier le témoignage de la charité. Saint Paul rappelle : « Maintenant donc demeurent foi, espérance, charité, ces trois choses, mais la plus grande d’entre elles, c’est la charité » (1 Co 13, 13). Avec des paroles encore plus fortes – qui depuis toujours engagent les chrétiens – l’Apôtre Jacques affirmait : « A quoi cela sert-il, mes frères, que quelqu’un dise : ‘J’ai la foi’, s’il n’a pas les œuvres ? La foi peut-elle le sauver ? Si un frère ou une sœur sont nus, s’ils manquent de leur nourriture quotidienne, et que l’un d’entre vous leur dise : ‘Allez en paix, chauffez-vous, rassasiez-vous’, sans leur donner ce qui est nécessaire à leur corps, à quoi cela sert-il ? Ainsi en est-il de la foi : si elle n’a pas les œuvres, elle est tout à fait morte. Au contraire, on dira : ‘Toi, tu as la foi, et moi, j’ai les œuvres ? Montre-moi ta foi sans les œuvres ; moi c’est par les œuvres que je te montrerai ma foi’ » (Jc 2, 14-18).

La foi sans la charité ne porte pas de fruit et la charité sans la foi serait un sentiment à la merci constante du doute. Foi et charité se réclament réciproquement, si bien que l’une permet à l’autre de réaliser son chemin. En effet de nombreux chrétiens consacrent leur vie avec amour à celui qui est seul, marginal ou exclus comme à celui qui est le premier vers qui aller et le plus important à soutenir, parce que justement en lui se reflète le visage même du Christ. Grâce à la foi nous pouvons reconnaître en tous ceux qui demandent notre amour, le visage du Seigneur ressuscité. « Dans la mesure où vous l’avez fait à l’un de ces plus petits de mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait » (Mt 25, 40) : ces paroles du Seigneur sont un avertissement à ne pas oublier et une invitation permanente à redonner cet amour par lequel il prend soin de nous. C’est la foi qui permet de reconnaître le Christ et c’est son amour lui-même qui pousse à le secourir chaque fois qu’il se fait notre prochain sur le chemin de la vie. Soutenus par la foi, regardons avec espérance notre engagement dans le monde, en attente « d’un ciel nouveau et d’une terre nouvelle où résidera la justice » (2 Pi 3, 13 ; cf. Ap 21, 1).

15. Parvenu désormais au terme de sa vie, l’Apôtre Paul demande à son disciple Timothée de « rechercher la foi » (2 Tm 2, 22) avec la même constance que lorsqu’il était jeune  (cf. 2 Tm 3, 15). Entendons cette invitation adressée à chacun de nous, pour que personne ne devienne paresseux dans la foi. Elle est une compagne de vie qui permet de percevoir avec un regard toujours nouveau les merveilles que Dieu réalise pour nous. Engagée à saisir les signes des temps dans l’aujourd’hui de l’histoire, la foi incite chacun de nous à devenir signe vivant de la présence du Ressuscité dans le monde. Ce dont le monde aujourd’hui a particulièrement besoin c’est du témoignage crédible de tous ceux qui, éclairés dans l’esprit et dans le cœur par la Parole du Seigneur, sont capables d’ouvrir le cœur et l’esprit de beaucoup au désir de Dieu et de la vraie vie, celle qui n’a pas de fin.

« Que la Parole du Seigneur accomplisse sa course et soit glorifiée » (2 Th 3, 1) : puisse cette Année de la foi rendre toujours plus solide la relation avec le Christ Seigneur, puisque seulement en lui se trouve la certitude pour regarder vers l’avenir et la garantie d’un amour authentique et durable. Les paroles de l’Apôtre Pierre jettent un dernier rayon de lumière sur la foi : « Vous en tressaillez de joie, bien qu’il vous faille encore quelque temps être affligés par diverses épreuves, afin que, bien éprouvée, votre foi, plus précieuse que l’or périssable que l’on vérifie par le feu, devienne un sujet de louange, de gloire et d’honneur, lors de la Révélation de Jésus Christ. Sans l’avoir vu vous l’aimez ; sans le voir encore, mais en croyant, vous tressaillez d’une joie indicible et pleine de gloire, sûrs d’obtenir l’objet de votre foi : le salut des âmes » (1 Pi 1, 6-9). La vie des chrétiens connaît l’expérience de la joie et celle de la souffrance. Combien de saints ont vécu la solitude ! Combien de croyants, même de nos jours, sont éprouvés par le silence de Dieu alors qu’ils voudraient écouter sa voix consolante ! Les épreuves de la vie, alors qu’elles permettent de comprendre le mystère de la croix et de participer aux souffrances du Christ (cf. Col 1, 24), sont un prélude à la joie et à l’espérance où conduit la foi : « Lorsque je suis faible, c’est alors que je suis fort » (2 Co 12, 10). Nous croyons avec une ferme certitude que le Seigneur Jésus a vaincu le mal et la mort. Avec cette confiance assurée nous nous en remettons à lui : présent au milieu de nous, il vainc le pouvoir du malin (cf. Lc 11, 20) et l’Église, communauté visible de sa miséricorde, subsiste en lui comme signe de la réconciliation définitive avec le Père.

Confions à la Mère de Dieu, proclamée « bienheureuse parce qu’elle a cru » (Lc 1, 45), ce temps de grâce.

Donné à Rome, près de Saint-Pierre, le 11 octobre 2011, en la septième année de mon Pontificat.

                                                                                Benoît XVI.

 

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12 octobre 2011 3 12 /10 /octobre /2011 04:26

Homélie St Charles - 9 octobre 2011.

17ème dimanche après la Pentecôte. Missel 1962.

 

Chers Frères et Sœurs,

        C’est en appelant sur nous la miséricorde du Seigneur,  comme nous l’avons chanté dans l’Introït de cette messe, que nous sommes rassemblés en ce 17ème dimanche, pour célébrer ses saints mystères. « Tu es juste Seigneur, traite-nous selon ta miséricorde ; heureux celui qui marche dans la pureté et mets en pratique la loi du Seigneur. »

        Dans l’oraison, nous demandions à Dieu de nous permettre d’éviter le contact du démon et de nous attacher d’un cœur pur à lui seul, à lui notre Dieu.

Comment éviter le contact avec le mal ? Comment résister à son esprit, résister à Satan, lui dont on ne parle presque plus ? C’est sa force que de se dissimuler, de se fondre, de se revêtir quelques fois d’habit de lumière, pour mieux nous induire en tentation. Cette demande, nous la renouvelons en priant le Notre Père, « ne nous laisse pas succomber à la tentation, mais délivre-nous du mal ! » Nous lui demandons de ne pas nous laisser prendre le chemin qui conduit au péché. Nous sommes donc engagés dans le combat entre « la chair et l’Esprit ». Et c’est l’Esprit Saint qui nous fait discerner entre l’épreuve nécessaire à la croissance de notre moi intérieur, et la tentation qui conduit au péché. Ne pas entrer en tentation implique une décision du cœur. Jésus nous le dit : « Là où est ton trésor, là sera ton cœur ; nul ne peut servir deux maîtres. » Un tel combat et sa victoire ne sont possible que dans la prière. C’est par sa prière que Jésus est vainqueur du Tentateur, dès le début de son ministère et dans l’ultime combat de son agonie. C’est pour cela qu’il nous faut être vigilant, car la vigilance est « la garde du cœur », et c’est le Saint Esprit qui nous permet de nous détourner du péché. Oui, que le Seigneur nous délivre du mal, pour que nous puissions vivre comme St Paul nous le recommande.

Soyons, restons, maintenons-nous dans l’amour, la mansuétude et la patience. Cette belle vertu qui nous manque tant. La patience ! La patience, qui nous permet souvent d’aller plus loin dans notre vie spirituelle et notre vie de tous les jours. S’armer de patience, comme si nous prenions les armes pour le combat spirituel. Sans la patience que ferions-nous, que serions-nous ? Rappelons-nous l’une des prières du Carême : « Pardonne-nous Seigneur, car toi tu patientes et prends pitié ! » Oui, c’est tout le Psaume 50, qu’il convient de méditer, pour nous fortifier dans la foi et être dans les sentiments de la lettre de St Paul aux Ephésiens : « Appliquez-vous à conserver l’unité de l’esprit par le lien de la paix. » C’est comme cela que l’on peut aimer vraiment.

Aimer Dieu et aimer son prochain, cela semble aller de soi. Et pourtant, nous savons bien que non. Nous aimons Dieu, que nous ne voyons pas, et nous faisons tant d’efforts pour aimer celui qui nous fait face, et qu’en fait nous n’aimons pas, même si cela ne se voit pas. Car souvent nous travestissons notre attitude, mais Dieu voit le fond de notre cœur. Nous serons jugés sur l’amour que nous aurons mis dans notre vie. Car voilà le grand commandement : « Tu aimeras ton prochain comme toi-même ». Ultime recommandation du Seigneur : « Aimez-vous les uns les autres comme moi je vous ai aimé. » Comme c’est difficile d’aimer l’autre, de lui vouloir du bien, de ne pas le juger, de l’accepter tel qu’il est.

        Cette année pastorale qui commence, est une année missionnaire, comme le propose notre archevêque. Mais alors, comment être des témoins de l’amour et de la miséricorde de Dieu ? Comment mieux aimer ?

D’abord convertir nos cœurs, rendre pures nos âmes, établir des liens de réconciliation autour de nous, rester vigilants dans la prière et l’adoration du Corps Eucharistique du Seigneur. En faisons cela, nous serons sûrs d’être en adéquation avec ce qu’il nous propose dans sa lettre pastorale. Mgr Pontier écrit en page 8 : « Il nous faut revenir au Christ, approfondir toujours plus notre amitié avec Lui, mieux le connaître, goûter sa présence. Lui redonner la première place dans nos vies personnelles, dans nos vies communautaires, dans l’inspiration de notre vie professionnelle, familiale, associative, citoyenne. C’est lui notre lumière, notre chemin, notre vérité, notre Vie. C’est lui notre ami. C’est lui qui nous révèle le Père, qui répand son Esprit. C’est lui l’homme véritable, le plus humain des humains. C’est lui qui nous ouvre à l’espérance d’une vie vécue en communion avec la Trinité Sainte, dès ici-bas et pour toujours au-delà de cette vie. Il nous révèle l’amour que Dieu porte à tout être humain. Il nous invite à nous libérer de nos peurs. Il ne nous laisse jamais seul. Il nous montre le chemin de la vraie liberté, celle qui nous rappelle que l’homme ne vit pas seulement de pain. »

Chers Frères et Sœurs, voilà tracé pour cette année notre programme de vie. C’est un beau programme ; sous l’action du Saint-Esprit, nous marcherons à la rencontre du Seigneur, sous le regard aimant de la Vierge Marie. Et si l’on nous pose la question, nous demandant ce que nous pensons du Messie ou qui est le Messie, nous répondrons avec  une foi intangible : « c’est Jésus-Christ, venu dans le monde pour témoigner de l’amour du Père, nous donnant sa Parole d’amour par l’Evangile du salut, mort et ressuscité, et remonté dans la gloire auprès du Père ». C’est sous la motion de l’Esprit-Saint que nous porterons témoignage et nous aurons raison de le faire, car il est urgent, plus que de coutume, de témoigner de sa vie auprès de ceux qui ne croient pas. Il s’agit pour nous de proposer le Christ, comme lumière de nos vies et espérance de nos cœurs, lui qui est vainqueur du péché et de la mort. Que La Vierge Marie, Notre-Dame du Rosaire nous aide.

Amen. Mons. J-P Ellul.

Photo-St-Charles-065.jpg

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15 septembre 2011 4 15 /09 /septembre /2011 19:36
Très chers paroissiens,

Permettez moi au nom de Mgr Ellul, curé de Saint Charles, et du père François Xavier, vicaire avec moi, de vous souhaiter une bonne et sainte rentrée !
 
Certains n'étant pas rentrés dimanche dernier, il me semble opportun de vous transmettre les informations annoncées dimanche dernier en chaire.
 
Nous reprenons les horaires habituels, jusqu'à nouvel ordre, des messes du dimanche et des messes de semaine :

 


Dimanche
messe à 9h et
grand messe chantée à 10h30.
 
Messes en semaine 
-  mercredi par l'abbé Gillet à 18h
-  jeudi par Mgr Ellul à 18h
- vendredi à 18h par le P François Xavier
- samedi à 9h : cet horaire est susceptible de changer, nous vous tiendrons au courant.

 

Vous voulez des messes et une vraie paroisse, mais les participants ne sont pas trèus nombreux en semaine...  


Notez également que les inscriptions au catéchisme se feront mercredi prochain de 11h à 12h et de 17h à 18h (les cours de catéchisme tous les mercredi pour le primaire auront lieu de 11h à 12h, pour le collège de 17h à 18h, et pour les lycéens un mercredi sur deux, de 19h à 21h repas compris).
 
Une participation financière de 15€ par famille sera demandée (chèque à l'ordre de paroisse Saint-Charles). N'hésitez pas à relayer cette information, trop peu d'enfants sont catéchisés...

En outre, un projet de groupe de prière pour étudiants est à l'étude (très vraisemblablement le mardi soir une semaine sur deux). N'hésitez pas à vous manifester...

Soyez assurés, chers fidèles, de nos prières pour cette année scolaire, restant à votre disposition

Abbé Eloi GILLET
Je voudrais ajouter ceci, nous sommes à votre service, c'est l'évidence même et nous accomplissons notre ministère avec un grand plaisir. Faites donc un effort pour remplir notre église tous les dimanches...et si vous le pouvez en semaine...
Merci.
Mgr ELLUL
MESSE DE RENTREE DU DIOCESE DE MARSEILLE
DIMANCHE 16 H A LA CATHEDRALE
Présidée par notre archevêque Mgr Georges PONTIER.


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23 juin 2011 4 23 /06 /juin /2011 06:11

BASILIQUE DU SACRE CŒUR DE MARSEILLE

81, avenue du Prado

04 91 79 05 28

 

Vendredi 1er juillet 2011

Fête du Sacré-Cœur

 

8 h - Messe du vœu des Echevins

en présence des Ediles de la Ville et de la

Chambre de Commerce de Marseille

Présidée par Mgr Georges Pontier

Archevêque Métropolitain de Marseille

-o-o-o-

Toute la journée Adoration Eucharistique dans la basilique

pour les prêtres, les diacres et  tous les consacrés  

en union avec le Pape Benoît XVI qui fête ses 60 ans de sacerdoce.

18h 15 – Vêpres Solennelles

19h Messe concélébrée

puis procession

du Saint-Sacrement autour de la basilique.

Nous vous y attendons très nombreux

nous rappelant que Marseille fut la première ville au monde

à être consacrée au Cœur Sacré de Jésus.

 

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