Fête de la Ste Trinité
Eglise St Charles - 19 juin 2011.
Messe solennelle : Père Eloi : célébrant
Diacre : Père François-Xavier
Sous-Diacre : séminariste de la Miséricorde Divine
Chorale paroissiale et orgue : M. Bonifay
Chers Frères et Sœurs,
Chers jeunes
Nous venons d’entendre proclamer ces beaux textes de la Parole de Dieu. Ils nous donnent un bel éclairage sur le mystère de la Ste Trinité, du Père du Fils et du Saint-Esprit.
Cette Trinité indivisible est révélée par Jésus qui vient au nom du Père, nous faire comprendre de quel amour Dieu nous aime. Le Père, personne ne l’a jamais, vu. C’est Jésus qui vient le rendre présent et nous faire comprendre de quel amour il nous aime, lui le Fils du Père Eternel, qui donne sa vie pour nous.
Toutes les paroles qu’il a prononcées durant ses trois années de prédications, -son Evangile d’amour- vient du Père qui lui fait tout connaître. « Car le Père et moi, nous sommes Un », et l’Esprit-Saint nous fait comprendre tout cela et nous l’approchons avec grand respect, le lisons et le méditons, car il nous faut encore parfaire notre connaissance pour mieux en vivre.
Vivre dans la Trinité, vivre sous la motion de la Trinité, cela nous le faisons depuis notre baptême, et surtout, Chers jeunes, depuis que vous avons appris par vos parents, vos catéchistes, à découvrir le mystère de Dieu Un et Trine. En effet, depuis le sacrement de l’initiation chrétienne, vous avez, nous avons la vie divine en nous.
Par le baptême nous avons été plongés dans la mort, mis au tombeau avec le Christ, pour délaisser le péché, et nous sommes sortis de l’eau du baptême ressuscité avec lui, transformé radicalement, revêtant le Christ Jésus Notre Seigneur, afin de mener notre vie chrétienne dans la joie. Mais vous étiez bien trop petits pour comprendre cela.
Aussi, vos parents, dès notre plus jeune âge, vous ont donné la capacité de comprendre quel grand mystère vous étiez invités à vivre !
Vivre avec Dieu, vivre avec Jésus, vivre avec l’Esprit-Saint, n’est-ce pas formidable ? Aussi l’Eglise catholique, qui nous enseigne ce que nous devons croire pour être vraiment du Christ, nous propose, lorsque l’âge de raison est arrivé, et surtout lorsque nous connaissons bien la vie de la Trinité, apprise dans l’Evangile et dans nos catéchismes, oui, elle nous propose de nous avancer, en Eglise, au milieu de la communauté chrétienne, entouré de vos parents, parrains et marraines, de vos familles, pour recevoir le Corps du Christ et être confirmés dans la foi que vous commencez à professer.
Jésus nous a donné son Corps et son Sang. Son sacrifice est rendu présent en chaque Eucharistie, en chaque messe, puisque nous redisons ses paroles d’amour, que nous faisons appel à l’Esprit Saint sur le pain et le vin, pour qu’ils deviennent le Saint Sacrement de son Corps et de son Sang ; nous refaisons les mêmes gestes qu’il a fait le soir de la Cène. Non pas comme un anniversaire, comme si nous recommencions depuis plus de 2.000 ans, mais en l’actualisant, en le rendant effectivement présent en chaque Eucharistie où le Christ se rend visible, se tient au milieu de nous, corporellement avec son Corps et avec son Sang.
C’est pour cela que l’Eglise nous demande de changer de vie, de nous convertir, de prier, d’essayer de ne pas faire de fautes graves, de péchés graves, car nous devons nous avancer devant le Christ, devant Jésus, avec un cœur purifié.
Et c’est pour cela que nous entourons la Sainte Eucharistie de tant de vénération. C’est son Corps, c’est son Sang, donné, répandu pour la multitude, pour le pardon de nos péchés que vous allez recevoir. Et si nous le rendons présent, c’est par ce qu’il nous a dit de le faire. « Faites cela en mémoire de Moi. »
« Chaque fois que vous ferez cela, nous dit St Paul ; dans la première lettre au Chrétiens de Corinthe, vous annoncerez la mort du Seigneur, jusqu’à ce qu’il vienne ».
Voilà pourquoi vous avez fait une retraite de prière, vous vous êtes retiré de vos activités, pour mieux sentir la présence de Jésus, l’approcher personnellement pour lui dire que vous l’aimez. Et en votre nom et celui de vos familles, je remercie le Père Eloi et le Père François-Xavier de vous avoir si bien préparé.
C’est d’ailleurs ce que la plupart d’entre vous écrivez à Mgr Georges Pontier, notre archevêque. Vous voulez vivre dans la foi au Christ ; vous désirez recevoir le sacrement de la Confirmation ; vous voulez mener une vie chrétienne digne et pleine, dans la reconnaissance du vrai Dieu, « ce Dieu d’amour que je leur ai fait connaître » dit Jésus à ses disciples au cours du repas de la Cène, avant d’être arrêté et de donner sa vie pour nous sur la croix.
Mais le Christ qui est mort, est ressuscité dans la gloire, pour nous attirer à lui. Et nous, nous devons témoigner avec force de sa résurrection… Pour cela il nous faut une force : celle du Saint-Esprit que les apôtres ont reçus le jour de la Pentecôte… Et c’est pour cela que je vais vous donner le Sacrement de la Confirmation.
Je sais que ceux qui vous ont préparés vous dit, que ce sacrement imprime en vous un caractère indélébile et vous rapproche encore plus du Christ, car l’Eglise vous envoie désormais pour être des témoins, fort de l’Esprit-Saint que vous allez recevoir.
Ce sacrement est conféré… est donné par l’onction du Saint-Chrême, avec une croix que je vais faire sur votre front, avec l’imposition des mains. C’est notre archevêque qui a consacré cette huile sainte, que l’on appelle le Saint-Chrême, le soir de la messe Chrismale, le Lundi Saint, dans la cathédrale de Marseille, entouré de tous les prêtres et les diacres, avec une grande affluence des chrétiens de tout le diocèse de Marseille.
Ainsi toutes les confirmations se font, se donnent avec la même huile consacrée, comme il l’emploiera, tout à l’heure, cette après-midi, pour consacrer les mains des deux jeunes prêtres, Gilles et Yann, qui seront ordonnés dans la Cathédrale. Nous prions pour eux, et pour celui qui sera ordonné diacre en vue du sacerdoce, comme nous prions pour vous, confirmés et premiers communiants.
Quelle est notre intention de prière ?
Que vous deveniez des témoins du Christ, que vous écoutiez la voix du Seigneur. Il vous invite à le suivre sur le chemin de votre vie, et peut-être appellera-t-il l’un ou l’autre à devenir prêtre, diacre, ou religieux, religieuse ? Il faut y penser, car notre Eglise a besoin de ministres ordonnés pour continuer sa mission.
J’ai reçu avant-hier un mail, un courriel, comme on le dit maintenant, de notre archevêque. Il me disait ceci : « J’ai lu les lettres des confirmands de St Charles que vous venez de m’adresser ; je prierai pour eux dimanche, alors que vous leur donnerez le sacrement de la Confirmation ; je vous remercie pour tout ce que vous faites pour la communauté de St Charles et pour tout ce qui s’y vit. »
Voyez comment Mgr Pontier, me délègue pour vous donner ce sacrement. Il peut le faire, car il est l’archevêque de notre diocèse, et si un jour vous allez vérifier dans le Code de Droit Canonique, vous trouverez aux numéros 882 à 887, tout ce qu’il convient de savoir, concernant ce sacrement ! « L’évêque est le ministre ordinaire de la Confirmation ; le prêtre muni de cette même faculté, en vertu du droit universel ou d’une concession particulière de l’autorité compétente, confère lui aussi validement ce sacrement ».
Voilà qui est dit, pour que chacun comprenne que l’on ne pose pas des actes dans l’Eglise, sans permission et sans être en communion étroite et avec le Saint-Père, le pape Benoît XVI et son archevêque. Vous me direz que c’est l’évidence même, mais il convenait de le rappeler fortement, pour qu’il n’y ait pas d’équivoque.
Chers enfants, voilà que le moment tant attendu de la Conformation arrive. Allez, rentrez en vous-même… Faites silence dans votre cœur ; remerciez vos parents, vos grands-parents de ce qu’ils vous ont donnés : la vie, l’amour et la foi en Christ ressuscité et en son Eglise.
Et vous, les plus petits, qui allez faire votre première communion, que ce soit un très beau jour pour vous, restez dans la prière.
Chers parents, chers parrains et marraines, chers amis, nous sommes tous un peu ému devant ces jeunes. Ils sont l’avenir de notre Eglise, de notre diocèse.
Que chaque jour, des liens d’amour se tissent entre nous, mettant dans notre cœur amour et charité. N’est-ce pas ce que nous démontre cette fête de la Sainte Trinité ?
Amour du Père, du Fils et de l’Esprit saint.
Faisons maintenant sur nous tous, le signe de la Trinité, le signe de la Croix : Au nom du Père, et du Fils et du Saint-Esprit. Amen.
Mons. Jean-Pierre Ellul.