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7 septembre 2008 7 07 /09 /septembre /2008 17:28

 7 septembre 2008
+ Au nom du Père et du Fils et du Saint Esprit. Amen.

Frères et Sœurs,

« Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de tout ton âme et de tout ton esprit. Voilà la premier des commandements, et le second lui est semblable :  Tu aimeras ton prochain comme toi-même. »

Ce commandement de l’amour, bien difficile à mettre en pratique, nous est rappelé par le Christ Jésus.  Merci à ce légiste de poser la question. De siècles en siècles, la réponse de Jésus permettra à des milliers d’hommes et de femmes de témoigner, d’être les martyrs de cet amour partagé, en donnant leur vie pour lui. C’est ce à quoi on reconnaissait les premiers chrétiens et dans Marseille, ils furent nombreux, connus ou inconnus à ensemencer, à empourprer notre sol, Lazare, Volusien et Fortunat, Victor et ses compagnons, ainsi que les martyrs anonymes de la rue Malaval, ensevelis dans le sol de l’antique église St Etienne.

A notre tour d’être des témoins ! C’est ce que nous mettons en pratique jour après jour, vivant sous le regard du Christ, évitant le contact de l’esprit du mal, du démon, comme le rappelle la collecte de cette messe du 17ème dimanche, pour nous attacher avec un cœur pur, au Seigneur notre Dieu. Et Saint Paul, alors qu’il est en prison, demande aux Ephésiens de vivre une vie digne et belle, d’être fidèles aux promesses de leur baptême.

Imaginez un instant, que nous vivons, nous aussi dans l’humilité, la mansuétude et le partage. Que nous nous supportions les uns les autres avec amour et générosité ! Que nous conservions entre nous l’unité dans l’Esprit ! Ce serait le monde à l’envers ! Plus de critiques entre nous. Plus de jalousies, de calomnies chuchotées dans le secret de l’oreille, pour affaiblir l’autre et le détruire, le rendre méprisable, le soupçonner, tout en lui souriant, comme si nous l’aimions vraiment. Est-ce possible de mettre cela en pratique ? Oui, nous le pouvons.

Voilà ce à quoi nous provoque l’amour du Christ. Nous avons été appelés, par notre baptême à mener une vie digne d’enfants de Dieu où le péché, la haine, l’injure doivent faire place à l’amour et à l’attention que nous devons porter aux autres, qui sont nos semblables. Nous oublions trop souvent cette phrase importante du Notre Père : « Pardonnez-nous nos offenses, comme nous pardons nous-même à ce qui nous ont offensés… » Oui, nous oublions cette phrase du Notre Père, tant nous nous sommes habitués à la réciter, sans la prière vraiment.

Ne pensez pas que je ne mette pas dans le lot des médisants et des pécheurs. Moi-même, si ne je prends garde, je tombe souvent dans ce travers. Mais l’Esprit-Saint est là pour nous aider, pour nous reprendre, et voyez combien d’efforts nous faisons pour nous conduire selon notre vocation de baptisés.

Et nous avons raison de faire attention. Car nous devons être et devenir une communauté exemplaire, où l’amour, le partage, le don de soi, doivent être toujours premiers.

Pourquoi ? Mais parce que nous sommes du Christ, et que nous l’avons chanté dans l’Introït : « Heureux ceux qui sont purs en leurs voies et marchent dans la loi du Seigneur. » (psaume 118).

Oui, Frères et Sœurs, mettons en pratique le commandement du Seigneur, car c’est sur lui que reposent toute la Loi et les Prophètes. C’est d’ailleurs ce qui a conduit le Seigneur Jésus à sa Passion. Trois ans de prédications, de miracles, de témoignage, de pardon… Que l’on se rappelle la guérison de l’aveugle-né, le père qui pardonne à son jeune fils, la femme adultère… Lui qui avait semé tant d’amour, il récoltait tant de haine. Trois ans durant, il n’a cessé de rappeler ce commandement, jusqu’à l’ultime où sur la croix, il a pu encore dire : « Père, pardonne-leur, car ils ne savent pas ce qu’ils font. »

Nous-même, par nos prières, nos sacrifices, notre vie donné au Seigneur, nos comportements, nos paroles et nos actes, montrant que nous sommes du Christ.

A la fin de cette Eucharistie, dans la prière de la Postcommunion, nous dirons : « Que vos mystères qui sanctifient, opèrent en nous la guérison de nos vices et nous apportent un remède d’éternité. » Oui, Seigneur, nous souscrivons à cette prière que nous faisons notre, et qui accompagnera et soutiendra la prière de toute notre semaine.

Que Marie, la Mère du bel amour, dont nous célébrerons la Nativité demain, nous donne ce surcroît d’amour qui nous permette de convertir nos vies, pour vivre sous le regard de celui qui nous dit : « Tu aimeras ton prochain, comme toi-même. »

Le dimanche 14 septembre, et donc dimanche prochain, en la fête de la Croix glorieuse, nous méditerons sur ce commandement et nous verrons comment mieux aimer Dieu, pour mieux nous comporter et pour mieux aimer les autres.

+ Au nom du Père et Fils et du St Esprit. Amen.      Mgr Jean-Pierre Ellul

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8 juillet 2008 2 08 /07 /juillet /2008 08:28

Le samedi 28 juin 2008, vêpres solennelles
à l'occasion
des 60 ans de sacerdoce
du Père Maurice Avril de Salérans
et de l'hommage à la statue de Notre-Dame d'Afrique.























o-o-o-o-o-o-o-
Dimanche 29 juin 2008, au cours de la messe de 10h 30
en la fête des Apôtres Saint Pierre et Saint Paul
et après l'homélie, Mgr Jean-Pierre ELLUL
donne le sacrement de la Confirmation à Jean-Baptiste Tarasconi.



Jean-Baptiste et son parrain



Mgr Ellul : "+ Signo te Crucis et confirma te Chrismate salutis :
In nomine Pa+tris et Fi+lii et Spiritus+ Sancti. Amen"

Photos Vital Galicher
et Odette Gorce que nous remercions

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7 mai 2008 3 07 /05 /mai /2008 17:46
  

Homélie
du P. Laurent GREGOIRE de FRELIBERT
en la Fête de St Joseph Artisan...



                       Le Pape Pie XII à instauré en 1955 cette fête. Il n’exalte pas une idée : celle du travail et des travailleurs, mais une personne : St Joseph qui est un modèle offert aux chrétiens, un protecteur de leur travail offert et toujours à offrir chaque matin. Ce que nous faisons, nous devons le faire comme un devoir d’état qui plait au Seigneur. C’est ainsi que nous voulons faire régner le Christ concrètement dans notre vie de chaque jour.

L’horizon de St Joseph c’est son atelier où il travaille le bois pour vivre et nourrir sa famille, c’est sa maison où demeurent la Vierge-Mère et l’Enfant-Dieu. La vie quotidienne voisine avec le mystère du salut et de la rédemption. L’Esprit de la maison de St Joseph est l’esprit même des béatitudes évangéliques.

La maison de St Joseph est comme un jardin fermé aux grandeurs terrestres : « hortus conclusus ». C’est une petite maison où l’extraordinaire n’est pas à voir mais à méditer.

Dans cette chaumière, dans cette famille de Nazareth dont il est le chef, il y a (comme dans la Ste Trinité incréée) unité de pensées, unité de volontés, communication de mutuelles affections. St Joseph est l’objet commun de l’amour de Jésus et de Marie.

St Joseph vit dans le monde, il travaille, reçoit ses clients, livre ses commandes. Il vit pourtant hors du monde et du bruit dans le silence et la prière. Il gagne la vie du Sauveur. Il nourrit Celui qui est la seule Vraie Nourriture. Il protège celle qui nous protège. Il a le privilège avant et après ses journées de serrer contre lui, sur son cœur, l’Enfant qui est venu faire toutes  choses nouvelles, de recevoir le sourire radieux de Notre Dame. Il n’est pas père et il est vraiment le modèle de tous les pères ; il n’est pas époux et il est vraiment le modèle de tous les époux.

Dans cette maison où le Verbe se fait chair, tout se passe en plénitude selon l’Esprit. Et selon l’Esprit vivifiant de Dieu  St Joseph est vraiment l’époux de Marie et vraiment le père de Jésus.

Il est vraiment, il est en vérité, car dans sa maison habite le chemin, la vérité et la vie.

Demandons-lui ce soir son secret, demandons-lui ce soir le fruit de son silence, demandons-lui ce soir la force de son attachement à Jésus notre frère et à Marie notre Mère.

Au nom de la Trinité incréée. Au nom du Père, et du Fils, et du Saint Esprit.

Amen !

                                                     P. Laurent Grégoire de Frélibert ,
                                                                                       Chapelain

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13 avril 2008 7 13 /04 /avril /2008 22:28

 

Vous trouverez ci-contre (Dossier : Album Photos...)
quelques images en souvenir de la Messe Solennelle des Rameaux 2008...





 

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25 mars 2008 2 25 /03 /mars /2008 14:00


Mgr J
ean-Pierre Ellul et le Père Laurent Grégoire de Frélibert, remercient celles et ceux qui ont œuvré durant toute cette Semaine Sainte : pour le Reposoir avec nos Sacristains et les Paroissiennes, la Chorale, notre Organiste, les Enfants de Chœur, celles et ceux qui ont fait des dons pour les fleurs, entretenu l’église, etc… afin que la liturgie de ce Triduum Pascal soit dignement célébrée dans notre belle église Saint-Charles. Je n’oublie pas de dire mes sentiments de reconnaissance au  Père Nicolas, venu pour les Jours Saints 2008 et remercier son Supérieur et sa Communauté.

  Michel Ange - La Résurrection 

 Comment vous dire encore merci, pour votre fidélité et pour les dons offerts à la sortie de la messe des Rameaux, afin d’aider les chrétiens de Terre Sainte? En priant pour vous tous, comme nous prions pour le Pape Benoît XVI, pour notre archevêque, Mgr Georges Pontier, pour vos familles et pour tous les malades de la paroisse qui se sont unis à nos célébrations, ainsi que pour les chrétiens d'Irak et de Terre Sainte, afin que la paix revienne dans leur pays.

 


Nous laissons monter notre action de grâce, vers le Christ Ressuscité.

A lui la gloire, avec le Père et le Saint-Esprit,

maintenant et pour les siècles des siècles. Amen.

 

Bonne et sainte semaine pascale,
 

dans la joie de vous retrouver bientôt.

 

Mgr. J-P Ellul

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22 mars 2008 6 22 /03 /mars /2008 09:49

Mgr. Georges PONTIERMesse chrismale   -  lundi 17 mars 2008

 

Homélie

 

Il est dans la liturgie de ce jour une belle expression pour désigner le Christ : l’unique source du salut. Ce qui caractérise une source, c’est le fait qu’elle donne et se donne. Si elle s’arrête de donner, elle n’est plus une source. Une source donne et ne cesse de donner.

Il faut même dire qu’elle se donne. Car ce qu’elle donne, c’est elle-même. Elle communique ce qu’elle est, généreusement, à tous ceux qui s’en approchent sans distinction d’aucune sorte, sans même se soucier de ce qu’on fera d’elle qui ne cesse de se donner. Son eau sera-t- elle salie, polluée, respectée, partagée ? Elle se donne avec confiance, elle ne sait que donner. S’arrêter de donner, c’est ne plus être source. Ce qui la caractérise vraiment, c’est bien d’être don généreux, c’est bien de se donner.

 

Jésus, le Christ, Unique source du salut !

 

Nous le savons ou plutôt nous le croyons, Il n’est que don : Il est don du Père et ne cesse de donner au Père son amour filial. Il n’a rien en propre. Il ne garde rien pour lui. Tout ce qu’il est, tout ce qu’Il a reçu du Père, Il Le lui retourne et le donne. Le Père et le Fils nous communiquent l’Esprit de vie et d’amour qui les unit. Oui, cette source de vie et d’amour s’est ouverte sur l’humanité. Elle ne cesse de donner parce qu’elle est vraiment source de toute vie et de tout amour. Dieu n’est que don et ne sait que donner et se donner Lui-même.

 

Et le Seigneur Jésus est venu sauver cette source qui avait été comme polluée par le péché de l’homme, détournée, rejetée. Durant sa vie, Il l’a fait couler pour le bien des petits et des pauvres, des prisonniers et des malades, des étrangers et des aveugles. Il abreuvait les cœurs assoiffés, guérissait les corps meurtris, réconfortait les esprits découragés. « Te voilà guéri, lève-toi et marche, je ne te condamne pas, va et ne pèche plus, tes péchés sont pardonnés. » Il ne soignait pas les corps sans guérir les âmes et il ne guérissait pas les âmes sans soulager les corps. Il est venu nous apprendre à faire de nos vies des sources, comme la sienne, pour que jamais ne se tarisse en nous le goût de vivre, la joie de se donner. Il nous a appelés à la vie pour cela.

Et voilà que sur la croix est révélé ce mystère par ce coup de lance inutile, « les soldats, voyant qu’il était déjà mort ne lui brisèrent pas les jambes, mais un des soldats avec sa lance lui perça le côté ; et aussitôt, il en sortit du sang et de l’eau ». Et nous voyons là signifiée pour nous l’origine de cette source inépuisable : le cœur du Christ, l’amour insondable de notre Dieu dont nul ne peut connaître « la largeur, la longueur, la hauteur et la profondeur », selon les mots de Paul aux Ephésiens.

 

 Dans sa bonté, le Seigneur Jésus a voulu que cette source continue de couler jusqu’à la fin de l’histoire par les sacrements de l’Eglise, véritable corps du Christ, corps donné pour l’humanité. Les sacrements sont là, célébrés pour rejoindre tous ceux et celles qui s’en approchent. Ils soulagent les corps et illuminent les cœurs. Ils guérissent les ténèbres des peurs multiples. Ils ouvrent à la confiance et à la fraternité. Ils irriguent les cœurs renfermés et les ouvrent à l’espérance qui ne trompe pas.

 

Et voilà, mes frères, que les ministres ordonnés, les prêtres et les diacres, sont au service de cette source pour en conduire les flots sauveurs jusqu’à tout être humain, en exerçant en communion avec leur évêque leur ministère au service de tous. Vous le savez bien ! L’eau du

 

baptême, l’onction d’huile sur les malades, la parole du pardon, le corps et le sang du Christ donnés en nourriture, l’huile des catéchumènes, la Parole de Dieu partagée, enfin tous ces gestes sacramentels qui donnent accès à cette source de vie que nul ne peut s’approprier, mais que chacun peut recevoir à la mesure de son humilité et de son désir. Et si nous sommes comme mis à part dans ce corps, ce n’est pas pour nous mettre en dessus des autres membres, mais pour rendre le service de rappeler que la source vient d’ailleurs, ne vient pas de nous, nous précède, nous donne vie et que cette vie se reçoit comme le don le plus merveilleux d’un  amour partagé.

 

Dans un instant avec les prêtres et les diacres, nous allons renouveler les engagements pris le jour de notre ordination. Vous le verrez, cela consistera en deux questions.

La première pour nous rappeler que nous ne sommes pas nous-mêmes la source, mais serviteurs de la source. Il nous sera redit l’importance de demeurer unis au Seigneur Jésus et de lui ressembler.

La seconde d’être des serviteurs désintéressés et charitables de la grâce du Seigneur. Oui, nous sommes prêtres ou diacres pour vous, au nom du Seigneur. Dans l’exercice de notre ministère nous nous employons à servir la rencontre de Dieu et des hommes. Dans notre vie personnelle, comme chacun de vous, nous venons boire à l’unique source du salut. Et je puis vous dire que ce ministère nous comble, nous rend témoins des fruits merveilleux que produit cette source dans le cœur et la vie de ceux qui s’y abreuvent ! Il est grand le mystère de la foi.

 

Priez pour nous, priez aussi pour que de jeunes hommes entendent cet appel à devenir pour leurs frères en humanité serviteurs des dons de Dieu.

 

Jésus le Christ, Unique source du salut !

 

Puissions-nous, ensemble, en être les heureux témoins. Faisons-nous proches de nos frères, conduisons-les à Celui qui soulage les corps et illumine les cœurs, dés aujourd’hui pour un monde plus solidaire et fraternel, et demain dans les cieux nouveaux et la terre nouvelle où il sera tout en tous.

 

Telle est notre foi, telle est notre mission.

 

Amen

+ Georges PONTIER

 

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6 mars 2008 4 06 /03 /mars /2008 18:40
La Cène - Fra AngélicoJEUDI SAINT : 
19h00 : Messe de la Sainte Cène 
Adoration au Reposoir jusqu'à 22h00



Croix du Carême


VENDREDI SAINT :
15h00 : Chemin de la Croix 
19h00 : Office de la Passion et de la Croix 
Confessions de 16h00 à 18h30

Pieta du Moyen Age

SAMEDI SAINT:
Confessions de 10h00 à 12h00
21h00 : Veillée Pascale  



Christ Ressuscité



DIMANCHE DE PÂQUES:
10h30 : Messe Solennelle 
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3 mars 2008 1 03 /03 /mars /2008 12:45
+ Au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit. Amen
 
        Frères et Sœur bien-aimés,
 
Avec le quatrième dimanche de carême, que nous célébrons en ornements roses, nous retrouvons à Rome, comme le faisait l’église antique, les différentes stations, où le peuple de Dieu se réunissait. Saint Jean de Latran, pour la première célébration, après le mercredi des Cendres à Ste Sabine, puis à Ste Marie-in-Dominica, à St Laurent hors-les- murs, et ce 4ème dimanche à Ste Croix-de-Jérusalem, où avaient été déposées les reliques de la Croix du Christ rapportées par Ste Hélène.
Etant entré dans la mi-carême, nous avons fait la moitié du chemin et la collecte de la messe viens préciser, qu’accablés par les épreuves que nos fautes nous méritent, nous prions le Dieu tout-puissant, de pouvoir reprendre haleine au souffle bienfaisant de sa grâce. Aussi, la Sainte Eglise nous propose de méditer l’évangile de saint Jean au chapitre 6. Le texte nous dit : « Après cela, Jésus s’en alla de l’autre côté de la mer de Galilée, appelée aussi Tibériade. »
St Jean veut parler de la fin du chapitre 5, sur le discours de l’œuvre du Fils, et reprenant le Prologue de son évangile, que nous dirons à la fin de la messe, il mentionne le témoignage rendu à la vérité, et souligne que Jésus à bien plus que Jean Baptise. Mieux que l’eau du Jourdain où il purifiait le peuple, Jésus a les œuvres que le Père lui donne d’accomplir, et le Père qui l’a envoyé, lui rend témoignage. Pourtant personne n’a jamais entendu sa voix, ni vu sa face.
Jésus poursuit sa prédication, malgré ceux qui lui reprochent son miracle de la piscine de Bézatha, le jour de Shabbat, lorsqu’il dit au paralytique : « Prends ton grabat et marche ! » Et lorsque les Juifs le questionnent il répond : Mon Père travaille toujours et moi aussi je travaille. » C’était une raison de plus, pour le faire mettre à mort, puisque non content de violer le shabbat, il appelait encore Dieu son propre Père, se faisant ainsi l’égal de Dieu.
Et Jésus ajoute : « Ne soyez pas surpris, l’heure vient ou les morts vont entendre sa voix, et sortiront de leurs tombeaux ; ceux qui auront fait le bien, ressusciteront pour la vie et ceux qui ont fait le mal, pour la damnation. Vous, leur dit-il, vous n’avez jamais entendu sa voix et sa parole, n’habite pas en vous, puisque vous ne croyez pas à celui qui m’a envoyé… D’ailleurs je vous connais : l’amour de Dieu n’est pas en vous. » Voilà pourquoi Jésus passe de l’autre côté du lac de Tibériade, et qu’une grande foule le suit. Il est poursuivi aussi par ceux qui veulent sa mort.
Jésus gravit la montagne et s’assoit avec ses disciples. La fête de la Pâque était toute proche. Et voilà qu’il se préoccupe de donner à marger à toute cette foule, et nous assistons à la multiplication des pains et des poissons. Cet évènement se situe à Tabga, et ce sur ce lieu à été construit une belle église bénédictine sur les bords du lac, près du mont des béatitudes. Elle garde le témoignage des cinq pains et des deux poissons. Lorsque tous eurent mangé à satiété, il se leva, partit dans la montagne pour une longue prière, pour un nouveau dialogue avec le Père.
Nous, nous serions restés ! Nous serions restés pour recevoir honneurs et félicitations, avec ces éclats de voix émerveillés devant un si grand miracle. Lui, non ! Il part dans la solitude où il a l’habitude de se retirer, pour être en adéquation avec le Père, écouter encore sa Parole. Il ne veut pas de la royauté humaine. Sa couronne, il l’aura bientôt, ce sera la couronne de dérision, la couronne d’épines, que les soldats enfonceront sur son front avec un bâton.
Et même devant Pilate, lorsque celui-ci le questionne, lui disant : « Alors du es roi ? » Jésus répondra : « Oui, je suis roi, je suis né, je suis venu dans le monde que pour ceci : rendre témoignage à la vérité. Quiconque est de la vérité écoute ma voix. » Nous connaissons la réponse de Pilate en forme d’interrogation : « Qu’est-ce que la vérité? »La vérité, c’est lui, c’est Jésus, le sauveur du monde, celui qui enlève les péchés, pour les prendre sur lui, l’Agneau de Dieu, marchant sur le Chemin de la Croix, pour nous faire comprendre que nous avons-nous aussi, à marcher vers la vie qui n’a pas de fin ; lui qui meurt pour ressusciter et nous entraîner à sa suite dans le royaume.
Cette pâque du Pain de Vie est déjà, avec la multiplication des pains l’annonce de l’Eucharistie. Et en toute Eucharistie, nous renouvelons notre foi en sa présence réelle, en ce pain et ce vin, qui vont devenir, par l’action de l’Esprit Saint et par les paroles de la consécration, son corps et son sang, donné, rompu, pour que nous ayons la vie éternelle. Ce corps du Christ, qui s’opère par la Transsubstantiation, que nous gardons dans le tabernacle, où, comme nous le chantons, « prisonnier de son amour », il attend notre visite, si peu fréquente, notre adoration qui tarde, notre vénération pleine et entière. Car nous devrions êtres prosternés devant lui, n’ayant de cesse, comme le saint curé d’Ars, de lui parler, de l’aviser, et de l’entendre nous répondre. Nous devrions participer nombreux à la messe quotidienne, car il est là présent, et souvent délaissé.
         Cette Pâque du pain de vie, ce chapitre 6 de St Jean, que je vous invite à relire chez vous, « in extenso », vous permettra de faire route avec lui, en cette fin de carême, comme le firent les pèlerins d’Emmaüs. En retrouvant le texte, vous le verrez marcher sur la mer à la rencontre de ses disciples, l’entendre parler dans la synagogue de Capharnaüm ; peut-être même le questionnerez-vous, en lui demandant, comment il est arrivé là ? Il vous dira  : « En vérité, vous me chercher non parce que vous avez vu des miracles, mais parce que vous avez mangé du pain. Travaillez non pour la nourriture périssable, mais pour la nourriture, qui subsiste dans la vie éternelle, celle que vous donne le Fils de l’Homme, car c’est lui que le Père a marqué de son sceau. » 
En ce temps de carême, alors que depuis trois semaines, nous avons cheminé et témoigné, que nous avons jeûnés et fait de nombreux sacrifices, que nous avons tenu notre langue : effort de carême le plus difficile à réaliser, car nous, qui somme prompt à la critique et au dénigrement, à la violence verbale quelque fois… nous avons fait un grand effort : oui, nous sommes restés silencieux, le regardant, lui le Seigneur Jésus et prenant exemple sur sa vie divine et sa Parole d’amour, nous sommes restés dans l’adoration.
Comme Pierre, alors que ceux-là même qui ont mangé le pain, le quittent, après le discours sur le pain de vie, dans la synagogue de Capharnaüm, nous aurons sur les lèvres la réponse de Pierre : « Te quitter ? Mais à qui irions-nous Seigneur, toi seul a les Paroles de la Vier éternelle. Nous, nous croyons que tu es le saint, le saint de Dieu. » Et ce chapitre se termine par cette phrase terrible : « Je vous ai choisi, vous les Douze. Pourtant l’un de vous est un démon. Oui, il parlait de Judas, car c’est lui qui devait le livrer. »
Nous, Seigneur Jésus, nous ne te livrerons pas. Au contraire, nous témoignerons que tu es vivant et que dans l’attente de ton retour glorieux, nous irons, en pensée, la semaine prochaine à la dernière « église stationale », à St Pierre, où ton, disciple fut mis à mort, près du cirque de Néron, faisant notre dernière station de carême, avant de te voir entrer glorieux à Jérusalem, le jour des Rameaux.
Alors que l’Eglise prendra les vêtements de deuil, tes souffrances Seigneur, continuellement évoquées durant les jours saints, nous permettront de prendre nos dernières résolutions de carême : jeûner, convertir notre cœur, nous confesser, partager avec les plus démunis, faire pénitence. Comme pour le grain de blé, tombé en terre, invisible, le Mystère de Vie s’opère, dans la mesure de notre fidélité.
Bonne fin de carême, Frères et Sœur, bonne Semaine Sainte, avec la Vierge Marie pour compagne. Elle chemine à nos cotés et soutiens nos efforts, elle, l’Immaculée Conception, elle nous redit comme à Ste Bernadette, courage, pénitence et conversion. Avec elle, nous faisons le signe de la Croix : au nom du Père et du Fils et du Saint Esprit.    Amen ! 
Mgr J-P Ellul.
  

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3 mars 2008 1 03 /03 /mars /2008 11:45
Messe à St Charles 28 octobre 2007

Au nom du Père et du Fils et du Saint Esprit – Amen.
 
Frères et Sœurs,
 
C’est donc en la fête du Christ-Roi de l’Univers que nous nous retrouvons dans cette belle église « néo-renaissance », qui sera désormais notre église.
 
Nous avons une pensée, une prière, en ce dimanche, pour celles et ceux qui depuis le jour de sa consécration, un 3 novembre 1826, ont célébré l’Eucharistie et les sacrements de l’Eglise, sous la responsabilité des différents curés qui se sont succédés, faisant d’eux, par leur baptême, des envoyés pour proclamer et vivre l’Evangile du Christ.
 
La fête du Christ-Roi de l’Univers instituée par le pape Pie XI en 1925, voulait redire que le Christ est premier et que c’est en son nom que nous sommes sauvé et pardonné de nos péchés. Roi des âmes et des consciences, des intelligences et des volontés, le Christ est aussi le Roi des familles et des cités, des peuples et des nations, le Roi de l’Univers tout entier. Cette fête était donc instituée également, pour interpeller les laïcismes, les nationalismes, qui en ces années voulaient et semblaient apporter une réponse toute faite aux problèmes politiques, éthiques, moraux dans certains pays du monde, organisant la vie sociale comme si Dieu n’existait pas.
 
C'est le Christ, son message d’amour proclamé dans l’Evangile, le don de son Corps et de son Sang, sa passion, sa croix glorieuse, sa résurrection dans la gloire, qui furent montrés, proposés, à la conscience des peuples, et l'Eglise catholique rappela que seul le Christ était le libérateur, seul le Christ pouvait apporter une réponse fondamentale aux problèmes de l’homme et du monde. Car il apportait l'Amour, il était la Paix... il montrait le prochain, l’autre et celui que nous n’aimons pas, comme un frère, il demandait de respecter les Commandements de Dieu et de l'Eglise qui chaque jour étaient bafoués.
 
Rien n'y fit, pas même les nombreuses victimes tombées sous les balles aux cris de "Vive le Christ-Roi". Le lent processus qui en ces années-là, depuis la Russie et les pays de l'Est, trouvant son apogée en Allemagne - ce lent processus nationaliste de déchristianisation était en marche, broyant sur son passage, ceux que la race, la religion, la philosophie, rejetaient comme "indignes d'être des humains".
 
Alors que le Christ Jésus s’est livré pour nos péchés afin que nous ayons la vie éternelle. Des milliers de chrétiens témoignèrent de leur foi en la Vie Eternelle. Et St Paul le rappelle dans sa lettre aux Ephésiens : « Il nous a élus en lui, dès avant la formation du monde, pour que nous soyons saints et immaculés en sa présence, dans l’amour… Il nous a gratifiés dans le Bien-aimé. En lui nous trouvons la rédemption par son sang, la rémission de nos fautes. » Et dans les Colossiens que nous venons de lire : « C’est lui qui est la tête du Corps, c'est-à-dire de l’Eglise… car en lui, Dieu s’est plu à faire habiter la plénitude, en réalisant la paix par le sang de sa croix ! »
 
C’est donc une vie nouvelle dans le Christ que nous devons mener, jour après jour, dans la joie et la vérité, malgré nos difficultés. Il est là, le Seigneur, le Roi de l’Univers, il tend ses bras vers nous pour nous dire son amour et sa mansuétude.
 
Descendons profondément dans nos âmes et dans nos cœurs, revoyons toute notre vie à la lumière de l'Evangile du Christ, continuons d’avoir et de vivre une foi vive, solide, confiante, que nous transmettrons à nos enfants ; soyons fiers et sûrs d'être rejoints par celui qui est la Vérité : Notre-Seigneur Jésus Christ !
 
Il a été immolé pour nous, il a reçu puissance, sagesse, force et honneur. Et tout cela il nous le communique.
Voyez-vous en cette fête du Christ-Roi de l’Univers, le Fils de Dieu, revenant sur notre terre pour juger les vivants et les morts ?
Le voyez-vous questionnant nos vies ; nous engageant à plus d'amour, de miséricorde et de charité, de partage, de prière, d’adoration et de pardon ?
Serons-nous surpris qu'il se montre à toute l'humanité, même à ceux qui l'ont transpercé, trahi, mis à mort ? Serons-nous déçus qu'il ne nous apparaisse pas uniquement à "nous", nous qui avons tant fait pour lui,... tant de sacrifices, tant de prières, tant de supplications,
 
En fait, il nous demandera toujours et encore : quelle est notre foi ? Qu'est-elle ? Inébranlable ? Inaltérable ? Versatile ? Fidèle ? Opportuniste?
Car au jour de notre mort, au jour du jugement, nous paraîtrons à nu devant lui, devant le Fils de Dieu, et lui qui est l'Amour, il verra le fond de notre conscience et de notre cœur !
 
         Mais nous, nous lui serons fidèles ! Nous serons là, avec lui, sur le chemin de sa Croix, sur le chemin de la Vie qui mène vers l'éternité.
Nous ne nous sauverons pas, comme les disciples, qui l’avaient laissé seul. Nous écouterons la question que pose Pilate : "Donc, tu es Roi ?" Nous entendrons la réponse de Jésus : "Ma royauté ne vient pas de ce monde."Oui, je suis Roi, je suis venu dans le monde, pour ceci : « rendre témoignage à la vérité. Tout homme qui appartient à la vérité écoute ma voix ! »
 
         Ecoutons retentir la voix du Christ. Nous sommes des témoins de la Vérité et pour pouvoir mieux en témoigner, nous décidons de changer notre cœur, de changer dans notre vie, ce qui n’est pas chrétien. Oui, nous revoyons nos existences dans le miroir de l'Evangile.
Le Christ, là devant nous, présent dans le Tabernacle de l’Autel, ce tabernacle que nous ne laisserons pas seul, que nous viendrons visiter, prier. Jésus nous redit :"Je suis l'Alpha et l'Oméga, je suis celui qui est, qui était et qui vient, le Tout-Puissant".
         Alors, répondons dans le fond de notre cœur, "Seigneur, toi qui sais tout, tu sais bien que je t'aime, et que j'attends, dans la prière, ton retour dans la gloire".
         Frères et Sœurs, en présence de St Charles Borromée, dont nous célébrerons la fête dimanche prochain, sous le regard maternel de Marie, Notre-Dame des Malades, dans cette église où Frédéric Ozanam, un des champions de la charité fut enterré, nous remercions le Seigneur pour tout ce qui nous sera donné d’y vivre désormais.
 
Que le Seigneur de la paix soit toujours avec vous. Amen 

Mgr. Jean-Pierre ELLUL

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3 mars 2008 1 03 /03 /mars /2008 11:43
Monseigneur Jean-Pierre ELLUL
vient d'être nommé 
par Monseigneur l'Archevêque, 
Doyen du Secteur Pastoral " Prado-Paradis-Corniche "
Nous l'assurons de notre prière ... 

-o- 

Le Dimanche, 28 octobre à 10h30
en la Paroisse Saint Charles,  Rue Grignan,
Mgr. ELLUL qui représentait Mgr Pontier
archevêque métropolitain de Marseille
a présidé la Messe, dite selon le Missel de 1962, 
célébrée par le Père Laurent GREGOIRE DE FRELIBERT (Chapelain)


 
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Entrée de la procession
 


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Maître-autel de l'église St Charles
(oeuvre de Cantini,  juin 1891)


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Homélie sur le Christ-Roi de l'Univers
(dernier dimanche d'octobre selon le missel de 1962)

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Sortie de la messe du dimanche 28 octobre
 sur le parvis de l'église St Charles



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Le Père Laurent Grégoire
qui célébrait cette messe du Christ-Roi




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Sous le regard de la Vierge Marie
Notre-Dame des Malades

La semaine prochaine, 
dimanche 4 novembre 2007 à 10 h 30
messe solennelle
célébrée par Mgr Jean-Pierre ELLUL
pour la fête de St Charles Borromée
anniversaire de la consécration de l'église
(3 novembre 1826)
  
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