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20 juin 2011 1 20 /06 /juin /2011 09:24

Fête de la Ste Trinité

Eglise St Charles - 19 juin 2011.

Messe solennelle : Père Eloi : célébrant

Diacre : Père François-Xavier

Sous-Diacre : séminariste de la Miséricorde Divine

Chorale paroissiale et orgue : M. Bonifay

 

Chers Frères et Sœurs,

Chers jeunes

 

Nous venons d’entendre proclamer ces beaux textes de la Parole de Dieu. Ils nous donnent un bel éclairage sur le mystère de la Ste Trinité, du Père du Fils et du Saint-Esprit.

Cette Trinité indivisible est révélée par Jésus qui vient au nom du Père, nous faire comprendre de quel amour Dieu nous aime. Le Père, personne ne l’a jamais, vu. C’est Jésus qui vient le rendre présent et nous faire comprendre de quel amour il nous aime, lui le Fils du Père Eternel, qui donne sa vie pour nous.

Toutes les paroles qu’il a prononcées durant ses trois années de prédications, -son Evangile d’amour- vient du Père qui lui fait tout connaître. « Car le Père et moi, nous sommes Un », et l’Esprit-Saint nous fait comprendre tout cela et nous l’approchons avec grand respect, le lisons et le méditons, car il nous faut encore parfaire notre connaissance pour mieux en vivre.

Vivre dans la Trinité, vivre sous la motion de la Trinité, cela nous le faisons depuis notre baptême, et surtout, Chers jeunes,  depuis que vous avons appris par vos parents, vos catéchistes, à découvrir le mystère de Dieu Un et Trine. En effet, depuis le sacrement de l’initiation chrétienne, vous avez, nous avons la vie divine en nous.

Par le baptême nous avons été plongés dans la mort, mis au tombeau avec le Christ, pour délaisser le péché, et nous sommes sortis de l’eau du baptême ressuscité avec lui, transformé radicalement, revêtant le Christ Jésus Notre Seigneur, afin de mener notre vie chrétienne dans la joie. Mais vous étiez bien trop petits pour comprendre cela.

Aussi, vos parents, dès notre plus jeune âge, vous ont donné la capacité de comprendre quel grand mystère vous étiez invités à vivre !

Vivre avec Dieu, vivre avec Jésus, vivre avec l’Esprit-Saint, n’est-ce pas formidable ? Aussi l’Eglise catholique, qui nous enseigne ce que nous devons croire pour être vraiment du Christ, nous propose, lorsque l’âge de raison est arrivé, et surtout lorsque nous connaissons bien la vie de la Trinité, apprise dans l’Evangile et dans nos catéchismes, oui, elle nous propose de nous avancer, en Eglise, au milieu de la communauté chrétienne, entouré de vos parents, parrains et marraines, de vos familles, pour recevoir le Corps du Christ et être confirmés dans la foi que vous commencez à professer.

Jésus nous a donné son Corps et son Sang. Son sacrifice est rendu présent en chaque Eucharistie, en chaque messe, puisque nous redisons ses paroles d’amour, que nous faisons appel à l’Esprit Saint sur le pain et le vin, pour qu’ils deviennent le Saint Sacrement de son Corps et de son Sang ;  nous refaisons les mêmes gestes qu’il a fait le soir de la Cène. Non pas comme un anniversaire, comme si nous recommencions depuis plus de 2.000 ans, mais en l’actualisant, en le rendant effectivement présent en chaque Eucharistie où le Christ se rend visible, se tient au milieu de nous, corporellement avec son Corps et avec son Sang.

C’est pour cela que l’Eglise nous demande de changer de vie, de nous convertir, de prier, d’essayer de ne pas faire de fautes graves, de péchés graves, car nous devons nous avancer devant le Christ, devant Jésus, avec un cœur purifié.

Et c’est pour cela que nous entourons la Sainte Eucharistie de tant de vénération. C’est son Corps, c’est son Sang, donné, répandu pour la multitude, pour le pardon de nos péchés que vous allez recevoir. Et si nous le rendons présent, c’est par ce qu’il nous a dit de le faire. « Faites cela en mémoire de Moi. »

« Chaque fois que vous ferez cela, nous dit St Paul ; dans la première lettre au Chrétiens de Corinthe, vous annoncerez la mort du Seigneur, jusqu’à ce qu’il vienne ».

Voilà pourquoi vous avez fait une retraite de prière, vous vous êtes retiré de vos activités, pour mieux sentir la présence de Jésus, l’approcher personnellement pour lui dire que vous l’aimez. Et en votre nom et celui de vos familles, je remercie le Père Eloi et le Père François-Xavier de vous avoir si bien préparé.

C’est d’ailleurs ce que la plupart d’entre vous écrivez à Mgr Georges Pontier, notre archevêque. Vous voulez vivre dans la foi au Christ ; vous désirez recevoir le sacrement de la Confirmation ; vous voulez mener une vie chrétienne digne et pleine, dans la reconnaissance du vrai Dieu, « ce Dieu d’amour que je leur ai fait connaître » dit Jésus à ses disciples au cours du repas de la Cène, avant d’être arrêté et de donner sa vie pour nous sur la croix.

Mais le Christ qui est mort, est ressuscité dans la gloire, pour nous attirer à lui. Et nous, nous devons témoigner avec force de sa résurrection… Pour cela il nous faut une force : celle du Saint-Esprit que les apôtres ont reçus le jour de la Pentecôte… Et c’est pour cela que je vais vous donner le Sacrement de la Confirmation.

Je sais que ceux qui vous ont préparés vous dit, que ce sacrement imprime en vous un caractère indélébile et vous rapproche encore plus du Christ, car l’Eglise vous envoie désormais pour être des témoins, fort de l’Esprit-Saint que vous allez recevoir.

Ce sacrement est conféré… est donné par l’onction du Saint-Chrême, avec une croix que je vais faire sur votre front, avec l’imposition des mains. C’est notre archevêque qui a consacré cette huile sainte, que l’on appelle le Saint-Chrême,  le soir de la messe Chrismale, le Lundi Saint, dans la cathédrale de Marseille, entouré de tous les prêtres et les diacres, avec une grande affluence des chrétiens de tout le diocèse de Marseille.

Ainsi toutes les confirmations se font, se donnent avec la même huile consacrée, comme il l’emploiera, tout à l’heure, cette après-midi, pour consacrer les mains des deux jeunes prêtres, Gilles et Yann, qui seront ordonnés dans la Cathédrale. Nous prions pour eux, et pour celui qui sera ordonné diacre en vue du sacerdoce, comme nous prions pour vous, confirmés et premiers communiants.

Quelle est notre intention de prière ?

Que vous deveniez des témoins du Christ, que vous écoutiez la voix du Seigneur. Il vous invite à le suivre sur le chemin de votre vie, et peut-être appellera-t-il l’un ou l’autre à devenir prêtre, diacre, ou religieux, religieuse ? Il faut y penser, car notre Eglise a besoin de ministres ordonnés pour continuer sa mission.

J’ai reçu avant-hier un mail, un courriel, comme on le dit maintenant, de notre archevêque. Il me disait ceci : « J’ai lu les lettres des confirmands de St Charles que vous venez de m’adresser ; je prierai pour eux dimanche, alors que vous leur donnerez le sacrement de la Confirmation ; je vous remercie pour tout ce que vous faites pour la communauté de St Charles et pour tout ce qui s’y vit. »

Voyez comment Mgr Pontier, me délègue pour vous donner ce sacrement. Il peut le faire, car il est l’archevêque de notre diocèse, et si un jour vous allez vérifier dans le Code de Droit Canonique, vous trouverez aux numéros 882 à 887, tout ce qu’il convient de savoir, concernant ce sacrement ! « L’évêque est le ministre ordinaire de la Confirmation ; le prêtre muni de cette même faculté, en vertu du droit universel ou d’une concession particulière de l’autorité compétente, confère lui aussi validement ce sacrement ».

Voilà qui est dit, pour que chacun comprenne que l’on ne pose pas des actes dans l’Eglise, sans permission et sans être en communion étroite et avec le Saint-Père, le pape Benoît XVI et son archevêque. Vous me direz que c’est l’évidence même, mais il convenait de le rappeler fortement, pour qu’il n’y ait pas d’équivoque.

Chers enfants, voilà que le moment tant attendu de la Conformation arrive. Allez, rentrez en vous-même… Faites silence dans votre cœur ; remerciez vos parents, vos grands-parents de ce qu’ils vous ont donnés : la vie, l’amour et la foi en Christ ressuscité et en son Eglise.

Et vous, les plus petits, qui allez faire votre première communion, que ce soit un très beau jour pour vous, restez dans la prière.

Chers parents, chers parrains et marraines, chers amis, nous sommes tous un peu ému devant ces jeunes. Ils sont l’avenir de notre Eglise, de notre diocèse.

Que chaque jour, des liens d’amour se tissent entre nous, mettant dans notre cœur amour et charité. N’est-ce pas ce que nous démontre cette fête de la Sainte Trinité ?

Amour du Père, du Fils et de l’Esprit saint.

Faisons maintenant sur nous tous, le signe de la Trinité, le signe de la Croix : Au nom du Père, et du Fils et du Saint-Esprit. Amen.

Mons. Jean-Pierre Ellul.

 

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12 avril 2011 2 12 /04 /avril /2011 11:33
Horaires Pâques 2011
  • Les Rameaux 17 avril
    • Dimanche 17 avril :
    • 9h messe basse, 10h messe avec procession des Rameaux
  • Semaine Sainte 
    • Lundi Saint 18 avril :
      • Messe Chrismale à 19h à la cathédrale La Major à Marseille
    • Jeudi Saint  21 avril :
      • Célébration de la Cène : 19h30, puis adoration
    • Vendredi Saint  22 avril :
      • Chemin de Croix : 15h
      • Office de la Passion : 19h30
  • Pâques 24 avril
    • Veillée Pascale  23 avril : 21h30
    • Messe(s) du jour de Pâques 24 avril :
    • 9h messe basse,
    • 10h30 Grand-messe

Vous vous y attendons très nombreux. Bonne Semaine Sainte.

 

 

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31 mars 2011 4 31 /03 /mars /2011 17:02


Chers amis,
Avec une petite équipe, nous venons de créer "le blog de la Vénérable Anne-Madeleine Rémuzat"

 

http://annemadeleineremuzat.over-blog.fr

 

 

dont la cause en canonisation est à nouveau introduite à Rome à la Congrégation pour la Cause des Saints.
Mgr Georges Pontier, notre archevêque suit de près

tout ce qui se fait dans ce domaine et nous
l'en remercions. Tout n'est pas encore dit dans ce blog

qui se construira et s'amplifiera dans les jours prochains.
Merci pour vos conseils et bonne lecture..
Amitiés dans le Seigneur.
Mgr Jean-Pierre Ellul
 

Retrouvez moi sur mon blog : http://mgrellul.over-blog.com/
Visitation-Accates-jan-2008-003.jpg

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28 mars 2011 1 28 /03 /mars /2011 06:49

Homélie pour St Charles - 27 mars 2011.

3ème dimanche de Carême célébré dans le Rite ancien, pour cette liturgie dominicale.

Chers Frères et Sœurs,

« Heureux ceux qui écoutent la Parole de Dieu et qui l’observent ». Ainsi se termine l’Evangile que je viens de proclamer en ce 3ème dimanche de Carême. Comme vous l’avez perçu, Jésus ne tient pas compte des félicitations de cette femme qui loue sa mère Marie, celle que nous avons fêtée avant-hier. Il renvoie à la Parole de Dieu, qu’elle a mise en pratique. Cette fête de l’Annonciation du Seigneur, nous a rappelé que Marie, la Vierge Marie, fille d’Israël, vivant dans cette petite bourgade de Nazareth, a bien voulu accepter d’être la Mère du Fils du Père Eternel.

Et pourtant, elle a questionné, comme l’aurait fait toute femme, étonné de l’annonce de l’ange Gabriel, puis elle a dit oui, « Fiat », elle a accepté la volonté de Dieu, car cet enfant était son Fils et enveloppée de la lumière divine, sous la motion de l’Esprit-Saint, elle a fait à Dieu une confiance totale. Elle a écouté et mis en pratique sa Parole.

En ce dimanche de Carême, c’est pour nous une belle indication.

Nous qui prenons du temps pour prier, jeûner et partager par l’aumône, -ce que nous réservons aux plus pauvres-, une voie nous est ouverte : celle de la confiance, celle de l’acceptation, celle d’une prise de conscience, que nous avons toujours à rectifier notre vie à l’aune de l’Evangile et de la Parole de Dieu. Oui, heureux ceux qui écoutent la Parole et surtout qui l’observent.

Car on peut très bien écouter, être d’accord avec ce que dit Jésus, sans mettre en pratique ses commandements. Et qui dit commandement, ne dit pas aliénation ! Non, ces commandements, sont des indications, des balises, un éclairage spirituel, qui nous permettent de vivre dans l’amour, sous son regard.

D’ailleurs quoiqu’on fasse Dieu nous voit ; et nous avons beau nous cacher, comme nous le faisons si souvent pour commettre le mal, mentir, détruire, nous adonner au péché, ces fautes que nous savons mortelles pour notre âme, rien ne nous arrête. Et pourtant nous pourrions résister, nous détourner du mal, le rejeter !

Tenez. Prenons un simple exemple. Ceux que nous critiquons ne le saurons peut-être pas, -c’est d’ailleurs ce que nous supposons-, mais Dieu, lui qui voit le fond de notre cœur et sait toutes chose, lui entend et voit.

Aussi, demandons au Seigneur de nous garder de tout mal. La prière du Notre Père nous le rappelle : « Pardonne-nous nous offenses, comme nous pardonnons nous-même à ceux qui nous ont offensé ». Demande étonnante !

Citons quelques phrases du Catéchisme de l’Eglise Catholique. Elles se trouvent au n° 2839 et je vous invite à lire chez vous la suite et ce qui vous semblera le plus important. Ce livre, nous devrions l’avoir à porté de main pour nous y référer…

Je cite : « Dans une confiance audacieuse, nous prions le Notre Père. En le suppliant que son nom soit sanctifié, nous lui avons demandé d’être toujours plus sanctifiés. Mais, bien que revêtus de la robe nuptiale, nous ne cessons de pécher, de nous détourner de Dieu. Maintenant dans cette nouvelle demande, nous revenons à lui, comme l’enfant prodigue et nous nous reconnaissons pécheurs devant lui, comme le publicain. Notre demande, commence par une confession, où nous confessons notre misère en sa Miséricorde. Notre espérance est ferme, puisque, dans son Fils, nous avons la rédemption, la rémission de nos péchés… Or, et c’est redoutable, ce flot de miséricorde ne peut pénétrer notre cœur, tant que nous n’avons pas pardonné à ceux qui nous ont offensé. Nous ne pouvons pas aimer le Dieu que nous ne voyons pas, si nous n’aimons pas notre frère, notre sœur, que nous voyons, nous dit Jésus.

Ainsi, Frères et Sœurs, supplions le Seigneur de ne pas succomber à la tentation du Malin, qui cherche et qui rôde, pour nous entraîner à faire des choses mauvaises. Préparons déjà notre confession pascale : repérons ce sur qui nous chutons si souvent ! Ne pourrions-nous pas prendre la décision de revoir notre vie à la lumière de l’Evangile ? … Surtout ne pas nous laisser atteindre à nouveau, par ces démons qui reviennent s’installer en nous, après que nous soyons réconciliés avec le Christ ? Demandons au Seigneur de nous garder notre équipement pour le combat, afin de mieux résister.

Ces dernières semaines de carême vont nous aider à parfaire notre conversion. La semaine prochaine, le dimanche de « Laetare », qui sera le dimanche de la joie,  nous ménagera un temps de recul, pour mieux analyser notre conscience et notre vie. Puis enfin le 5ème et dernier dimanche de carême, le dimanche de l’annonce de la Passion du Seigneur, viendra nous provoquer, nous invitant à plus de prières, de jeune et de conversion, avant d’entrer dans la grande Semaine Sainte, où nous suivrons pas à pas le Seigneur dans sa Passion et sa Résurrection.

Bon courage, Frères et Sœur, que l’Eprit-Saint qui est avec nous et en nous, veille sur nous … comme St Michel archange, sans oublier, (ce que nous faisons trop souvent), notre ange gardien, qui vit à nos côtés et nous inspire des gestes d’amour et de partage, agréables à Dieu. Confessons nos péchés, soyons dignes et sans tâche.

Que Dieu chasse de notre cœur tout péché, toute rancune, toute critique ; que Jésus vienne nous montrer une fois encore, sa mansuétude et que la Vierge Marie, celle que nous évoquons ici sous le beau vocable de Notre-Dame des Malades, veille sur nous tous.

Bonne fin de carême sous le regard du Christ. Amen.

Mons. Jean-Pierre ELLUL.

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6 mars 2011 7 06 /03 /mars /2011 16:44

 

LE SACRE COEUR A MARSEILLE

et la Vénérable Anne-Madeleine REMUZAT - 15 mars 2011

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2 mars 2011 3 02 /03 /mars /2011 10:34

 

La messe à St Charles est célébrée en semaine et les dimanches dans le rite "extraordinaire", c'est-à-dire, en latin, suivant l'ordo ancien. Les lectures sont proclamées en français.

D'où cette appellation de Sexagésime, quelques jours avant le mercredi des Cendres. Le Temps de la Septuagésime compte trois dimanches : les noms de Septuagésime, Sexagésime et Quinquagésime, désignent non la semaine, mais la dizaine au cours de laquelle tombe chacun de ces dimanches. En latin on dit plus exactement "Dominica in septuagésima". Ce temps, prélude au carême et en annonce le cractère pénitentiel. Les ornements sont violets et les chants de la messe suppriment le gloria et l'alleluia, qui seront repris à Pâques.

Textes : 1ère lecture : 2 Cor, 1, 19-33 ; 12, 1-9

Graduel : Ps 82, 19, 14 - Trait : Ps 59, 4,6

Evangile : Luc 8, 4-15

Orgue : Claire Guidicelli.

Chorale : sous la direction de M. Bonifay ; messe chantée en grégorien.

Kyriale : messe VII.

 

Photo St Charles 063

Homélie.

Chers Frères et Sœurs,

Le psalmiste est d’une audace incroyable.

Il interpelle Dieu avec force et courage, presque avec une pointe de suffisance. Exurge ! « Réveille-toi, sors de ton sommeil ! » De quoi vous réveiller totalement, tant sa parole est forte et percutante. Réveiller Dieu ! Comme si Dieu dormait, comme si Dieu ne regardait pas, comme si l’Eternel de veillait pas sur nous. Alors que ce peuple à la nuque raide se détourne constamment de son Seigneur, ce Dieu Sabahot qui le rend vainqueur de ses ennemis. Alors qu’il pardonne inlassablement et même s’il se détourne quelquefois de son peuple, -car le peuple à tellement péché qu’il n’en peut plus-, il lui envoie des prophètes pour le remettre debout et lui dire une parole forte ; non son peuple, celui qu’il aime et fait paître avec de « douces attaches », ce peuple continue de se comporter comme un enfant gâté et capricieux.

Amos, Osée, Jérémie, Isaïe, et bien d’autres prophètes et juste avant la prédication de Jésus, Jean le Baptiste, viendront de sa part, pour dire à temps et à contre-temps qu’il faut changer de cœur, mettre dans sa poitrine un cœur de chair et non pas garder ce cœur de pierre qui enferme et aliène… Mais, non ils ne changeront pas ! Alors dire à Dieu de se réveiller ? Comment comprendre une telle interpellation ?     C’est sûrement par le rappel une relation d’amour interrompue, car ils se sont tournés vers les idoles, voire même ils ont depuis leur péché, une peur panique d’être rejeté dans les ténèbres de la mort éternelle. Qu’on-t-ils ont fait, pour que leur ventre colle à la terre, pour que le Seigneur se dresse et vienne enfin les délivrer ?

Mais ils ont péché, se sont détournés de Dieu, il l’ont remplacé par tellement de faux-dieux qu’ils ne peuvent plus les compter. Mais Dieu écoute, Dieu pardonne, Dieu parle toujours et encore, et sa Parole d’amour rejoint, et change notre vie. Nous l’avons bien perçu dans l’évangile de Luc que je viens de proclamer. Parabole de la semence, avec terrain pierreux, mauvaises herbes et épines, soleil qui étouffe et brûle faute d’humidité, grains de la semence, mangé par les oiseaux…

Mais avons-nous des oreilles pour entendre, un cœur pour comprendre, une conscience droite pour mettre en pratique ses paroles d’amour ? Jésus, comme son Père, ne cessera d’interpeller à la manière des prophètes, mais en nous faisant aller plus loin dans la reconnaissance de l’autre, dans l’amour que nous devons avoir les uns pour les autres.

Car Il est La Parole incarnée, le Verbe fait chair, et il vient dans le monde pour nous parler d’amour et de vérité.

A nous aussi, en ces jours qui précédent le temps du Carême, il vient nous expliquer la Parole de Dieu son Père. « Verbum Domini », cette Parole de Dieu cachée et désormais révélée. Nous ne laisserons pas intervenir le Malin, dans nos vies. Car le diable, l’esprit du mal,  toujours est là, tapis dans l’ombre, attendant que notre cœur se remplisse de tant de choses inutiles, que la Parole en soit chassée, du moins occultée pour s’installer durablement.

Avons-nous une foi solide ? Ne sommes-nous pas des êtres « d’un instant » ? Des êtres respectueux de « l’extérieur », avec toutes les caractéristiques d’un bon chrétien, mais sans adéquation avec ce que nous demande Dieu ? Car quelquefois c’est bien plus simple de nous détourner de lui, que de mettre en pratique ce qu’il nous demande, ce qu’il nous propose.

C’est vrai que nous nous y essayons, mais les soucis, la richesse, les plaisirs de la vie, l’orgueil et la suffisance, viennent étouffer cette Parole d’amour.

Le risque est de mener une vie chrétienne « de surface », avec un beau discours d’extérieur. Evidemment les autres, ceux que nous rencontrons, ceux avec qui nous vivons, ne s’aperçoivent de rien, mais nous, dans nos consciences et dans notre cœur, nous savons bien que la vérité n’est pas en nous ! Pourtant n’est-ce pas dans la bonne terre de votre cœur, que cette Parole de Dieu nous à rejoint, en ce dimanche de la Sexagésime ? Mais oui, car notre cœur est bon, notre vie se veut en adéquation avec la Parole de Dieu, et nous faisons tout pour que cela tienne devant la face de Dieu.

Alors oui, réveille-toi Seigneur, et vois notre foi.

Chers Frères et Sœurs, je vous souhaite déjà un bon carême, en vous invitant à lire le message du Carême que le pape Benoît XVI vient de nous donner. Il éclaire d’une manière toute particulière ce temps de confiance, d’abandon et de conversion que sont ces quarante jours de prières et de partage.

Belle montée vers la liturgie des Cendres. Préparez votre confession pascale dans le silence et la prière. Pensez aux dons que vous ferez pour les plus démunis. Essayons de nous purifier intérieurement, pour que le Christ toujours vivant, soit en nous et que comme l’écrivait St Paul dans la lettre aux chrétiens de Corinthe, nous méditions cette belle phrase : « Ma grâce te suffit, car ma puissance triomphe dans ta faiblesse. » Je reprends en conclusion le texte de l’oraison de cette messe : Seigneur notre Dieu, fais que nous ne placions notre confiance, dans aucune de nos œuvres ! Comme l’apôtre Paul, que nous soyons défendus de tout ce qui pourrait nous détourner de toi, Dieu d’amour qui règne avec Jésus, ton Fils et l’Esprit-Saint pour les siècles des siècles : Amen !

Mons. Jean-Pierre Ellul

Recteur de l'Eglise St Charles (I.M.)

Recteur de la basilique du Sacré-Coeur de Marseille.

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15 janvier 2011 6 15 /01 /janvier /2011 14:07

Photo St Charles 038Homélie pour la messe de rentrée du Tribunal de Commerce. 

    C’est avec grand plaisir que nous nous retrouvons sous ces voûtes de l’Eglise St Charles, qui je l’espère seront bientôt restaurées, surtout en vue de Marseille 2013, Marseille capitale européenne de la culture.

Cette culture, notre culture, dont les racines chrétiennes, plongent dans un passé prestigieux, même si certains veulent faire croire qu’elles n’existent pas, ces racines imprégnées de l’évangile du Christ, nous ont donné la possibilité de témoigner de notre foi, dans des situations de vies souvent pas faciles ; de penser, de prier, de s’émerveiller, de se construire en tant qu’humain, même si au cours des siècles, çà et là, quelques dissensions, guerres ou exactions sont venues malheureusement entacher le cours pérenne du temps. 

Evidemment certains pourraient vous reprocher de commencer cette année par une Eucharistie. Mais doit-on mettre sa foi, sa culture, sa religion en berne, pour que les choses soient lissées, tellement lissées que plus rien ne subsiste ? Est-ce respecter l’autre que de se cacher, de respecter la laïcité, en se montrant sectaire, rejetant ce qui a été vécu et qui doit être respecté ? Certainement pas !

Nous devons vivre dans le respect des personnes, sans pour cela obérer ce qui fait notre identité. D’ailleurs tout homme de bonne volonté, pourrait participer à notre célébration, tant ce moment de méditation lui permettait, je l’espère, d’élever son âme et de nous sentir proches les uns et les autres et voulant le bien d’autrui. L'humanité, dans toute son histoire, à travers ses croyances et ses rites, montre une incessante recherche de Dieu et « ces formes d'expression sont tellement universelles que l'on peut appeler l'homme un être religieux ».

Le pape Benoît XVI, recevant les diplomates accrédités auprès de l’Etat du Vatican, le lundi 11 janvier 2011,  rappelait que, quand l’individu lui-même, ou ceux qui l’entourent négligent ou nient cet aspect fondamental, se créent des déséquilibres et des conflits à tous les niveaux, aussi bien au plan personnel qu’au plan international. La dimension religieuse est une caractéristique indéniable et incoercible, de l'être et de l'agir de l'homme, la mesure de la réalisation de son destin et de la construction de la communauté à laquelle il appartient !

C'est dans cette vérité première et fondamentale, que se trouve la raison pour laquelle, dit le pape,  j'ai indiqué la liberté religieuse comme la voie fondamentale pour la construction de la paix, dans le Message pour la célébration de la Journée Mondiale de la Paix de cette année. La paix, de fait, se construit et se conserve seulement quand l'homme peut librement chercher et servir Dieu dans son cœur, dans sa vie et dans ses relations avec les autres.

N'y a-t-il pas de nombreuses situations, dans lesquelles, malheureusement, le droit à la liberté religieuse est lésé ou nié ? Ce droit de l'homme, qui est en réalité le premier des droits, parce que, historiquement, il a été affirmé en premier, et que, d'autre part, il a comme objet la dimension constitutive de l'homme, c'est à dire sa relation avec son Créateur, n'est-il pas trop souvent mis en discussion ou violé ?

Il me semble, ajoute le pape Benoît XVI, que la société, ses responsables et l'opinion publique, se rendent compte aujourd'hui davantage, même si ce n'est pas toujours de façon exacte, de cette grave blessure portée contre la dignité et la liberté de l'homo religiosus. Il rappelle enfin que le droit à la liberté religieuse, n'est pas pleinement appliqué là où est garantie seulement la liberté de culte, qui plus est, avec des limitations. En outre, il encourage à accompagner la pleine sauvegarde de la liberté religieuse et des autres droits humains par des programmes qui, depuis l'école primaire et dans le cadre de l'enseignement religieux, éduquent au respect de tous les frères en humanité. Reconnaître la liberté religieuse signifie, en outre, garantir que les communautés religieuses puissent opérer librement dans la société, par des initiatives dans les secteurs sociaux, caritatif ou éducatif.

Et il redit avec force, que la religion ne constitue pas pour la société un problème, qu'elle n'est pas un facteur de trouble ou de conflit. L'Eglise ne recherche pas de privilèges, ni ne veut intervenir dans des domaines étrangers à sa mission, mais simplement exercer celle-ci avec liberté. Et d’inviter chacun à reconnaître la grande leçon de l'histoire : « Comment nier la contribution des grandes religions du monde au développement de la civilisation ? La recherche sincère de Dieu a conduit à un plus grand respect de la dignité de l'homme. Les communautés chrétiennes, avec leur patrimoine de valeurs et de principes, ont fortement contribué à la prise de conscience de la part des personnes et des peuples, de leur identité et de leur dignité, de même qu'à la conquête d'institutions démocratiques et à l'affirmation des droits de l'homme ainsi que des devoirs correspondants.

Aujourd'hui encore, dans une société toujours plus mondialisée, les chrétiens sont appelés, non seulement à un engagement civil, économique et politique responsable, mais aussi au témoignage de leur charité et de leur foi, à offrir une contribution précieuse à l'engagement rude et exaltant pour la justice, le développement humain intégral et le juste ordonnancement des réalités humaines ».

Voilà, chers amis, chers frères et sœurs, un message de paix qu’il convient de méditer. En ces premiers jours de l’année, avec notre archevêque Mgr Georges Pontier, retenu à Paris, je formule des vœux pour que le Seigneur inspire toutes vos actions et vous permette de juger en toute équité. Amen.

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25 novembre 2010 4 25 /11 /novembre /2010 13:48

Archevêché de Marseille – Service communication

 

Le samedi 27 novembre, au moment de l’entrée dans le temps de l’Avent et dans la perspective de Noël, le pape Benoît XVI présidera une veillée solennelle

pour la vie naissante en la basilique Saint-Pierre de Rome.

 

Comme tous les diocèses du monde, le diocèse de Marseille s’associe à cette initiative pour rendre grâce pour le don et la beauté de la vie.

 

Mgr Georges Pontier présidera une veillée de prière, de témoignages et la célébration des premières vêpres de l’Avent le samedi 27 novembre à 20h30

en la basilique du Sacré-Cœur du Prado.

 

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23 novembre 2010 2 23 /11 /novembre /2010 23:03
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21 novembre 2010 7 21 /11 /novembre /2010 10:55

Homélie pour le dernier dimanche de l’année liturgique.

Dimanche 21 novembre 2010, 24ème et dernier dimanche après la Pentecôte.

 

+ Au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit.

            C’est en ce 24ème et dernier dimanche, que se termine l’année liturgique, avec en plus, dans l’Eglise Universelle, la fête du Christ Roi de l’Univers, et le dimanche prenant le pas sur toutes fêtes, celle de la Présentation de la Ste Vierge au Temple.

            St Paul dans la première lecture rappelle les prières qu’il adresse à Dieu pour sa communauté, le remerciant de donner à ces premiers témoins de l’Evangile du Christ ressuscité, la plénitude de la connaissance de la volonté de Dieu. Et la collecte, (l’oraison de la messe) en fait écho, en suppliant le Seigneur de réveiller en nous le zèle qui nous permettra de travailler avec plus d’ardeur, à l’achèvement de l’œuvre divine.

            Marchons à la rencontre du Seigneur qui vient, portons du fruit par toutes sortes de bonnes œuvres, soyons attentifs à la croissance de la connaissance de Dieu et de sa Parole en nous, comme le rappelle le beau texte post-synodal sur la Parole de Dieu, intitulé « Verbum Domini » du 11 novembre dernier, et que je vous invite à découvrir, à lire et à méditer, pour mieux vivre de cette Parole révélée, afin de devenir des saints, nous qui avons été arrachés à la puissance des ténèbres, pour passer, par Jésus le Christ, dans son royaume de lumière et de paix.

            Arrêtons-nous un instant à cette vision du Christ, rapporté par l’Evangile de Matthieu, qui plus de 40 ans avant les évènements historiques, prédit à ses disciples la chute de Jérusalem. Et c’est vrai que les armées de Titus, en 70, viendront mettre l’abomination de la désolation dans le Temple saint.             Les propos du Christ sont durs à entendre et les disciples ne comprennent pas, que cela marquera la fin de l’Alliance ancienne.

Oui, pour ceux qui vont le vivre, ce sera un drame sans précédant que de voir le Temple de Dieu investi par les légions romaines et leurs trophées, le Saint des Saints profané, puis détruit par les païens, les oliviers coupés à des kilomètres à la ronde, et la fuite des juifs pieux vers la citadelle de Massada, où ils se donnèrent la mort pour résister à l’envahisseur romain. Pour les autres, un long temps de diaspora commencera, et St Jean dans l’Apocalypse redira bellement, en des termes cachés, puis révélés, ce cataclysme spirituel.

Ultimes phrases qui stigmatisent la recherche effrénée de celui qui va venir, de celui qui n’est pas le Fils de Dieu, de ces paroles qui détournent de la volonté de Dieu et de ces désobéissances que l’on croit être fondamentales et qui nous aliènent, car elle viennent de l’Esprit du Mal, caché sous des replis de lumière.

Ah oui, nous dit Jésus, ils réalisent de grands miracles, ils donnent le change, ils ont des disciples nombreux, qui par héroïsme ou par bêtise, les suivent sans plus se poser de question, alors que le Christ, que l’Eglise est là, pour faire entendre sa parole. Mais comment entendre la Parole du Seigneur lorsque les cieux se sont obscurcis et que l’on voit tomber du ciel, les astres en qui nous avons mis notre confiance ? Comment ? Mais en écoutant la Parole de l’Evangile, en restant fidèle au Magistère, en méditant ce que nous dit Jésus, en restant les yeux fixés à la croix, en menant une vie de ressuscité.

            Dieu envoie ses anges, comme Gabriel, lorsqu’il vint vers Marie, l’Immaculée Conception. Avec la fête de la Présentation de la Vierge dans le temple du Seigneur, la tradition de l’Eglise antique nous transmet la démarche de ses parents, Anne et Joachim.

 

Marie qui est présentée, est enveloppée de la miséricorde du Père, et ses parents la consacre totalement à lui, corps et âme, consécration virginale qui s’est faite de façon si secrète, si intime, que l’Ecriture Sainte n’en parle même pas de façon explicite. 

Marie se remet dans les mains de Dieu pour lui appartenir totalement, dans l’obéissance à sa Parole. En rappelant la mémoire de cette fête, demandons-lui, à elle que nous évoquons et prions ici, sous le beau vocable de Notre-Dame des Malades, de nous secourir de tous nos maux, de nous donner cette force d’âme pour nous consacrer, comme elle, tous les jours, à son divin Fils, dans une obéissance totale à l’Eglise. Nous prions en ce jour pour tous ceux qui se consacrent au Seigneur, en prennent la soutane ou l’habit religieux, et tous ceux qui s’avancent, le cœur pur et les mains tendues, vers celui qui est Amour, pour lui consacrer toute leur vie.

            Oui, Chers frères et sœurs, prions pour que, dans nos vies, ce soit toujours le Christ-Roi de l’univers qui ait la première place. Entendre ses paroles de pardon, voir sa couronne d’épines, se rendre bien compte des souffrances qu’il a endurées pour le pardon de nos péchés, le voir mourir sur la Croix, fut pour Marie et les disciples, l’abomination de la désolation.

Un homme si bon, un prophète d’amour, un semeur de joie et de paix, avec ce regard qui transperçait de l’intérieur, lui qui pardonnait et renvoyait pardonné, lavé de tout péché, voilà ce qui restait de celui qui cloué à la croix, pardonnait à ses bourreaux.

Lui qui devait leur donner des fleuves d’eaux vives, qui s’était montré transfiguré à ses disciples, qui avait ressuscité Lazare, et avait, pour l’éternité, pris du pain et du vin, pour en faire son Corps et son Sang, livrés, donnés, pour que nous ayons la vie éternelle, voilà que dans un grand cri, remettait son âme entre les mais du Père et tout semblait désormais terminé.

C’est sûr que la conscience vous lâche, dit Charles Péguy, qu’on ne comprend plus rien, qu’il faut faire un effort pour voir. Pourtant c’est si simple d’entendre Jésus nous dire : « Confiance, petit troupeau, j’ai vaincu le Monde ! »

Oui, Seigneur, nous avons confiance, nous gardons confiance, car nous témoignons de ta résurrection, toi qui nous appelles à la Vie Eternelle.

Avant de réentendre les grands cris des prophètes de l’Ancien Testament, annonçant ta naissance, nous nous mettons sous le regard maternel de Marie, et fidèle en tout, nous l’écoutons nous dire, comme elle le fit à Cano : « Faites tous ce qu’il dira. »

« Fais Seigneur que tout ce qu’il y a de maladies spirituelles dans nos âmes, soit guéries par l’eucharistie à laquelle nous participons. »

C’est sur ces phrases de la prière de la postcommunion, que je vous souhaite, Chers Frères et Sœurs, un très bon temps de l’Avent, avec l’âme et le cœur en paix. Amen.

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