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22 juillet 2013 1 22 /07 /juillet /2013 07:33

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Homélie pour la fête de

Saint-Victor de Marseille – 21 juillet 2013.

 

Textes de la Parole de Dieu :

Introït : psaume 53, 6-7

1ère lettre de St Paul aux Corinthiens 1,10, 6-13

Evangile selon St Luc, 19, 41-47

 

-o-

 

 

 

+ Au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit. Amen

Chers frères et sœurs,

         Alors que la liturgie nous fait célébrer le 9ème dimanche après la Pentecôte, (missel de 1962), dans le diocèse de Marseille, nous faisons mémoire de Saint Victor et de ses compagnons. Comme nous l’avons chanté dans l’Introït de cette messe, « le Seigneur nous est venu en aide et soutient nos âmes ». (Ps 53,6-7).

En cette année de la Foi, et à la suite des témoins oculaires de la résurrection de Jésus, nous proclamons partout dans le monde « Christ est Vivant, nous en sommes témoins » et désormais, comme les veilleurs de l’évangile, nous sommes porteurs de la Bonne Nouvelle.

         Dès le début du christianisme, ils furent nombreux ceux qui suivirent la Voie, ceux qui suivirent Jésus, parce qu'il était le Chemin, la Résurrection, la Vérité et la Vie. Eux aussi, en ces siècles, ont manifesté leur désaccord devant une société qui ne respectait rien, où l’homme était bafoué dans sa dignité, et où le mensonge avait court. Pensons aux empereurs dépravés, à la morale douteuse. Les premiers chrétiens manifestèrent leur désaccord en résistant, souvent sans rien dire, mais montrant, par leur vie donnée au Christ, le témoignage de la foi.

 Comment Marseille fut-elle évangélisée par ceux que la tradition nous montre comme partis de Palestine, sans gouvernails, ni voiles, mais ayant soif de redire et de vivre au milieu de leurs semblables ce qui désormais animait toute leur vie ?

C’est Lazare, le ressuscité de Béthanie, Marie-Madeleine la convertie, elle qui avait laissé couler ses larmes sur les pieds du Messie, l’envoyé de l’Eternel et qui les essuyait de ses cheveux, les oignant d'un baume précieux... Ils furent accueillis par la communauté juive du temps, mais aussi par les Grecs et les Romains désormais fixés à Massalia et qui, au milieu des nombreuses idoles, découvraient enfin le vrai Dieu par leur prédication. Ils se faisaient baptiser au nom du Dieu Trinité, Dieu d'Amour, et quelques années plus tard, dans ce grand baptistère, désormais enfoui sous la nouvelle cathédrale. Cet édifice, ce lieu de régénérescence en Christ, mesurait près de 25 m de côté, et l’on apercevait de loin en venant par la mer, rappelant que la communauté chrétienne, bien établie à Marseille, engendrait de nombreux enfants au Christ. Désormais ils devenaient enfants de Dieu et de l'Eglise, les liens de l'esclavage du péché tombaient, tous étaient frères en Jésus-Christ.

         Leur témoignage, le don de leur vie lors des persécutions, leur sang qui empourprait généreusement le sol marseillais, devenaient semence de chrétiens. Déjà en 143, par la rue de Paradis et la rue Sainte, tout près de notre église St Charles, on se rendait dans cette vaste nécropole, où dans les catacombes se trouvait le premier oratoire sur la terre des Gaules, dédié à la Vierge Marie. C’est dans ce vallon qui descendait vers la mer qu’eurent lieu les premières synaxes, c’est-à-dire les premières eucharisties, tout près de la tombe des martyrs vénérés. Car Marseille paya un lourd tribut à la persécution. Les actes du martyr Victor et de ses compagnons en témoignent. (Panégyrique ancien).

         En 250, lors de la persécution de Dèce, ce sont vraisemblablement Volusien et Fortunat qui seront les premiers témoins connus du christianisme à Marseille, relayés par tous les autres, inconnus, qui reposent avec eux, dans la catacombe qui fait face à la ville de Marseille, ou dans celle de la rue Malaval qui fut récemment découverte et dont on ne connait ni le nom, ni la titulature, car nous n’avons pas de texte.

         En 304, Dioclétien et Maximien annoncent la  reprise de la persécution des chrétiens, car ceux-ci  mettent à mal les fondations de l'Empire. Peut-on tout baser sur l'amour, sur l'égalité entre les personnes, reconnaître l'autre comme un frère et l'aimer ? Mais alors, plus d'esclaves, plus d'idoles, plus de sacrifices, plus de temples, plus de mœurs dépravées ?... Ce changement radical de culture allait entraîner des arrestations et, pour faire des exemples, des condamnations retentissantes.

         Victor sera dans cette tranche de vengeance et c’est lui que l'on montrera comme l'exemple à ne pas suivre. Officier d'une légion Thébaine, en poste à Marseille, converti à la Voie du Christ, vraisemblablement chef de la communauté chrétienne, c’est "l’épiscope", le surveillant, le nautonier, l’évêque… ; il est repéré, arrêté, jugé et condamné. Son procès est édifiant et devant ses juges « il ne lâche rien ». Il était assez facile de se faire reconnaître comme un chrétien : on proposait d'offrir de l'encens devant la statue de l'empereur, ce que les chrétiens ne pouvaient accomplir, devant un humain divinisé. Victor refusa évidemment ; son procès, connu, lu et médité dans la première communauté chrétienne, donnait de courage à ceux qui devaient subir le même sort. Il fut mis à mort quelques jours plus tard, trainé à la queue d’un cheval, les membres brisés sous une meule, puis inhumé dans la nécropole qui bientôt portera son nom. Il y repose avec ses compagnons, Longin, Alexandre et Deutérius.

         Jean Cassien, en arrivant à Marseille au printemps 415, établira sa communauté cénobitique en ces lieux de silence et de mémoire, où le culte des martyrs était bien enraciné. Amené de Palestine, par Lazarus, l'évêque d'Aix, retenu par celui de Marseille, Proculus, Cassien pose les bases et les fondements de la vie monastique qui prendront racine dans cette nécropole pour de nombreux siècles. Cassien, l'homme de la paix, le chercheur de Dieu, donnant la règle de vie à ses anachorètes ; Cassien, le chantre de l'Incarnation et de Marie, qu’il nomme et prie sous le beau vocable de « Théotokos », que reprendra le Concile d’Ephèse. C'est à lui que l'on doit le titre de Ste Marie, Mère de Dieu, ainsi que la petite basilique construite au dessus de la Mémoria, et de l’atrium du Vème siècle qui vient d’être bellement restauré. Les écrits anciens mentionnent que l'édifice fut consacré en 440, par le Pape Léon le grand, et dédié à la Vierge Marie et à Saint Jean-Baptiste.

         C’est tout près de leurs reliques que ceux qui y viennent prier ravivent leur foi, en témoignant de l'amour que le Christ a mis en nos cœurs. Souvenons-nous, en cette fête de St Victor, qu'avec les martyrs, nous aussi, nous devons compléter dans nos vies, ce qui manque aux souffrances du Christ, pour son Corps qui est l'Eglise, en devenant nous-mêmes des saints. Car le Christ par son Corps et son Sang, par les sacrements, par le mystère de l’Eglise, par notre présence et la sainteté de tous ses élus, est au milieu de nous ; il est pour nous l'espérance et la gloire et nous demande de marcher à sa suite et à grands pas, vers le chemin de sainteté qu'il nous montre par son Evangile.

         Cette fête, nous la célébrons dans la joie, en nous rappelant que nous devons chasser de notre vie, toutes les idoles qui l’encombrent, sans nous livrer au péché, afin de ne pas provoquer le Seigneur, comme nous le dit St Paul dans sa lettre aux Corinthiens.

Mais Dieu est pour nous un père et il met dans nos cœurs la force de résister à la tentation et au péché. Faisons de notre moi intérieur, de notre âme, une véritable maison de prière, où jour après jour, nous invoquons le nom béni du Seigneur.

         Que, Victor et ses compagnons, Ste Marie-Madeleine et St Jean Cassien, intercèdent pour nous auprès du Seigneur. A l’exemple de St Charles Borromée, soyons humbles de cœur et que la Vierge Marie accompagne toujours nos vies, celles de nos enfants et de tous ceux qui nous sont chers.                                          Amen.      

Mgr Jean-Pierre Ellul.  

Pentecote 1 - 2010

 

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9 juillet 2013 2 09 /07 /juillet /2013 16:35
Chers amis,
j'ai été prévenu ce jour, mardi 9 juillet 2013 vers 9h 30, que le plafond de la chapelle du Sacré-Coeur de l'église St Charles était tombé lundi 8, vers 8h 30 du matin, alors que les ouvriers restauraient la toiture, coté rue Breteuil. Je me suis rendu immédiatement sur place pour constater les dégâts, puis j'ai appelé la mairie et les services municipaux ainsi que l'archevêque pour les en informer. Mais les vacances ne m'ont pas permis de toucher grand monde.
Tout à été déblayé et c'est alors que j'ai prévenu l'abbé Eloi et l'abbé Fabrice Loiseau de passage à Marseille. L'abbé Eloi vous adresse un S.O.S que voici, car notre gardien Tom, malgré sa bonne volonté ne peut pas tout aspirer pour rendre l'église accueillante pour dimanche. Merci de venir nous aider.
Mgr Jean-Pierre Ellul 
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"...Chers paroissiens,
Le ciel nous est tombé sur la tête ! au sens propre puisque le toit de l'église saint Charles s'est effondré lundi matin suite aux intempéries ! Le culte ne devrait pas être empêché...
Les ouvriers ont enlevé les gravats mais il subsiste une grosse couche de poussière partout dans l'église. Nous venons vers vous pour solliciter votre aide pour un grand nettoyage prévu demain matin de 10h à midi et de 15h à 18h. Apportez seaux, balais, serpillère, chiffons, aspirateurs...
Une fois nettoyée, on ne pourra plus dire que la messe tradi est poussiéreuse...
Merci pour votre aide !
 
Ab. Eloi Gillet"...
 
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8 juillet 2013 1 08 /07 /juillet /2013 06:59
Chers paroissiens,

Nous vous rappelons qu'à partir du  dimanche 7 juillet et jusqu'au dimanche 2 septembre, il n'y a plus qu'une seule messe le dimanche à 10h.

En outre, afin de pouvoir solenniser un minimum ces messes dominicales, merci aux servants de messes d'arriver un peu en avance.
La chorale répète la messe à la sacristie à partir de 9h15. N'hésitez pas à venir étoffer les rangs de la chorale.

Pensez dès maintenant à intégrer la formation catéchistique dans le planning d'activité de vos enfants pour la rentrée.
Merci de faire de la publicité autour de vous pour ce catéchisme paroissial.
Merci aussi de nous dire dès maintenant si vos enfants auront classe le mercredi matin... Cela risque de modifier l'horaire du catéchisme en fonction du nombre d'enfants concernés...

Soyez assurés de nos prières durant ce temps de vacances

L'équipe sacerdotale.

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13 mai 2013 1 13 /05 /mai /2013 11:43

Homélie pour le 12 mai 2013 – Paroisse St Charles –

Fête de Ste Jeanne d’Arc.

 

Chers Frères et Sœurs,

Le calendrier liturgique nous fait célébrer Ste Jeanne d’Arc, entre les fêtes de l’Ascension et de la Pentecôte, pour nous faire comprendre que Jésus élevé au ciel, ne nous laisse pas seul, mais de siècles en siècles communique à ses saints, à ceux qu’il a choisis, de porter sa Parole et de dire haut et fort son message d’amour. Ce message, Jeanne de Domrémy, l’a reçu de sa part, porté et proposé, aidée par les voix qu’elle entendait et par St Michel, le vainqueur du dragon maléfique.

Sa vie est une vie toute simple, dont on ne connait pas avec certitude la date de naissance, peut-être, avance-t-on celle du 6 janvier 1412 ? Mais on sait qu’elle était la dernière de 5 enfants. Ne sachant ni lire et écrire, elle saura signer son nom à la fin de sa vie, la légende en fait une bergère ; pourtant à son procès elle déclarera : « Chez mon père, je m’occupais des besognes de la maison, je n’allais jamais aux champs »…

Elle résolut de prendre comme ligne de conduite, les phrases des prières usuelles que sa mère lui apprit. Elle a une bonne éducation religieuse et souvent répète des phrases qu’elle entendait dans les sermons de son curé : « Si je n’y suis, Dieu veuille m’y mettre » ; ou « Le plaisir de Dieu soit fait ! » Une éducation qui comprend l’assistance quotidienne à la sainte messe.

Et puis résonnent souvent en elle ces paroles de l’évangile de Matthieu « Si quelqu’un veut marcher à ma suite, qu’il prenne sa croix et qu’il me suive ». Dans une époque où les méditations et les prières quotidiennes se font avec un crucifix sous les yeux, en contemplant les souffrances du Christ sur la croix, beaucoup d’âmes sont prêtes à partir combattre l’envahisseur. Notons également la formation franciscaine et son rayonnement : robe brune de Jeanne ; coupe de cheveux ; dévotion du nom de Jésus ; mais aussi ce « bois des sortilèges », où l’on allait chaque année, à la vigile de l’Ascension et où le curé proclamait le dernier évangile de St Jean. Ainsi l’Eglise s’appliquait-elle à achever la ruine des vieilles superstitions paysannes.

Elle a près de 13 ans quand elle entend la voix de St Michel ; il évoque devant elle, la pitié du Royaume de France et lui propose d’assumer la tâche de rétablir la situation, lorsque d’autres voix viennent se faire entendre et l’encouragent : Ste Catherine et Ste Marguerite. Que lui disent-elles ? Nous ne savons pas car Jeanne gardera ce secret toute sa vie. Trois ans durant, les voix lui parlent, puis deviennent impératives : il faut partir, car les Anglais envahissent Orléans ; alors elle part, demande un costume de cavalier, un cheval et se fait conduire à Chinon. Charles VII ne veut pas la recevoir, mais admise en sa présence, alors qu’il est caché au milieu de ses gentilshommes, elle le reconnaît et lui demande des soldats, pour lever le siège d’Orléans. Cette jeune fille de 16 ans, habillée en homme n’inspire pas confiance et pourtant en le revoyant quelques jours plus tard, et en lui parlant d’un secret que lui seul connait, il décide de la confier aux clercs de Poitiers, pour apprécier la véracité de son message divin.

Vous connaissez la grande geste de Jeanne, je n’y reviendrai pas, car le plus important pour elle est de faire sacrer le Roi à Reims, ce qui fut fait le 17 juillet 1429. Et pourtant le sort de Jeanne était scellé.

Trop de bravoure, d’audace, de ténacité pour cette jeune femme, qui ne pouvait aller au combat sans entendre la messe avec tous ses soldats et communier. Il fallait qu’ils soient tous en état de grâce, car ils combattaient pour Dieu et pour la France. L’oriflamme de près de 4 mètres portait les noms de Jésus et de Marie, et blessée par deux fois, elle sera toujours sur la brèche. Mais Jeanne, venue à Compiègne, sortit de la place durant la bataille et le pont levis fut remonté. Elle fut capturée et les Anglais chargèrent l’évêque de Beauvais, réfugié à Rouen, Pierre Cauchon, de négocier l’achat de la prisonnière. Il l’obtint pour 10.000 francs d’or.

Elle fut accusée de sorcellerie, car comment comprendre toute ses victoires si le démon ne l’accompagnait pas de son aide ? D’autres disant qu’elle prenait des filtres, tout cela fut dévoilé durant le procès… et au cours des siècles, l’histoire populaire fit de Pierre Cauchon un mauvais évêque, un vendu ; mais c’était en réalité un homme de grande réputation qui en 1403 avait été recteur de l’Université de Paris, remplissant d’importantes missions diplomatiques et licencié en décrets, il connaissait bien les procédures.

Après un procès très long, le jugement lui fut notifié le 23 mai 1431 : on l’exhorta à désavouer ses crimes et elle répondit : « Si je voyais le feu allumé, le bûcher, le bourreau, si j’étais moi-même dans le feu, je soutiendrais ce que j’ai dit au procès, jusqu’à la mort ! »

Jeanne fut condamnée à la détention perpétuelle, mais elle remit ses vêtements d’homme et de ce fait, elle fut déclarée relapse et condamnée de nouveau ; le 30 mai, vers 8h, elle fut conduite place du Vieux-Marché et brûlée vive. Au milieu des flammes, elle répéta que ses voix ne l’avaient pas trompée et mourut en disant : « Jésus, Jésus. ». Ce qui restait du corps, avec les cendres, fut jeté dans la Seine.

En fait, pensent les historiens, si elle avait été mise en prison d’Eglise réservée aux femmes et si on n’avait pas laissé près d’elle ses habits masculins, elle n’eut sans doute jamais été relapse. C’est ce qu’elle dira elle-même à Pierre Cauchon : « Evêque, je meurs par vous ; si vous m’eussiez mise aux prisons d’Eglise… ceci ne fut pas advenu.

Et bien qu’elle fasse appel au pape, le Saint-Siège n’intervint pas.

Allons maintenant à l’essentiel : son exemple et sa vie ! On peut dire avec ceux qui se sont penchés sur sa spiritualité, qu’elle n’appartient pas à un groupe constitué et au siècle du scrupule, elle fut sans problème. Au siècle de la souffrance réparatrice, elle resta pleine de vie et de naturel. Elle est simple, comme Dieu le veut, elle est à son service et elle croit d’une foi absolue et constante. Pour tous ses actes, « c’est à Dieu que je me rapporte » dit-elle.

Car c’est pour cela qu’elle se veut en état de grâce, ayant horreur du péché qui pourrait la priver de Dieu. En fait, Jeanne ressemble moins au chrétien qui lit l’Imitation de Jésus Christ, inquiet et un peu insatisfait qu’au bon homme paisible dont parle « l’Internelle consolatio ».

Sans s’attarder, comme les moniales nourries du Cantique des Cantiques, aux effusions mystiques ou, comme les familiers des maîtres de l’oraison, aux longues méditations, elle « prend tout en gré » et se borne à aimer de tout son cœur. Et je rappelle, qu’elle fit une place importante à la dévotion du Nom de Jésus. Beaucoup plus qu’un symbole à vénérer, ce nom était pour elle le rappel d’un Seigneur à servir.

Sa famille demanda en 1454 une sentence de réhabilitation au pape et finalement un jugement fut porté le 7 juillet 1456 à Rouen, au nom du pape Calixte III, par son légat, l’archevêque de Reims. Elle fut justifiée et la condamnation de 1431 frappée de nullité. Immédiatement, une messe solennelle et une grand procession lui rendit un hommage public.

Après un grand temps d’hésitation, l’essor de son culte fut très grand au 16ème siècle, puis vint un temps de discrédit au 18ème, durant les Lumières, mais elle alla vers la glorification dans les années 1780 à 1920.

St Pie X la déclara bienheureuse le 18 avril 1909 et Benoît XV, la canonisa le 19 mai 1920.

C’est le 10 juillet de la même année qu’une fête nationale eut lieu en son honneur et sa fête fixée au 8 mai. La fête liturgique est inscrite, le 30 mai au Propre de France. En 1922, Jeanne d’Arc fut déclarée par Pie XI, seconde patronne céleste de la France.

Et en 1929, le Vème centenaire de la délivrance d’Orléans, fut célébré avec faste en présence du Président de la république. C’est dire, après la tourmente de la séparation de l’Eglise et de l’Etat, la renommée dont elle jouissait.

Jeanne est devenue et reste pour beaucoup un symbole de la patrie qui, « chez nous est née du cœur d’une femme, de sa tendresse et de ses larmes, du sang qu’elle a donné pour nous », écrira Michelet. Mais je crois que c’est Charles Péguy, qui dès le début de sa carrière, approfondit ce thème et consacra à Jeanne, d’abord un poème dramatique en trois actes, puis développa sa vie et son message dans l’un de ses chef d’œuvre : « le Mystère de la Charité de Jeanne d’Arc » en 1894 et qu’il nous faudrait relire et méditer.

Que Jeanne nous vienne en aide, de la part de Dieu, dans cette époque troublée, où l’on veut « réapprécier » notre civilisation et nos valeurs humaines et chrétiennes. Certains résistent et ils ont raison devant cet état lamentable de la conscience et de la perte de notre identité. Fasse Jeanne, nous faire sortir victorieux de tous ces propositions qui mettent à bas la famille.

Que le Christ monté au ciel, intercède pour nous et que l’Esprit-Saint que nous célèbrerons le dimanche de Pentecôte, nous donne force et courage pour que nous soyons des témoins intrépides… pour défendre l’honneur de l’Eglise et de la France. Amen. Mons. J-P Ellul.

 

 

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16 mars 2013 6 16 /03 /mars /2013 18:00
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Chers paroissiens,

veuillez noter les horaires des offices de la Semaine Sainte à la paroisse Saint-Charles.Photo-135.jpg

Dimanche des Rameaux :
- messe lue à 9h
- bénédiction à 10h suivie de la Grand messe à 10h30Photo-167.jpg

Jeudi Saint :
-office de la Sainte Cène à 19h30Install-2.jpg

Vendredi Saint :
- Chemin de Croix à 15h
- Office de la Croix à 19h30Pieta-Moyen-Age-3.jpg

Samedi Saint:
- Vigile pascale à 21h30 suivie de la Messe de la RésurrectionMichel-Ange-R-surrection-d-tail.jpg

Dimanche de Pâques:
- grand messe à 10h30
(attention : pas de messe à 9 h !)

Confessions :
Jeudi 28 mars de 16h à 19h
vendredi 29 mars de 15h à 19h
Samedi 30 mars de 9h à 12h et de 16h à 19hpriere-du-pape-francois.jpg
Mardi 19 mars, en la fête de Saint Joseph, jour de l'intronisation du Pape, nous aurons aussi la messe à 19h, chantée par les jeunes du groupe de prière.
En vous assurant de nos prières
Dans la joie de notre nouveau Pape François
toute l'équipe sacerdotaleSt-Joseph.JPG
 
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7 mars 2013 4 07 /03 /mars /2013 09:50

Le procès en béatification va pouvoir s'ouvrir bientôt, Rome nous en donnant la possibilité. Soyons unis dans la prière.

Voici le texte reçu par Mgr Georges Pontier, en réponse :

CONGREGATION

 

POUR LES CAUSES DES SAINTS

 

Roma, le 18 février 2013

Prot. N. 2995-2/12

 

Excellence révérendissime,

 

Par sa lettre du 14 novembre2012, votre Excellence a cherché à savoir si quelque obstacle s'opposait, du côté du St Siège ou du côté de la Congrégation pour les Causes des Saints, à la cause de Béatification et de Canonisation de la Vénérable Servante De Dieu Anne-Madeleine Rémuzat, Moniale professe de l'Ordre de la Visitation de la Bienheureuse Vierge Marie, dont la vie s'est achevée en l'an du Seigneur 1730.

 

Après enquête, j'ai l'honneur d'informer votre Excellence, que rien ne s'y oppose de la part du St Siège. Aussi la Cause de Béatification et de Canonisation de la Vénérable Servante de Dieu, peut être poursuivie en suivant les « Normes à observer dans les enquêtes à faire par les évêques pour les Causes des Saints » du 7 février 1983 (publiées par cette même Congrégation).

 

Avec mes sentiments les plus dévoués pour votre Excellence.

Dans le seigneur.

 

Angelus, Cardinal Amato, S.D.B.

Préfet

 

 

+ Marcellus Bartolucci

Archiepiscopus tit. Mavanien.

A Secrétaire.

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24 février 2013 7 24 /02 /février /2013 22:25

HOMELIE POUR St Charles - 2ème dimanche de carême 2013.

 

+Au nom du Père et du Fils et du Saint Esprit – Amen.

« Vers toi Seigneur, j’élève mon âme, en toi mon Dieu je cherche un abri », avons-nous chanté avec le psaume 24 pour l’introït de cette messe en ce 2ème dimanche de carême.

 

Et l’évangéliste St Matthieu nous rapporte la transfiguration de Jésus, comme pour nous rappeler que nous devons être transfigurés par sa Parole en cette Année de la Foi.

 

C'est sur ce mystère de lumière intense que la liturgie nous invite aujourd'hui pour fixer notre regard, sur le visage transfiguré de Jésus où brille un rayon de la lumière divine. C’est cette même lumière qui resplendira le jour de la Résurrection et cet évangile de la Transfiguration nous apparaît comme une anticipation du mystère pascal, nous invitant à ouvrir les yeux du cœur, sur le mystère de la lumière de Dieu, présent dans toute l'histoire du salut. Déjà, au début de la création, le Tout-puissant dit dans le livre de la Genèse : "Fiat lux - Que la lumière soit!" (Gn 1, 2), et ainsi eut lieu la séparation de la lumière d'avec les ténèbres. Comme pour les autres choses créées, la lumière est un signe qui révèle quelque chose de Dieu: c'est comme le reflet de sa gloire, qui en accompagne les manifestations. Lorsque Dieu apparaît, "son éclat est pareil au jour, des rayons jaillissent de ses mains" rappelle le livre d’Habacquc. (3, 3sq). La lumière, dit-on dans les Psaumes, que le St Père et toute la curie ont médités durant toute cette semaine de retraite au Vatican, animée par le cardinal Ravasi, est le manteau dont Dieu se drape (cf. Ps 104, 2). Ces psaumes doivent devenir tellement nôtres, qu’ils sont comme une « rumination de l’âme en prière ». Avec le Livre de la Sagesse, le symbolisme de la lumière est utilisé pour décrire l'essence même de Dieu : la sagesse, effusion de la gloire de Dieu, est "un reflet de la lumière éternelle", supérieure à toute lumière créée (cf. Sg 7, 27.29sq). Dans le Nouveau Testament, c'est le Christ qui constitue la pleine manifestation de la lumière de Dieu. Sa résurrection a éliminé pour toujours, le pouvoir des ténèbres du mal. A travers le Christ ressuscité, la vérité et l'amour triomphent sur le mensonge et le péché. En lui, la lumière de Dieu illumine désormais de façon définitive la vie des hommes et le chemin de l'histoire: "Je suis la lumière du monde - affirme-t-il dans l'Evangile. Qui me suit ne marchera pas dans les ténèbres, mais aura la lumière de la vie" (Jn 8, 12).

 

Oui, nous avons besoin, en notre temps, de sortir des ténèbres du mal, pour faire l'expérience de la joie des fils et des filles de la lumière, rappelait Benoît XVI dans une de ses homélies sur la Transfiguration. (6 août 2006). Alors qu’il s’apprête à entrer dans une prière intense pour le Corps mystique de l’Eglise, nous voulons remercier notre pape pour ce pontificat, rempli de grâces et de bénédictions.

 

N’oublions jamais ce que nous avons reçu de lui, surtout nous qui en ce diocèse, en notre paroisse, bénéficions de cette liberté qui nous permet de prier et de célébrer avec l’usus antiquior. Merci également à Mgr Pontier, notre archevêque, de nous avoir donné cette paroisse, qui restera à l’avenir réservée aux célébrations selon le missel du bienheureux Jean XXIII.

 

Et je voudrais souligner, rappeler et remercier celui qui a « transfiguré » nos existence et notre liturgie, le pape Benoît XVI, rendant à celle-ci, droit de cité, l’éclairant d’une lumière toute spéciale en écrivant entre autre: « Aussitôt après le Concile Vatican II, on pouvait supposer que la demande de l’usage du missel de 1962 aurait été limité à la génération plus âgée, celle qui avait grandi avec lui, mais entre-temps, il est apparu clairement que des personnes plus jeunes découvriraient également cette forme liturgique, se sentant attirées par elle et y trouveraient une forme de rencontre avec le mystère de la Très Sainte Eucharistie qui leur convient parfaitement… » (Motu proprio-Lettre aux évêques ; juillet 2007).

 

Et de rappeler aux évêques du monde entier que « votre charité et votre prudence pastorale serviront de stimulant et de guide pour perfectionner les choses. D’ailleurs, les deux formes d’usage du Rite romain, peuvent s’enrichir réciproquement : dans l’ancien Missel pourront être et devront être insérés les nouveaux saints et quelques une des nouvelles préfaces… et dans la célébration selon le Missel de Paul VI, pourra être manifestée de façon plus forte que cela a été souvent fait jusqu’à présent, cette sacralité qui attire de nombreuses personnes vers la forme ancienne du Rite romain ». Et le pape d’ajouter : « J’en arrive ainsi à la raison positive qui est le motif qui me fait actualiser, par ce Motu proprio, celui de 1988. Il s’agit de parvenir à une réconciliation interne au sein de l’Eglise. En regardant dans le passé, les divisions qui ont lacéré le corps du Christ au cours des siècles, on a continuellement l’impression qu’aux moments critiques, où la division commençait à naître, les responsables de l’Eglise n’ont pas fait suffisamment pour conserver ou conquérir la réconciliation et l’unité ; on a l’impression que les omissions dans l’Eglise, ont eu leur part de culpabilité, dans le fait que ces divisions aient réussi à se consolider.

 

Ce regard vers le passé nous impose aujourd’hui une obligation : faire tous les efforts, afin que tous ceux qui désirent réellement l’unité, aient la possibilité de rester dans cette unité ou de la retrouver à nouveau ». (…) « Il n’y a aucune contradiction entre l’une et l’autre édition du Missale Romanum. L’histoire de la liturgie, est faite de croissance et de progrès, jamais de rupture. Ce qui était sacré pour les générations précédentes reste grand et sacré pour nous et ne peut à l’improviste, se retrouver totalement interdit, voire considéré comme néfaste. Il est bon pour nous, de conserver les richesses qui ont grandi dans la foi et dans la prière de l’Eglise, et de leur donner leur juste place. Evidemment pour vivre la pleine communion, les prêtres des communautés qui adhèrent à l’usage ancien ne peuvent pas non plus, par principe, exclure la célébration selon les nouveaux livres. L’exclusion totale de la forme nouvelle du Rite romain ne serait pas cohérente avec la reconnaissance de sa valeur et de sa sainteté ».

 

Chers frères et sœurs, il me semble que ces phrases résonnent en ce dimanche, comme un testament de la part de notre cher pape, qui dans quelques jours sera dans la prière et l’abandon total au Seigneur. Déjà hier soir, en participant à Toulon à l’ordination de nos deux confrères diacres, Florent Molin et Matthieu Bévillard, conférée par Mgr Dominique Rey, évêque de Fréjus-Toulon, je remarquais la profondeur du rite et la prière fervente de l’assemblée, qui chantait d’une seule voix et dans une même communion, le Pater Noster, unissant leurs voix à celle du célébrant.

 

C’est ce que je préconisais humblement, dans les années 1970, malgré mon jeune âge et dès les premières années de mon ordination, rappelant que l’on aurait dû garder le double usage d’un même rite, car je prévoyais et remarquais la fracture qui s’opérait dans l’adaptation de la liturgie de ce temps-là, faite surtout de ce qu’on appelait « la créativité », et qui n’avait souvent plus rien à voir avec la liturgie voulue par le Concile Vatican II et qui a éloigné de l’Eglise combien de nos fidèles ? Le pape le rappelait d’ailleurs la semaine dernière au clergé de Rome, parlant du vrai concile et du concile virtuel, véhiculé par les médias, opérant ainsi la coupure que nous avons connue. Le pape Benoît XVI va continuer de veiller sur l’Eglise. Depuis sa retraite dans l’ancien couvent des sœurs.

 

Depuis le lundi 11 février en la fête de Notre-Dame de Lourdes, le geste fort de Benoît XVI, historique et révolutionnaire, a été décortiqué, analysé, commenté. Et si les spéculations et conjectures ont déjà commencé quant au futur élu, beaucoup s’efforcent encore et surtout de tirer les leçons d’un pontificat trop longtemps malaimé et encore trop méconnu, dont on ne mesure pas toute la richesse et la portée, un pontificat qui n’a cessé de surprendre et de bousculer les clichés et qui restera dans les annales. Benoît XVI n’a jamais voulu être l'acteur principal, il n’a cessé d’appeler les catholiques à revenir à Dieu. Homme secret, intellectuel brillant, il a voulu démontrer que la grande mission de l’Eglise était de relier foi et raison, le regard au-delà du tangible et la responsabilité rationnelle. Il nous faut nous souvenir, des problèmes rencontrés avec la lutte contre le scandale de la pédophilie, mais également le dialogue avec le judaïsme, l’apaisement avec l’islam – et des chantiers qui restent encore ouverts – la normalisation des rapports avec la Chine, le dialogue avec les Lefebvristes, etc…. Benoît XVI a surtout voulu plaider pour plus de vérité et plus de foi dans l’Eglise, seule façon de lutter sur le long terme, contre la dissolution du christianisme. (Romilda Ferrauto)

 

L’impulsion fondamentale a toujours été de dégager le cœur de la foi de ses couches sclérosées, et de donner à ce cœur, force et dynamisme. « Cette impulsion, disait-il souvent, est la constante de ma vie ! » La clé, pour lui, c’était la primauté de Dieu, la référence absolue à l’obéissance de la foi. Ce pape, que l’on a présenté comme un conservateur, fut en réalité un réformateur, mais un réformateur spirituel : la réforme de l’Église qu’il a voulue est un retour au centre, et ce centre, c’est le Christ. Cette spiritualité s’est déployée tout au long de sa mission pontificale.

 

Chers Frères et Sœurs, en ce temps de carême, faisons-nous tout proches du St Père et j’espère que nous serons très nombreux, ce jeudi 28 février à 19h, dans la basilique du Sacré-Cœur, à participer à la messe, que notre archevêque Mgr Georges Pontier viendra célébrer avec tout le diocèse, afin de rendre grâce. Que la lumière de la Transfiguration de Notre-Seigneur vous illumine et vous permette de vous tenir sous son regard d’amour, durant tout ce temps de carême. Avancez vers Pâques, avec un cœur converti, comme le propose St Paul dans sa lettre aux Thessaloniciens : une vie toute donnée à Dieu, remplie de bonne œuvres et de sacrifices, sans péché, mais au contraire, une vie en Christ profonde, sous le regard de Marie, la vierge du bel amour. Amen. Mons. J-P Ellul.

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19 février 2013 2 19 /02 /février /2013 11:06

Chers paroissiens,

Nous vous rappelons que durant ces vacances il n'y aura pas de messe à Saint-Charles
- les mercredis 20 et 27 février
- ni le jeudi 28 février,
mais il y aura bien les messes du jeudi 21, vendredi 22, et vendredi 1er mars à 18h ainsi que les samedis 23 février et 2 mars à 9h.
Les messes des vendredis de carême sont précédées du chapelet (à 17h30) et elles sont suivie du chemin de croix.
Notez que l'archevêque Mgr Goerges Pontier célébrera une messe d'action de grâce pour le pontificat du pape Benoit XVI à la basilique du Sacré-Coeur le jeudi 28 février à 19h.
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Dans le "carnet du jour" de la paroisse, il fallait aussi mentionner la naissance de Godefroy Bévillard !
Enfin, voici deux mails provenant de "la manif pour tous"
Afin de montrer que nous sommes toujours mobilisés
contre le mariage pour tous et la loi Taubira.
Rendez-vous mercredi 20 à 16h
devant la mairie du 8ème, parc Bagatelle
pour une photo de groupe.
N'oubliez pas vos drapeaux, vos pancartes et vos sweats
 
Venez avec vos enfants et tous vos amis.
 
Merci de partager largement ce message
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1 février 2013 5 01 /02 /février /2013 18:20
Install-2.jpgChers paroissiens,

Nous vous rappelons qu'il faut rapporter vos rameaux bénis de l'an dernier pour que nous les brûlions afin d'en faire les cendres pour la cérémonies des cendres de cette année. Il y a un carton à l'entrée de l'église déposé à cet effet.
Il y aura cette année 2 cérémonies des cendres :
- une à 9h30 pour les enfants du catéchisme
                                           (ouverte à tous bien sûr)
- une à 19h (grand-messe chantée !)

Cette année, le Carême sera liturgique !

Nous essayerons à travers nos prédications de rentrer davantage dans la profondeur des différents rites de la messe.

Il y a ce samedi 2 février une manifestation à Marseille, Quai du Port - Vieux Port (devant la Mairie), afin de manifester notre opposition au projet de loi Taubira.
Cette manifestation sera statique, de 15h à 17h, et nous donnera l'occasion d'acclamer les mariés de ce jour-là... Nous aurons l'occasion d'entendre différents intervenants exprimer les raisons de notre opposition, et de manifester notre joie et notre bonne humeur dans une ambiance festive !
Il y a également une pétition que nous vous invitons à imprimer, signer, dater et poster !
(à faire avant le 5 février, donc dès aujourd'hui)

Petit carnet du jour :
- la paroisse Saint Charles est heureuse d'accueillir ses nouveaux arrivés. Ces dernières semaines ont vu la naissance de Mayeul Pillet, Pia de Certaines, Antoine Corbel, Antoine de Lastic et de Wandrille de Fenoyl. Que ceux qui auraient été oubliés se signalent...
- Les abbés Florent Molin et Matthieu Bévillard seront ordonnés diacres par Monseigneur Rey pour la Société des Missionnaires de la Miséricorde Divine le samedi 23 février à 17h à la paroisse Saint-François-de-Paule (à Toulon).
Vous êtes invités à assister ou à vous unir par la prière à cette cérémonie.
En union de prières,
l'équipe sacerdotale
Mgr Ellul, Abbé Gillet, Père Gaillot Drevon.DSC00419--79-.JPG
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22 janvier 2013 2 22 /01 /janvier /2013 11:08

Jeudi 17 janvier 2013 - 9h.

Messe présidée par Mgr Jean-Pierre Ellul.

Prédication : Diacre Geroges RENOUX 

 

Messe de rentrée tribunal de commerce de Marseille

 

 C’est un honneur pour moi de m'adresser à vous à l'occasion de la rentrée solennelle de votre tribunal et je remercie Mgr Ellul d'avoir pensé que mon passé professionnel et mon présent dans l'Eglise me permettraient de le faire.

En effet, le diacre dans l'Eglise à un présent  professionnel, s’il est encore jeune, ou, le temps passant un passé professionnel. Pour moi ce sont plus de 40 années dans la banque et  la gestion de la dimension économique et financière de ce diocèse durant 11 ans. Avec actuellement une mission, entre autres, de juge à l’officialité régionale du diocèse de Marseille.

Le domaine qui est le vôtre, la justice dans le monde commercial et industriel nécessite précision et rigueur. Appliquer le droit au nom du peuple français est un honneur mais aussi une lourde responsabilité.

 Dans le droit canonique si le principe est le même s’y ajoute une règle fixée  par le dernier canon, le canon 1752.Celui-ci  précise que l'on doit bien sur observer l'équité canonique, c'est-à-dire l'esprit de l'Evangile dans le traitement des situations subjectives particulières, cela doit être appliqué en harmonie avec la loi suprême de l'Eglise qu’est le salut des âmes.

En effet, derrière chaque jugement, pour vous comme pour nous, il y a des hommes et des femmes dont l'existence pourra être profondément modifiée selon la décision prise. Voilà qui interpelle profondément.

Dans toute justice la part d'implication humaine est grande, il revient à chacune ou à chacun de ceux qui exercent une quelconque autorité de s'en souvenir toujours avec humilité et volonté de servir.

L'Eglise voit en  chaque être humain un enfant de Dieu et veut  lui accorder toute l’attention et la considération qui lui est due, tout en faisant respecter les règles qui lui paraissent les plus aptes à assurer la bonne harmonie entre les êtres.

 C'est ce que démontre Jésus dans l’Evangile que nous avons entendu. Un lépreux s'approche de Jésus, démarche audacieuse car les lépreux sont des gens tenus à distance de la population du fait qu’ils sont considérés comme des impurs. "Si tu le veux, tu peux me purifier". Et Jésus le purifie. Ainsi Jésus n'a pas repoussé cet homme que l'on tenait à l'écart mais au contraire il étend la main vers lui et aussitôt il est guéri. Cependant, Jésus veut qu'il se conforme à la loi, c'est le prêtre qui peut authentifier la guérison et donc le délivrer de son obligation de vivre à l’écart. Mais le lépreux, tellement heureux d’être guéri ne le fait pas mais proclame la grandeur de Dieu à travers l'action de Jésus.

Dans la lettre aux Hébreux  nous avons entendu son auteur nous rappeler, ce qui était déjà dans le psaume, "n’endurcissez pas votre cœur". C'est le défi de tout être humain aujourd’hui. Nous  voyons malheureusement nombre d’exemples opposés dans toutes les relations humaines, celles du travail malheureusement trop souvent.

Les sujets de discorde, de discussion, de divergences  sont si nombreux  et actuellement peuvent être  exacerbés par la rapidité de la communication.

Cependant en France, jusqu'ici, tout semblait se passer dans un cadre établi et qui semblait être à peu prés consensuel pour tous.

Et voici qu'apparaisse des discordes profondes sur ce qu'est le mariage et la famille, alors que ces repères n’étaient pas mis en question dans l’organisation de la société jusqu'ici. La position de l'Eglise est bien connue et elle n'est ni ringarde ni rétrograde puisque la plupart des religions et  nombre d'associations  laïques aussi s'inquiètent d'une évolution considérée comme nuisible  (par exemple, dans l'union nationale des associations familiales (UNAF) qui regroupent 8000 associations) ..

Il nous faut en effet être très attentif sur le sens de cette évolution. Le Grand Rabbin Gilles Bernheim que le Pape Benoît XVI cite d'abondance dans ses vœux aux Corps  Constitués du Vatican, le grand rabbin de France précise, dans un traité récent, que “l'atteinte à l'authentique forme de la famille constituée d'un père, d'une mère et d'un enfant parvient à une dimension plus profonde... Il devient clair maintenant qu’ici est en jeu la vision de l’être même, de ce que signifie le fait d'être une personne humaine. “

Et le Pape reprend également et développe son opposition à la théorie du genre qui finalement sous-tend les démarches actuelles. Cette théorie part du principe que l'on ne nait pas homme ou femme mais qu’on le devient. Le support de cette philosophie est la réflexion de Simone de Beauvoir "on ne naît pas femme on le devient".

Ce n'est donc “plus un donné d’origine de la nature, mais un donné  que l'être humain doit accepter et remplir personnellement de sens“. C’est un rôle social dont on décide de manière autonome, alors que jusqu'ici c'était à la société d’en décider. L'être humain peut donc nier sa nature et vouloir se la créer  lui-même.

Pour bien montrer ce que cela implique un évêque expliquait récemment :“ vous ne pourrez  plus donner une poupée à une petite fille ou un camion de pompiers à un petit garçon sans que l'on puisse vous accuser de les conditionner et ainsi de les  gêner dans leur libre choix.“

Vous comprendrez donc bien que l'Eglise fidèle à l'enseignement de la Bible et la révélation de Jésus-Christ ne puisse voir l’avenir que dans le mariage d'un homme et d'une femme et que la loi naturelle définisse la personne.

Finalement, frères et sœurs, chers amis, ce qui fait la joie d'être chrétien c'est que nous sommes porteurs d'un Amour qui nous dépasse et que nous avons mission de porter vers tous les êtres humains, (avec nos faiblesses, nous les connaissons, elles sont grandes,) mais nous sommes forts de l'aide de l'Esprit Saint de Dieu qui est le guide de notre chemin.

Vous êtes représentants d'une institution qui remonte ici à Marseille à des temps très anciens. Les changements de régime politique  n'ont pas remis en cause le fondement de votre institution si nécessaire au bon fonctionnement des transactions commerciales et industrielles. Notre beau pays a besoin d'institutions fortes comme l’est la vôtre  pour affronter la mondialisation, le monde étant désormais l'espace dans lequel nombre de nos entreprises sont impliquées.

En ce début d'année permettez-moi de formuler des vœux pour vous-mêmes et celles et ceux qui vous sont chers, que le Seigneur éclaire votre activité et vous inspire dans chacun de vos jugements.

 

 

 

 

 

Georges Renoux

Diacre permanent

Église Saint-Charles à Marseille

Le 17 janvier 2013

 

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